20 Août 2019
Développée par la télévision russe, Better Than Us a été récupérée par Netflix pour une diffusion internationale. Clairement inspirée par Real Humans (Suède), Better Than Us nous plonge dans un futur proche qui n’a rien d’exceptionnel, mais qui s’avère suffisamment sympathique pour donner l’envie de revenir épisodes après épisodes. Alors que l’on attend tous la saison 3 de Westworld sur HBO l’année prochaine, la Russie aussi s’intéresse à la robotique et ses problèmes. Cette fois-ci, c’est l’histoire d’un bot étonnant, capable de livre arbitre et surtout de tuer des humains. Better Than Us mélange plus ou moins toutes les fictions du genre pour tenter d’en faire ressortir un objet efficace. Le développement de l’univers de Better Than Us est parfois assez lent et long, ce qui ne permet pas toujours d’apprécier les personnages et les intrigues qui restent souvent caricaturales. Si la série a des mérites et notamment celui de faire de son « bot » un personnage efficace, il manque au scénario suffisamment de rebondissements pour ne jamais nous ennuyer.
Dans un Moscou où les robots font partie du quotidien, une famille embauche sans le savoir un androïde tueur pour faire le ménage.
Je ne suis pas contre le fait que la série prenne son temps, mais les élucubrations de chacun ne sont pas toutes passionnantes et cela gâche alors par moment le plaisir. Certains épisodes ne déroulent pas énormément de surprises, ce qui laisse le téléspectateur sur sa faim. En division l’histoire en plusieurs sous intrigues (la police, l’entreprise responsable de la mise en liberté du bot, la famille d’un homme qui se retrouve avec le bot, les anarchistes anti-bot, etc.). La série reprend aussi tout un tas de codes du genre robotique pour tenter de développer ses personnages, sans chercher à être nécessairement original. Là où Real Humans savait surprendre par la galerie de personnages et une écriture travaillée, Better Than Us décide de brosser des portraits simplistes dans une histoire qui ne cherche pas à se prendre la tête.
Du coup, la série a du mal à proposer quelque chose de novateur dans le genre, ce qui là aussi m’a un peu déçu. Le décor russe n’est pas suffisamment exploité, donnant l’impression que la série voulait absolument s’exporter, ce qui ne permet donc pas de profiter pleinement du lieu dans lequel nous sommes. Les thématiques souvent philosophiques et métaphysiques de Westworld ne sont pas ici un angle narratif qui semble plaire aux scénaristes. Better Than Us préfère se concentrer sur une histoire de famille tout en greffant autour d’elle des personnages et des dangers qui font évoluer l’histoire petit à petit. Si la famille est une thématique intéressante pour démarrer une telle histoire, la famille n’est pas aussi attachante que prévue non plus. Notamment le fils tête à claques et rebelle qui n’a de cesse de faire des choix ridicules qui mettent en danger sa famille et ses amis.
En parallèle, nous avons l’histoire de Cronos, une société qui créée des bots et qui semble être le leader mondial du genre. La série déroule avec cette société tout un tas de poncifs pas toujours très réjouissants, ce qui empêche de se plonger là aussi pleinement dans cette histoire. Au final, Better Than Us a beau être réaliste, elle met du temps à démontrer qu’elle a des capacités et qu’elle peut sortir des sentiers battus.
Note : 4.5/10. En bref, malgré ses défauts, Better Than Us reste un divertissement sympathique mais qui tir sur la corde bien trop souvent. Dommage.
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