20 Octobre 2023
Avec The Fall of the House of Usher, Mike Flanagan achève son contrat d’exclusivité avec Netflix. Après avoir proposé 5 mini-séries depuis 2018, on peut dire que Netflix a bien investi avec lui là où avec d’autres on n’a pas eu grand chose (Shonda Rhimes par exemple). Pour son dernier chapitre sur Netflix il nous plonge dans une histoire assez différente des autres qu’il a pu proposer auparavant tout en conservant son propre style à la fois cynique et horrifique. En adaptant The Fall of the House of Usher d’Edgar Allan Poe il se frotte à un sacré écrivain et à une oeuvre qui a le mérite d’être assez remarquable. Ce classique de la littérature d’épouvante est donc ici revisité et modernisé avec un mélange plutôt savoureux. The Fall of the House of Usher fait des références à de nombreuses oeuvres ce qui permet finalement d’achever l’oeuvre de Flanagna sur Netflix avec un très bel hommage.
Lord Roderick Usher, inquiet pour sa compagne, souffrante, accueille dans sa demeure à l'atmosphère étrange et oppressante un ami d'enfance, après l'avoir appelé à l'aide.
The Fall of the House of Usher n’est pas parfaite. J’adore le macabre car c’est un style particulier qui n’est pas forcément très exploité par le genre horrifique mais qui fonctionne toujours sur moi mais il associe cela à notre époque avec un côté malsain qui sied bien à ce qu’il a déjà pu faire précédemment. C’est volontairement sombre et accrocheur. On enchaîne les épisodes facilement comme des bonbons devant un film à Halloween. Si le début est un brin long au démarrage, une fois le second épisode passé c’est tout de suite beaucoup plus plaisant. La série étoffe son jeu et ses personnages afin de sortir du cadre et ainsi délivrer une oeuvre assez différente de ce que l’on pouvait imaginer. Le rythme n’est pas toujours la force de The Fall of the House of Usher (cela aurait pu être condensé en six épisodes, clairement) mais malgré ces dialogues superflus, la série sait toujours nous surprendre et nous donner envie de revenir.
Dans le premier épisode, The Fall of the House of Usher nous présente quelque chose qui a l’apparence d’une série simpliste, loin des séries à tiroir habituelle de Mike Flanagan. Mais rapidement, The Fall of the House of Usher nous révèle aussi l’histoire de ses personnages (et le destin funeste des membres de cette famille frappée). Dommage que Mike Flanagan insuffle à son récit trop de ces dialogues métaphysiques dont il a le secret. Cela raccroche certes The Fall of the House of Usher à toute son oeuvre mais cela peut rebuter certains spectateurs en cours de route. C’est souvent sauvé par des révélations ou par des scènes macabres assez mémorables. On finit hypnotisés et c’est justement la force de ce récit d’épouvante on ne peut plus classique. Mike Flanagan démontre qu’il n’y a pas besoin de beaucoup d’artifices pour créer de l’épouvante et c’est probablement l’une de ses oeuvres les plus marquantes sur Netflix avec The Haunting of Hill House.
The Fall of the House of Usher est un très bel hommage à ce que Edgar Allan Poe a laissé à notre monde en le quittant. Mike Flanagan est clairement un grand fan et cela transpire dans tous les épisodes de la série. Ces petites références sont intéressantes car elles sont aussi un moyen d’offrir une seconde lecture à son récit. Une danse macabre et léchée qui mérite le coup d’oeil.
Note : 7/10. En bref, une oeuvre complète (et sa meilleure depuis The Haunting of Hill House pour Netflix) qui en plus d’être un très bel hommage au travail d’Edgar Allan Poe, nous offre du macabre et de l’épouvante à souhait pour notre plus grand plaisir.
Disponible sur Netflix
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