Critiques Séries : NCIS: Sydney. Saison 3. Episode 3.

Critiques Séries : NCIS: Sydney. Saison 3. Episode 3.

NCIS: Sydney // Saison 3. Episode 3. Lost in Translation.

 

Après un deuxième épisode plus introspectif centré sur Blue, NCIS: Sydney revient cette semaine avec « Lost in Translation », un épisode qui renoue avec la formule classique du procédural militaire. L’affaire du jour met en lumière de nouveaux secrets, cette fois du côté de Mackey, tout en faisant avancer doucement le fil rouge de la saison. Rien de spectaculaire, mais un épisode correct, qui remplit sa fonction sans chercher à aller au-delà. L’équipe du NCIS de Sydney collabore ici avec les forces armées australiennes (ADFIS) pour enquêter sur le meurtre d’un soldat, tué dans des circonstances qui rappellent une opération militaire menée en Afghanistan plusieurs années plus tôt. 

 

Très vite, les soupçons se portent sur Rashid Ramati, un ancien interprète afghan accusé d’avoir trahi son unité. Comme souvent dans la série, les apparences sont trompeuses. Ramati n’est peut-être pas le coupable que tout le monde désigne, et l’épisode prend le temps de déconstruire ce récit officiel. Le scénario, bien que prévisible, garde une certaine efficacité : il joue sur la frontière entre vérité et manipulation, avec une progression claire et sans fioritures. On retrouve dans cet épisode le ton habituel de NCIS: Sydney — sérieux sans excès, rythmé mais sans précipitation. Le travail d’enquête reste au cœur de l’épisode, sans scènes d’action démesurées ni volonté d’impressionner. 

Cela peut paraître un peu plat, mais c’est aussi ce qui rend la série plus lisible que certains de ses dérivés américains. Le véritable intérêt de « Lost in Translation » réside dans les répercussions personnelles de cette affaire pour Mackey. Au fil de l’épisode, elle se retrouve confrontée à un souvenir douloureux : une opération passée qui a mal tourné, où des informations erronées auraient conduit à la mort de civils. Ce retour du passé ne bouleverse pas son personnage, mais il fissure légèrement son assurance. Ce que l’épisode suggère, plutôt que de montrer, c’est que Mackey porte en elle une forme de culpabilité qu’elle n’a jamais vraiment apaisée. 

 

Cela donne quelques scènes plus intimes avec JD, qui pressent que sa partenaire lui cache quelque chose. Cette tension, discrète mais réelle, ajoute une petite dose d’incertitude dans une série souvent très cadrée. L’introduction du personnage du « Ghost », un agent invisible chargé d’effacer les traces d’un scandale militaire, apporte une intrigue de fond qui pourrait donner de la consistance à la suite de la saison. On reste toutefois dans le registre du mystère feutré, sans cliffhanger tape-à-l’œil. Après avoir été au cœur du précédent épisode, Blue reprend ici un rôle plus secondaire. De retour au laboratoire, elle doit composer avec Trigger, qui a réorganisé son espace à sa manière. 

Leur duo, toujours un peu maladroit, fonctionne bien : il apporte de la légèreté sans rompre le ton général. Blue semble plus apaisée, même si ses échanges avec JD laissent percevoir une distance. Lui n’a pas oublié les mensonges révélés lors de l’épisode précédent. Cette méfiance mutuelle s’installe doucement, sans éclat dramatique, mais contribue à tisser un fil cohérent entre les épisodes. Trigger, quant à lui, s’impose de plus en plus comme le petit grain de sable sympathique de la série. Sa présence donne un peu d’air à un ensemble parfois trop sérieux, notamment dans la scène où il aide à désamorcer une bombe sous les pieds de la fille de Jasek. Rien de spectaculaire ici non plus, mais une tension bien dosée.

 

Depuis le début de cette saison, NCIS: Sydney semble vouloir explorer la question de la confiance à l’intérieur de l’équipe. Blue a dû regagner sa place après avoir dissimulé son identité. Mackey cache désormais des éléments de son passé à JD. Même les personnages secondaires, comme Jasek, se retrouvent à mentir ou à trahir pour des raisons personnelles. Cette récurrence donne une certaine cohérence d’ensemble : personne n’est totalement transparent, chacun agit selon ce qu’il croit juste. C’est une approche moins manichéenne que ce que la franchise NCIS propose habituellement, et c’est peut-être là que Sydney trouve peu à peu son ton.

Si NCIS: Sydney n’innove pas sur le fond, elle conserve son principal atout : son décor. Les paysages côtiers, la lumière australienne, le contraste entre modernité et rudesse donnent à la série une identité visuelle distincte. C’est sans doute ce qui lui permet de se maintenir dans mon planning de visionnage, malgré des intrigues souvent convenues. L’épisode n’apporte rien de révolutionnaire, mais il confirme que la série a trouvé son équilibre : du policier classique, bien tenu, dans un cadre dépaysant. Ce n’est pas une œuvre marquante, mais elle garde une sincérité dans son ton et une certaine clarté dans son propos, ce qui n’est déjà pas si mal.

 

« Lost in Translation » ne cherche pas à bouleverser les codes. C’est un épisode sérieux, propre, avec un scénario maîtrisé mais prévisible. Il fait le lien avec les précédents sans les égaler, tout en préparant la suite avec l’arrivée du mystérieux « Ghost ». NCIS: Sydney continue ainsi sa route, sans éclat mais sans faux pas, avec cette constance tranquille qui la caractérise depuis ses débuts. Une série qui ne brille pas, mais qui fait son travail — et qui, grâce à ses décors et à ses personnages attachants, parvient à rester présente dans un calendrier déjà bien chargé.

 

Note : 5/10. En bref, un épisode sérieux, propre, avec un scénario maîtrisé mais prévisible. Il fait le lien avec les précédents sans les égaler, tout en préparant la suite avec l’arrivée du mystérieux « Ghost ». 

Prochainement sur Paramount+

 

Retour à l'accueil

Partager cet article

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article