Critique Ciné : Hunger Games - La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur (2023)

Hunger Games - La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur // De Francis Lawrence. Avec Tom Blyth, Rachel Zegler et Peter Dinklage. 

Après les quatre films Hunger Games adaptés de la trilogie de romans de Suzanne Collins, elle avait alors publié en 2019 un nouveau roman dans l’univers de Hunger Games afin de raconter l’historie de Coriolanus Snow, le fameux personnage incarné par Donald Sutherland dans la trilogie de film. Il en aura fallu pu avant que Francis Lawrence n’adapte le roman en film. Le fait que le réalisateur revienne permet de garder une cohérence visuelle entre les trois précédents films (le tout premier n’était pas de lui) et celui-ci. On retrouve alors ce qui faisait le charme des Hunger Games tout en nous racontant une histoire qui a une véritable richesse. Les origines de Snow sont divertissantes mais au fond, était-ce utile ? Si je trouve génial de retrouver l’univers d’Hunger Games, je ne suis pas sûr que les origines de Snow soient quelque chose de particulièrement pertinent. C’est la première fois que je n’ai pas lu le roman avant d’aller voir son adaptation au cinéma au sein de cette franchise (j’ai le roman mais il traine, et finalement je comprends pourquoi). 

Le jeune Coriolanus est le dernier espoir de sa lignée, la famille Snow autrefois riche et fière est aujourd’hui tombée en disgrâce dans un Capitole d'après-guerre. À l’approche des 10ème HUNGER GAMES, il est assigné à contrecœur à être le mentor de Lucy Gray Baird, une tribut originaire du District 12, le plus pauvre et le plus méprisé de Panem. Le charme de Lucy Gray ayant captivé le public, Snow y voit l’opportunité de changer son destin, et va s’allier à elle pour faire pencher le sort en leur faveur. Luttant contre ses instincts, déchiré entre le bien et le mal, Snow se lance dans une course contre la montre pour survivre et découvrir s’il deviendra finalement un oiseau chanteur ou un serpent.

Ce que je trouve dommage avec Hunger Games - La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur c’est qu’il y a une histoire particulièrement riche à raconter mais celle-ci est coincée au beau milieu d’une romance à la Roméo et Juliette qui a tendance à devenir agaçante à la longue. Hunger Games - La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur n’apporte rien de neuf à quelque chose que l’on a déjà vu et c’est justement ça l’erreur. Francis Lawrence fait de son mieux (et démontre une fois de plus qu’il tient cette franchise) mais si les prémices de l’histoire étaient riches, le récit ne creuse pas suffisamment les petites histoires qui gravitent autour de Coriolanus et Lucy Gray alors que c’était justement ce qui fonctionnait le mieux dans le film. Rachel Zegler de son côté est assez médiocre. On sent qu’elle est uniquement là pour ses cordes vocales (et heureusement qu’elle chante). Elle n’a clairement pas la trempe de Jennifer Lawrence et n’incarne pas nécessairement bien le personnage important qui lui incombe. Tout se repose alors sur les épaules de Tom Blyth. Il s’en sort assez bien mais jamais sans l’aide du reste du casting. 

Hunger Games - La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur tente alors d’être un film sur une romance maudite mais aussi sur la nature sournoise et voyeur du divertissement de masse. Quel plaisir d’ailleurs ce voir Jason Schwartzmann dans le rôle de l’animateur des Hunger Games. Il est excellent et apporte un truc plus léger et amusant lorsque le film commence à ronronner. Car oui, tout ce qui se passe dans l’arène n’a pas le même attrait pour le divertissement que dans la trilogie précédente. Je trouve dommage que Hunger Games - La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur n’explore pas ses thématiques les plus provocatrices. Tout est mis à nu, sans jamais réellement justifier ou en discuter. Le film est efficace mais manque de pas mal de choses pour devenir mémorable dans l’univers d’une franchise si passionnante.

Note : 5/10. En bref, c’est très sympathique mais le film n’explore jamais bien ses éléments les plus passionnants pour se contenter d’une histoire a la Roméo et Juliette. 

Sorti le 15 novembre 2023 au cinéma