17 Janvier 2024
Aporia // De Jared Moshé. Avec Judy Greer, Edi Gathegi et Payman Maadi.
J’avais envie d’aimer ce petit film indépendant. La thématique SF, Judy Greer, il y avait largement de quoi faire mais finalement Aporia ne dégage rien. Il y a un clair manque de moyens et ceux-ci ne sont pas du tout exploités à bon escient. Un petit film peut très bien fonctionner avec un principe de machine à modifier le cours du temps mais en dehors de Judy Greer qui est clairement impliquée dans son rôle, l’ensemble ne prend pas. Le concept était pourtant bon et c’est justement dommage de ne pas utiliser plus intelligemment le twist du voyage dans le temps plus intelligemment. Pour autant, en dehors de l’émotion vive que Judy Greer est capable de dégager à plusieurs reprises dans le film, j’ai eu l’impression de voir un film englué dans quelque chose qu’il ne maîtrise jamais. C’est assez répétitif et très léger. Ce n’est jamais aidé par un scénario qui semble perdu et ne conclut jamais réellement tous les éléments de son récit. Je ne suis pas contre les films qui ne répondent pas à toutes les question laissant l’imagination du spectateur se faire sa propre opinion mais on sent qu’ici c’est presque fait par fainéantise.
Sophie se noie dans le chagrin après avoir perdu son mari dans un accident de voiture en état d'ébriété. Elle apprend que le meilleur ami de son mari a construit une machine secrète modifiant le cours du temps qui pourrait lui redonner sa vie d'avant, mais avec des conséquences terribles.
Aporia a beau constamment tourner autour de son récit, le film n’arrive jamais à trouver quoi que ce soit qui semble lancer réellement la machine et lui offrir une perspective. C’est dommage d’avoir une actrice comme Judy Greer qui apporte une vraie nuance à son personnage malgré la faiblesse du développement narratif de celui-ci et de ne pas avoir un casting capable lui aussi de faire la même chose. Edi Gathegi a déjà été bien meilleur dans d’autres rôles mais son personnage ne semble pas spécialement l’inspirer ici. Cela donne un sidekick assez fade et terne, sans grande ambition. Si Judy Greer apporte de l’émotion, Edi Gathegi a du mal à la lui rendre. Aporia avait besoin de plus d’humanité pour nous attacher et créer ainsi un lien avec les personnages. Les éléments de SF manquent de surprise et surtout de la complexité nécessaire pour que l’on ait envie d’y croire une seconde.
Par chance, Aporia nous explique tout de même comment fonctionner la machine et l’idée globale de son concept. L’histoire de base est elle aussi intéressante mais je n’ai jamais réussi à m’attacher aux personnages et à ce qu’ils nous racontent. C’est là toute l’erreur de ce film. La SF c’est aussi de l’humanité et quelque chose à quoi se raccrocher. En plus du manque d’émotions, la profondeur des personnages n’est jamais creusée elle aussi ce qui ne permet pas de s’attacher pleinement. En résulte un film pas vraiment malin qui m’a plus ennuyé qu’autre chose.
Note : 3/10. En bref, en dehors de Judy Greer qui apporte une nuance et de l’émotion à son personnage, le reste passe à côté de son potentiel.
Sorti le 1er janvier 2024 directement en VOD
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