8 Novembre 2022
Overdose // De Olivier Marchal. Avec Sofia Essaïdi, Assaad Bouab et Alberto Ammann.
Olivier Marchal dédie Overdose à Jean-Paul Belmondo, un peu épique Flic ou Voyou, mais sans avoir l’adage et le culte d’un film avec Belmondo. Celui qui s’est fait un nom avec Les Lyonnais (2011) et la série Braquo (Canal+) n’a eu de cesse de répéter ses propres schémas narratifs au fil de ses films sans parvenir à renouer avec l’esprit du film qui l’a réellement mis sur le devant de la scène. Son précédent film, Bronx (Netflix) n’était pas un exemple de réussite mais il avait le mérite d’être correct par moment. Avec Overdose (Amazon Prime), il adapte un roman de flics mais n’en fait rien de surprenant. On retrouve tous les poncifs du cinéma de Marchal, des dialogues gras (« Il doit se faire sucer par une pute ») à la mise en scène ronronnante de ses fusillades incessantes. Overdose démontre surtout par son nom comme par son récit que papa Marchal n’a plus grand chose à raconter sur le domaine du banditisme qu’il a vécu lui-même lorsqu’il était flic.
Sara, cheffe de la brigade des stupéfiants de la police de Toulouse, enquête sur un go-fast entre l'Espagne et la France, au sein duquel son ancien amant, Raynal, est infiltré. Elle découvre rapidement que son affaire est liée au meurtre de deux adolescents dans un hôpital Parisien, dont s’occupe Richard, le chef de la police criminelle locale. Obligés de collaborer pour retrouver le meurtrier et arrêter le go-fast, Sara et Richard se retrouvent plongés dans une course contre la montre haletante sur les routes espagnoles et françaises alors que leur attirance l’un pour l’autre grandit.
Overdose est un polar d’action qui maintient tout de même l’attention du spectateur artificiellement grâce à tout un tas de séquences d’action musclées. Tout le monde peut mourir et se faire tirer dessus, se faire couper la langue ou les oreilles, se faire crever des yeux. Dans la surenchère, à la limite du torture-porn (mais souvent hors champ ou hors caméra pour ne pas brusquer le spectateur), Overdose n’est jamais qu’une « overdose » de tout un tas de trucs qui font le cinéma du réalisateur. Les personnages sont tous des caricatures d’eux-mêmes, les scènes d’action se répètent et se ressemblent alors que les rebondissements sensés renouveler notre intérêt s’avèrent surtout artifices. Je n’attendais pas de Overdose un grand film mais au moins un polar un peu mieux maîtrisé que ce qu’il proposait dans Bronx (qui avait été racheté par Netflix l’an dernier). On a donc des fusils qui pètent, des gens qui pètent, des dialogues qui sentent le pet. Rien de plus, une tranche de charcuterie bien grasse qui dégouline d’un sandwich pas toujours appétissant.
Note : 3.5/10. En bref, un polar d’action qui a ses moments mais qui répète tous les schémas du cinéma d’Olivier Marchal qui semble réellement fatigué.
Disponible sur Amazon Prime Video
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