Critiques Séries : Boston Blue. Saison 1. Episode 3.

Critiques Séries : Boston Blue. Saison 1. Episode 3.

Boston Blue // Saison 1. Episode 3. History.

 

Après avoir suivi les deux premiers épisodes, Boston Blue semblait promettre un mélange intéressant de polar et de dynamique familiale. Pourtant, avec le troisième épisode intitulé “History”, je reste sur ma faim. Si le duo de jeunes policiers, Sean et Jonah, apporte un peu de légèreté et de complicité, le reste de la série semble encore tâtonner pour définir ce qu’elle veut vraiment être. L’intrigue principale de l’épisode repose sur la découverte du corps de Kathy Sullivan, liée à un réseau de drogue local. L’affaire aurait pu constituer un vrai moteur dramatique, mais la manière dont la série la traite lui retire presque toute tension. 

 

Les obstacles semblent souvent artificiels et les situations se résolvent avec une facilité frustrante. Tout paraît trop dirigé vers un dénouement positif, au point que le suspense disparaît. Même lorsque les policiers se heurtent à des problèmes de procédure ou à des failles dans la protection des témoins, ces éléments servent surtout à montrer qu’ils vont finir par réussir malgré tout, sans que le spectateur ressente un vrai danger ou un enjeu tangible. Le récit perd ainsi de sa crédibilité, et il devient difficile de s’investir émotionnellement dans l’enquête. Heureusement, Sean et Jonah offrent une dynamique plus intéressante. 

Leur complicité, leur manière de naviguer entre amitié et devoir, apporte un peu de fraîcheur à une série qui peine à trouver son ton. Leurs hésitations, leurs erreurs et leurs initiatives maladroites donnent un côté humain et crédible. On sent qu’ils apprennent, qu’ils grandissent, et c’est probablement le seul élément qui retient l’attention. Pourtant, même ce duo ne suffit pas à sauver l’ensemble. Les intrigues adultes, qu’il s’agisse de Lena, Danny ou Brian, restent coincées entre romances forcées et dialogues parfois artificiels. La tension entre Lena et son ex-partenaire Brian se résout de manière trop prévisible et ne parvient pas à créer un vrai relief dramatique. 

 

Quant à Danny, ses interventions sont limitées à quelques conseils et moments de mentorat, sans véritable impact sur l’intrigue principale. Les personnages secondaires, comme Sarah et Phoebe, apparaissent de manière épisodique et ne développent pas de véritable arc narratif. Leur présence sert surtout à remplir l’épisode et à rappeler que la série veut rester familiale, mais sans vraiment intégrer ces éléments dans le cœur de l’histoire. Les dialogues autour de la vie personnelle ou des repas en famille sont convenus et peinent à apporter un vrai souffle à la série. Cette utilisation superficielle des personnages secondaires renforce le sentiment que Boston Blue n’a pas encore trouvé sa voix. 

On ne comprend pas vraiment où elle veut aller pour se différencier des autres séries procédurales. Les moments de tension ou de drame sont souvent atténués par des résolutions rapides, et la série finit par paraître fade, malgré la volonté de créer des intrigues croisées entre le travail et la vie privée. Le triangle implicite entre Lena, Brian et Danny ajoute un autre niveau d’incohérence. L’ex-partenaire de Lena, Brian, revient dans l’épisode pour raviver une étincelle amoureuse qui semblait éteinte. Mais la manière dont la série gère cette romance semble trop artificielle, presque mécanique. 

 

Les confrontations entre Danny et Brian paraissent forcées et ne servent qu’à rappeler au spectateur que les créateurs veulent un peu de drame sentimental, sans parvenir à rendre ce choix naturel. Cette romance forcée nuit à l’intrigue principale et contribue au sentiment général que l’épisode manque d’ambition. On aurait pu s’attendre à une exploration plus profonde du métier de policier ou des dilemmes moraux liés à l’enquête, mais la série choisit la facilité en plaçant les personnages dans des situations où tout se résout finalement sans véritable conflit. Le plus gros problème de l’épisode 3 de Boston Blue réside dans son incapacité à apporter une vraie fraîcheur au genre policier procédural. 

En dehors du duo de jeunes policiers, peu d’éléments permettent de distinguer cette série des dizaines d’autres dans le même registre. Les intrigues sont prévisibles, les solutions trop faciles, et les enjeux dramatiques souvent atténués par un traitement trop lisse. Si l’on compare avec d’autres séries procédurales, le potentiel était là : Boston offre un cadre intéressant, des familles impliquées dans la police et des interactions humaines riches. Mais l’écriture ne réussit pas à exploiter ces éléments de manière originale. On se retrouve avec un épisode qui ressemble plus à une succession de situations convenues qu’à un vrai récit policier immersif.

 

Malgré tout, l’épisode n’est pas complètement raté. Sean et Jonah, par leur énergie et leur complicité, apportent un souffle plus humain et crédible. Leurs interactions montrent une évolution progressive et une dynamique intéressante pour de futurs épisodes. Leur apprentissage des règles et des limites du métier rappelle que la série peut parfois créer des moments touchants et réalistes. De même, certains passages où Danny tente de transmettre son expérience à Lena ou à Sean permettent de montrer une forme de mentorat crédible et un lien intergénérationnel. Ces rares instants donnent un peu de profondeur à des personnages autrement traités de manière superficielle.

L’épisode échoue à créer une intrigue captivante et cohérente, en dehors de la fraîcheur apportée par le duo de jeunes policiers. Les romances forcées, les résolutions trop faciles et le manque de tension réelle affaiblissent l’ensemble. La série semble encore chercher sa place et peine à proposer un angle vraiment neuf dans le paysage des séries policières procédurales. Il reste toutefois un potentiel à exploiter, notamment avec Sean et Jonah, dont les aventures et les erreurs apportent une dimension humaine et crédible. Mais pour que Boston Blue devienne une série intéressante à suivre, il faudra que la prochaine intrigue propose plus de risques, de complexité et de réalisme dans ses enquêtes.

 

Pour l’instant, la série semble hésiter entre conserver l’esprit policier classique et proposer quelque chose de neuf. L’épisode montre que le potentiel est là, mais il faudra beaucoup plus de cohérence et de créativité pour que Boston Blue se distingue dans un genre saturé. Si les prochains épisodes ne corrigent pas ces problèmes, il sera difficile de rester captivé, malgré les moments agréables offerts par le duo de jeunes policiers.

 

Note : 4/10. En bref, cet épisode de Boston Blue laisse un goût d’inachevé. Le duo de jeunes policiers apporte un peu de légèreté et d’humanité, mais l’ensemble de l’épisode reste trop prévisible et manque d’originalité. Les intrigues sentimentales et les personnages secondaires sont mal exploités, et les résolutions rapides empêchent la série de créer une vraie tension dramatique.

Prochainement en France

 

Retour à l'accueil

Partager cet article

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article