Critiques Séries : The Leftovers. Saison 3. Episodes 3 et 4.

Critiques Séries : The Leftovers. Saison 3. Episodes 3 et 4.

The Leftovers // Saison 3. Episodes 3 et 4. Crazy Whitefella Thinking / G’Day Melbourne.


Quand The Leftovers se transforme en une sorte de western cela donne « Crazy Whitefella Thinking » mais tout cela se fait avec une bonne dose de religion dedans. La réalisation de Mimi Leder aide beaucoup cet épisode et nous permet de nous offrir pas mal de bonnes surprises dans ce sens là. L’épisode est beau et l’histoire est toujours intrigante, même quand le tout est très flou. L’épisode se dirige à l’opposer de l’histoire de la saison. C’est un épisode déconnecté du reste mais c’est justement pour cela qu’il fonctionne très bien. Kevin Sr. se retrouve donc ici au centre de l’épisode alors que même si sa présence est importante, il a toujours été absent de la série. De passer autant de temps avec lui en Australie est un choix qui s’avère finalement beaucoup plus judicieux que je n’aurais pu l’imaginer au départ. Et pourtant, ce n’est pas ce qu’il y a de plus palpitant non plus ou en tout cas le truc qui m’intéresse le plus au premier abord. Mais cet épisode de The Leftovers fonctionne très bien, en grande partie car il nous sort tellement de Mapleton et de l’histoire de cette saison que cela finit par devenir réellement passionnant. Sans compter que la façon de présenter l’épisode m’a beaucoup plu. C’est en grande partie dû à la mise en scène mais pas seulement.

Comme toujours, The Leftovers sait prendre les éléments les plus surréalistes et peut-être même les plus drôles pour en faire des trucs grandioses d’une certaine façon. C’est un épisode très spirituel et la marche de Kevin Sr. dans le désert australien est une quête de la foi. On a l’impression de se retrouver dans un chapitre de la Bible par moment avec l’épopée d’un homme qui cherche au fond de lui quelque chose dans un monde aride. Comme si c’était possible de trouver quelque chose. Mais que le côté voyage spirituel et biblique rend forcément le tout palpitant. Le rapport que The Leftovers a avec la religion reste donc séduisant. Kevin Sr. découvre cependant que s’il y a bel et bien quelqu’un de complètement fou, il reste bien entouré. Son périple va le conduire chez Grace, une femme qui vit au beau milieu du désert elle aussi et qui raconter son histoire à Kevin Sr. Lindsay Duncan est parfaite sous les traits de Grace. Tout cela nous permet de plonger dans la mythologie de la série, ce qui s’avère être plutôt rassurant d’une certaine façon. Surtout car il n’y a plus beaucoup d’épisodes avant la fin de la saison. Dans « G’Day Melbourne », les choses sont complètement différentes puisque The Leftovers revient à ce qu’elle raconte depuis le début de la saison.

On suit alors les aventures de Kevin et Nora, là aussi en dehors de Mapleton. Le fait que durant ces deux épisodes la série sorte de Mapleton est une question intéressante. Mais « G’Day Melbourne » est surtout un épisode touchant, riche en belles émotions et pas nécessairement toutes tristes. En effet, quand Damon Lindelof parle de The Leftovers, il en parle souvent comme d’une histoire d’amour avec la relation entre Nora et Kevin au coeur de tout ça. Bien entendu, cette histoire d’amour n’est pas du tout typique de ce que l’on pourrait croiser dans une vraie comédie romantique. Peut-être aussi car The Leftovers a un autre message à faire passer. L’histoire de Kevin et Nora est pleine de doutes, de ressentiments, etc. ce qui se passe dans toute histoire d’amour finalement. Et cet épisode permet de réunir les personnages. Les dialogues sont forts et certaines scènes brillantes. Notamment celle dans la chambre d’hôtel à la fin de l’épisode rythmée par un opéra qui signe très bien les moments où le ton monte entre les deux personnages. Le fait est que The Leftovers a tellement réussi à sortir du livre avec ces deux saisons que je me demande vraiment où est-ce que The Leftovers peut bien aller. Cet épisode est d’ailleurs très musical. Il y a quelque chose qui lie l’histoire à la musique.

Même quand tout se conclut sur « Take on Me » de a-ha. Ou bien que la série nous glisse un opéra, ou même « The Love is Over » de Ray LaMontagne. Tout cela participe à créer une vraie ambiance et je trouve ça absolument fabuleux. Reste à savoir maintenant si The Leftovers va pouvoir évoluer dans une direction différente ou non.

Note : 8/10 et 9.5/10. En bref, deux solides épisodes.

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