6 Février 2020
Ducobu 3 // De Elie Semoun. Avec Elie Semoun, Emilie Caen et Frédérique Bel.
Ai-je rêvé ? Non. Après Ducobu 3, j’ai eu l’impression d’avoir pris le plus mauvais des extasy, où la montée et la descente sont terribles. Et au milieu de tout ça, nous avons Elie Semoun, hystérique comme jamais qui crie et bouge dans tous les sens sans se soucier du cerveau des spectateurs. Le film s’emballe constamment à faire des clins d’oeil (Shining, Psychose, Grease - voire High School Musical du pauvre - etc.) sauf que rien de toutes ces références ne fonctionne réellement. Si l’idée de cartooniser l’ensemble n’est pas forcément une mauvaise chose, cela n’a strictement aucun intérêt pour servir un récit déjà bien pauvre. Ducobu 3 cherche aussi à mélanger le charme de l’intemporel avec la technologie moderne, sans que cela n’ait vraiment de véritable intérêt narratif non plus tant l’on perd parfois l’esprit de la BD et de ses triches à l’ancienne. Au milieu d’un scénario déjà bien raté, se cache une multitude de nouveaux trucs qui ne fonctionnent jamais vraiment. Notamment les petits nouveaux qui sont là pour remplir un script mal fagoté et qui n’empilent que les clichés les uns sur les autres.
Nouvelle rentrée des classes pour l'élève Ducobu, Léonie Gratin et l'instituteur Latouche. Mais cette année, un rival de taille pour Ducobu débarque à l’école : " TGV ", le roi de la triche 2.0. Alors que la situation financière de Saint-Potache devient désastreuse, les deux cancres vont devoir unir leurs créativités pour remporter un concours de chant et sauver leur école.
Côté mise en scène, si Elie Semoun tente donc les parodies de films d’horreur et cie, il n’y a rien là dedans qui le différencie réellement de ce que l’on voit habituellement dans les téléfilms du lundi soir sur TF1. L’histoire est assez simpliste et dans son enchainement de gags il n’y a rien de vraiment drôle. Tout semble alors trop facile, souvent ennuyeux aussi et je pense que les enfants ont besoin de faire autre chose qu’un film qui vient leurs lobotomiser le cerveau. On perd aussi complètement l’esprit de la bande dessinée qui a fait une partie de mon enfance. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles j’ai été voir Ducobu 3, en espérant que Elie Semoun derrière la caméra ajoute un charme différent des deux premiers volets pas franchement réussis. Mais il n’en est rien, il enfonce même le clou et tombe sur des problèmes qui sont là depuis le début de l’adaptation de cette BD. Même si Elie Semoun crie moins que dans les deux précédents, ses interventions donnent plus envie de prendre un Nurophen que de réellement apprécier cet humour qui manque cruellement d’inspiration.
Note : 0/10. En bref, un cancre au cinéma, ça fait aussi un film de cancre.
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