26 Janvier 2024
Sight Unseen // Saison 1. Episode 1. Pilot.
La force de Sight Unseen vient du portrait nuancé de son héroïne aveugle (et de comment celle-ci se débrouille sur le terrain grâce à une application d’assistance qu’elle utilise en tant que guide visuel. Avec Sight Unseen, CTV tente de sortir un peu du lot car d’un côté, le monde des séries policières est tellement répétitif que pour être originale il faut désormais avoir un concept ou un personnage assez fort. Quelque chose qui va donner envie aux téléspectateurs de revenir chaque semaine. Au fond, le personnage de Tess Avery est intéressant et attachant mais le côté policier et procédural de Sight Unseen est assez médiocre. On sent que les scénaristes ont tout misé sur le personnage et un peu moins sur le côté enquête. Le personnage « original » c’est ce que Sight Unseen a choisi et bien que cela ressemble à un gimmick, ce premier épisode présente son héroïne en offrant une vraie nuance à sa propre existence en dehors de sa vie professionnelle.
Brillante enquêtrice à la criminelle, Tess Avery a été forcée à démissionner après avoir failli tuer son partenaire et avoir été diagnostiquée comme cliniquement aveugle. Hésitant à demander de l’aide, Tess s’appuie sur une application d’assistance qu’elle utilise en tant que guide visuel.
Ce n’est pas la première série policière canadienne à mettre en scène un personnage handicapé. On avait déjà eu Sue Thomas: F.B.Eye avec Deanne Bray qui était sourde et travaillait pour le FBI. Ce qui fait la force de ce premier épisode de Sight Unseen c’est la façon dont la série dépeint avec un certain réalisme les expériences que peuvent vivre la communauté mal voyante et non voyante. Cela sort souvent la série de son format procédural très balisé et c’est appréciable. On retrouve aussi la légèreté légendaire des séries de l’époque USA Network. Si ce côté léger permet de s’attacher rapidement à l’héroïne, cela se fait aussi au détriment de la structure de l’épisode. L’enquête de la semaine n’est pas très originale et s’avère même un brin ennuyeuse. En dehors des techniques originales de Tess pour enquêter, il n’y a rien de particulièrement neuf pour nous dans Sight Unseen.
Je pense que pour apprécier réellement Sight Unseen il faut lui laisser du temps. Ce premier épisode a énormément de choses à introduire autour de la vie de Tess d’un point de vue professionnel et personnel. Mais je m’attendais tout de même à un récit mieux construit et moins balisé. L’enquête n’est pas très originale par rapport à ce que j’ai déjà pu voir ailleurs. La tension que Sight Unseen tente de créer autour de Tess qui cache sa cécité à certains ne fonctionne pas totalement. Je pense que Sight Unseen a encore besoin de trouver le bon rythme et surtout des cas de la semaine plus intéressants et palpitants. C’est encore trop générique pour marquer les esprits et donner l’envie frénétique de revenir.
Note : 4.5/10. En bref, Sight Unseen tente un portrait nuancé d’une personne victime de mal-voyance. En dehors de ça, le décorum procédural qui entoure le personnage manque cruellement d’originalité et d’entrain.
Prochainement en France
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