5 Mai 2020
Westworld // Saison 3. Episode 8. Crisis Theory.
SEASON FINALE
En voilà un sacré épisode de Westworld qui conclut à la perfection la saison tout en ouvrant de nouvelles opportunités pour un futur différent. L’une des grandes forces de cette saison 3 est d’avoir su réinventer Westworld. Après deux saisons d’un genre, cette saison a décidé de changer complètement notre perception de l’univers de la série, notamment en nous sortant totalement (à l’exception du parc nazi et de quelques vieilles images des plaines de far west) de l’univers des parcs. Car ce qui se passe avec Devos et les robots en dehors est finalement aussi intéressant si ce n’est plus, soulevant en parallèle tout un tas de questions intéressantes sur la place que la technologie pourrait prendre dans le futur dans la nos vies (et pourrait peut-être être responsable de la fin de l’humanité). Westworld laisse tout cela en grande partie à Terminator.
« Crisis Theory » fait partie des épisodes de la saison où les scénaristes ont décidé de prendre un virage total, notamment en plongeant la tête la première dans ce que Person of Interest a pu être par le passé. Dans cet épisode on retrouve Dolores qui sera le personnage (ou l’élément) central de ce dernier épisode. Elle veut sauver l’humanité de propre perte et je dois avouer que c’est quelque chose de fascinant d’autant plus que c’est très humaniste et donc tout ce que j’ai envie d’attendre d’une série de SF. Dolores gagne, mais décide de se sacrifier pour ce faire. Caleb va éteindre le grand Rehoboam et Maeve se rend compte qu’elle est finalement dans le camp des gentils. Serac de son côté a tout perdu et William va enfin mourir. Mais les scénaristes ont d’ailleurs d’autres plans pour l’Homme en Noir car Ed Harris n’a pas dit son dernier mot. Si William meurt à la fin de l’épisode, il y en a déjà un nouveau prêt à reprendre sa place. Ed Harris m’a toujours fasciné dans Westworld.
Et pourtant, on ne peut pas dire que ses intrigues cette année soient les meilleures. Notamment dans l’épisode précédent où il est responsable de l’échec de certains moments qui venaient casser le rythme. Bernard est lui aussi assez absent de ce dernier épisode, probablement pour mieux le garder pour la suite de la série (c’est en tout cas ce que la scène post-générique nous suggère). Oui, car cet épisode a aussi une scène post-générique où William meurt d’ailleurs. Et où Charlotte tente de reconstruire tout ce qui a été détruit par Serac secrètement dans une branche de Devos à… Dubai. Côté confrontations, la série démarre l’épisode sur les chapeaux de roues. Il n’y a pas de temps pour respirer et cette guérilla urbaine qui vient conclure un combat efficace permet alors de parler du sujet de la série : des robots tueurs et l’extinction probablement de l’humanité.
Caleb de son côté est un soldat que Dolores a manipulé depuis le début. Il se retrouve là car Dolores l’a décidé. Je ne sais pas forcément si toutes les révélations faites autour du Rehoboam et de Caleb sont les éléments les plus intéressants de cet épisode mais cela permet tout de même de rappeler l’importance du personnage et au passage de faire quelques révélations. Pour autant, ce n’est pas ma révélation préférée. J’aurais presque aimé que Westworld ne fasse pas cette révélation. Tout est donc fait de façon un peu facile ici au sujet de Caleb alors que j’aurais préféré qu’il ait eu son libre arbitre et que le conditionnement ne soit pas la raison de sa présence. On apprend tout de même qu’il est lui aussi un gentil, comme Maeve. Leur petite discussion à l’issue de l’épisode (juste avant le générique) était un joli moment qui aurait probablement été meilleur pour conclure la saison que la scène post-générique. Mais ce n’est que mon avis. Car on peut un peu plus se projeter dans la suite de Westworld avec cette scène que les cliffanghers autour de Charlotte/L’homme en Noir et Bernard.
Charlotte pourrait donc devenir la prochaine vilaine de Westworld et c’est ça qui est le plus fascinant là dedans car sa place actuellement elle a été construite par les actions de Dolores. Elle a changé de route et elle a tout perdu, maintenant qu’elle n’a plus rien à perdre elle veut que tout le monde ait quelque chose à perdre. Westworld ne fait rien de révolutionnaire dans cet épisode au fond mais assemble des éléments fascinants de façon plutôt juste et surtout dans un espace visuel magnifique. Car il faut bien avouer que visuellement cette série continue d’être parfaite.
Note : 8/10. En bref, un dernier épisode qui aurait pu être meilleur sur certains points mais qui conclut parfaitement ce que j’attendais de la fin de la saison.
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