The First Lady (Saison 1, 10 épisodes) : 3 destins inégaux

The First Lady (Saison 1, 10 épisodes) : 3 destins inégaux

En me lançant dans The First Lady j’avais tout de même l’espoir de voir une série un minimum original mais une fois terminée, elle s’est avérée être bien trop générique pour être mémorable. Le concept est intéressant : celui de réunir au travers de trois époques différentes trois Première Dame. Au delà du concept fort, The First Lady a du mal à délivrer quelque chose de mémorable qui donnerait l’impression que les dix épisodes sont essentiels à l’histoire des Etats-Unis. Michelle Pfeiffer dans le rôle de Betty Ford est probablement l’actrice la plus brillante de toutes. Elle prouve que tout n’est pas à jeter dans The First Lady et surtout qu’elle maîtrise son personnage. Pour les deux autres, les choses ne sont pas similaires. Gillian Anderson sous les traits d’Eleanor Roosevelt m’a souvent donné l’impression de retrouver son interprétation de Margaret Thatcher (The Queen sur Netflix) et Viola Davis sous les traits de Michelle Obama n’est pas vraiment constante. Il y a de très jolis moments où l’actrice est parfaite, notamment dans ces instants volés de la vie de couple des Obama mais lorsque la série se concentre sur les engagements de Michelle alors l’actrice perd un peu pied.

 

Ce n’est pas forcément Viola Davis le problème de The First Lady car elle sait être convaincante à certains moments dans le rôle de Michelle Obama. Ce que j’ai eu du mal à cerner avec The First Lady c’est la façon dont la série a été construite. Les scènes s’enchaînent arbitrairement. On jongle d’époques en époques sans que cela ait réellement de sens ou d’intérêt narratif. La série ne cherche pas à égratigner non plus ce qui se passe dans les coulisses de la Maison Blanche. The First Lady devient alors assez linéaire et académique, sans sortir d’un cadre prédéfini alors qu’il aurait été intéressant d’avoir quelque chose de plus critique sur le pouvoir et ce que les Première Dame ont pu endurer. Certaines scènes sont bonnes et laissent espérer un vrai commentaire mais malheureusement elles ne sont pas suffisamment nombreuses. La place de la Première Dame est importante mais The First Lady n’en fait rien de spécial. On se retrouve donc avec ce qui ressemble à une vie de femme au foyer que l’on aura oublié une fois terminée.

 

Les personnages secondaires auraient eux aussi pu sortir leur épingle du jeu mais il n’en est rien. Certains sont des caricatures qui ne font aucune proposition originale alors que j’aurais trouvé intéressant qu’ils apportent réellement quelque chose. Si a certains moments la série fonctionne plutôt bien, elle nous fait oublier qu’elle a du potentiel rapidement. The First Lady est donc un exposé de dix épisodes où l’on jongle entre la vie de trois Première Dame. Si leur vie est fascinante dans la réalité, The First Lady a du mal à en faire de même à l’écran. Certaines scènes, trop génériques, n’apportent pas grand chose. Etant donné que l’on passe finalement peu de temps à chaque épisode sur toutes ces femmes on n’a pas le temps de s’attacher complètement. Il faut attendre la première moitié de la saison pour cerner un peu plus la narration voulue par les scénaristes. Finalement, si une saison 2 de The First Lady voit le jour j’adorerais que l’on se concentre sur une seule Première Dame et pas sur trois en même temps. On perd le fil rapidement de chaque histoire et se remémorer à chaque semaine ce qui s’est passé dans l’épisode précédent est un peu casse-tête.

 

Note : 4.5/10. En bref, en dehors de quelques moments de franche réussite, The First Lady a du mal à jongler narrativement entre ces trois femmes et se prend régulièrement les pieds dans le tapis. Se concentre sur une seule de ces femmes par saison aurait été plus judicieux.

Disponible sur myCanal

 

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