14 Septembre 2022
House of Darkness // De Neil LaBute. Avec Justin Long, Kate Bosworth et Gia Croatian.
Dans toutes ses expérimentations, Neil LaBute a offert de belles surprises comme de mauvaises. Son dernier film (Out of the Blue) n’était pas spécialement bien fichu, très bavard et il ne parvenait pas à exploiter justement le talent de son casting. Avec House of Darkness nous sommes dans un registre différent, assez proche des Contes de la Crypte. L’intrigue de cet épisode aurait très bien pu être celle de la série d’anthologie mais forcément comme House of Darkness est un film, l’histoire tire en longueur. Il faut attendre le dernier quart du film pour que celui-ci se réveille vraiment et révèle ce qu’il voulait nous cacher depuis le début. Le fait que House of Darkness n’apporte rien de nouveau est un vrai défaut car le réalisateur n’offre rien d’ambition et le conflit principal n’a pas autant d’enjeux que le pitch pouvait le suggérer. Dans un sens, House of Darkness n’a même pas grand chose à nous dire et ce malgré la quantité astronomique de dialogues qui au bout d’un moment jouent presque le rôle d’une berceuse.
Après s'être rencontrés dans un bar, un homme et une femme font plus amplement connaissance, leur flirt devient sexy et très dangereux !
Le premier acte du film réussi tout de même à créer quelque chose d’intrigant. Même si à la fin cela ne mène pas à grand chose, il y a un mystère. D’autant plus que les deux personnages principaux échangent pendant plus de trente minutes sans que l’on ait pris connaissance de leurs prénoms. Les dialogues, aussi bavard soient-ils permettent tout de même de découvrir quelque chose : Hap est un menteur et Mina cherche la vérité. Dans le second acte, l’histoire commence à rapidement se dégonfler et ne parvient pas à aller au delà de ce qu’elle pouvait faire d’intéressant au début. L’arrivée de Lucy, la soeur de Mina, permet de créer une opportunité : une petite visite de la maison. Cela apporte enfin du mouvement dans un récit qui était jusqu’à présent resté au même endroit sans bouger. Pour un film qui s’appelle House of Darkness on a envie de voir la maison jouer un rôle essentiel et il faut attendre bien trop longtemps pour le cerner.
Le problème de House of Darkness c’est que l’on comprend rapidement quoi est Hap. Le but des deux jeunes femmes au casting avec lui est prévisible et n’apporte donc aucune surprise à la fin. House of Darkness prend plus d’une heure et quart à mettre en place plein de choses pour cinq minutes de plaisir. Est-ce nécessaire de s’infliger tout ça ? Pas vraiment. Il y a des idées, notamment dans la mise en scène, mais Neil LaBute devrait se concentrer un peu plus sur ses scénarios. Cela fait un moment qu’il n’a rien écrit de réellement bon. Alors que l’on attend longtemps que le film surprenne son spectateur, celui-ci laisse le ballon se dégonfler jusqu’à la conclusion attendue et prévisible. Reste le casting qui tente de s’en sortir au mieux avec le manque de substance pour chacun des personnages.
Note : 3/10. En bref, ce qui pourrait être un bon épisode des Contes de la Crypte devient un film bavard qui met plus d’une heure et quart à installer son histoire pour cinq petites minutes de plaisir (prévisible).
Prochainement en France
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