11 Juillet 2022
Westworld // Saison 4. Episode 3. Années Folles.
Parfois quand je regarde Westworld je me demande si je n’ai pas raté quelque chose. Les deux premiers épisodes étaient fluides et faciles à comprendre alors que « Années Folles » renoue avec ce qui faisait plus ou moins défaut à la série l’an dernier. L’épisode n’est pas mauvais mais après deux épisodes assez linéaires qui allaient droit au but, cet épisode renoue avec ce qui faisait défaut à la série. Des problèmes de temporalité et de narration cassent un peu tout ce que Westworld avait pu faire de très bien précédemment. Ce que l’on apprend surtout dans cet épisode c’est ce qui est arrivé à Bernard et Stubbs durant ces sept dernières années. On sent la volonté des scénaristes de revenir aux prémices de la série afin de reconstruire un univers qui s’est peut-être un peu trop égaré par moment. Retrouver Bernard était donc une excellente idée alors qu’il se réveille d’un mauvais rêve revivant des scènes importantes des saisons précédentes. Tout cela en suivant un cheval blanc (ce qui permet de retrouver la métaphore d’Alice au Pays des Merveilles qui a guidé l’histoire de Dolores dans la première saison). Avec Bernard, Westworld revient donc aux prémices. Elle retrouve dans sa narration des éléments que l’on a vu par le passé.
Il y a dans la scène entre Stubbs et Bernard quelque chose de très « Matrix ». Bernard est donc de retour et il a des choses à raconter. Il sait ce à quoi il faut s’attendre mais ce n’est pas suffisant pour le moment. L’histoire de Bernard n’a pas encore révélé tous ses secrets mais elle a le mérite d’être intéressante et d’apporter un peu de matière à la saison. Le fait que Westworld ait un casting aussi large et varié peut parfois être son plus grand défaut. Cet épisode a le mérite de ne pas donner de nouvelles de tout le monde (et certains personnages ne font qu’apparaître histoire que l’on ne les oublie pas). Le petit voyage de Maeve dans le dernier parc de William est une bonne idée. J’ai beaucoup aimé ce commentaire que Maeve fait sur le fait qu’il y a quelques changements mais que la mécanique du parc reste la même que celle du premier parc que l’on a découvert dans la saison 1. La petite visite de ce parc est un moment joyeux que je ne peux qu’adorer.
Et l’on a aussi la chance de vivre cet expérience au travers des yeux de Caleb. Ce dernier se retrouve aussi dans un piège impliquant sa fille. Ce n’est pas neuf dans Westworld mais l’on découvre surtout que le nouveau parc a une intrigue supplémentaire impliquant le soulèvement de la saison 1. Puis la série revient à l’une des grandes intrigues de la saison : les mouches. Ce que l’on comprend avec ces mouches c’est qu’elles peuvent contrôler de vrais humains en dehors du parc. Ce n’est pas la première fois qu’elles sont utilisées mais est-ce que tout ce qui se passe dans les bureaux se déroule avant ou après ce que l’on a vu dans la scène d’introduction de la saison. Les retrouvailles entre Maeve et William et ce qui arrive à Caleb avec les mouches modifiées peut être une bonne idée mais il va falloir que la saison avance et qu’elle ne stagne pas dans ce sentiment de roue qui tourne perpétuellement.
Note : 7/10. En bref, pas aussi brillant que les deux épisodes précédents mais Westworld a des idées et j’espère qu’elle ne retomberas pas dans les travers des saisons précédentes.
Disponible sur OCS US+24
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