Machos Alfa (Saison 2, 10 épisodes) : crise existentielle masculine

La comédie espagnole de Netflix sur la crise de la quarantaine était une agréable surprise en première saison. C’était frais et rafraichissant. Cette saison 2 est dans la même veine et ça fait du bien. Pedro et Santi ont de nouveaux jobs, les histoires de Luis sur ses relations ne sont pas terminées et Raul continue de penser librement. Les femmes dans Machos Alfa sont frustrées par leurs maris mais le but de la série est aussi de jouer de la masculinité toxique et de tenter de la déconstruire à sa sauce. Certaines situations convenues ponctuent forcément le récit et ne sont pas forcément brillantes mais dans son ensemble, ce groupe de potes est agréable à suivre dans ses aventures. Après l’état dans lequel ils se sont retrouvés à l’issue de la première saison, nos amis tentent une fois de plus de remettre leur vie en ordre. 

Ce que j’avais aimé dans la première saison c’est ce mélange de réalisme avec quelque chose de plus social. Le côté excentrique de la série et de son interprétation de la masculinité toxique, du patriarcat, du sexisme et de toutes les discriminations qui entre dans le même pot est finalement ce qui fait aussi la force de Machos Alfa. On se laisse avoir par cette galerie de personnages attachants et assez sympathiques sans forcer. Le but de Machos Alfa n’est clairement pas de créer quelque chose de totalement original, mais de nous faire passer un bon moment autour de personnages assez attachants. Avec ces deux nouveaux épisodes, la série ne brille pas nécessairement mais pas des idées pour continuer l’histoire avec un peu plus d’originalité. 

Les personnages féminins de Machos Alfa ne sont pas en reste. Cela évite de tomber dans la série masculiniste ennuyeuse. Les scénarios les plus étranges sont traités de façon amusantes tout en étant assez proche de la réalité. On sent que la série cherche un certaine réalisme et c’est finalement ce qui fonctionne presque le mieux. Machos Alfa reste une série avec un certain goût du sérieux mais sous l’angle de la bonne déconne. L’alchimie entre les quatre amis est palpable ce qui permet de rendre leurs situations crédibles. Ils se font des blagues, se moquent les uns des autres mais avec un certain réalisme. On a souvent l’impression que les acteurs sont aussi des amis dans la vraie vie. Machos Alfa ne cherche pas les situations rocambolesques pour faire tout ce que l’on a déjà pu voir ailleurs. Non, elle préfère le faire sans aucune prétention et ça fonctionne à merveille dans la série. 

Ces dix épisodes se laissent regarder sans difficulté. On enchaîne les épisodes et le dynamisme des intrigues permet de ne pas s’ennuyer. Le rythme dans une comédie de cet acabit reste important. Machos Alfa n’est pas là pour se concentrer sur des situations comiques et ne rien raconter. Au contraire, il y a aussi des histoires à suivre tout au long de la saison comme la construction de la série dans la série. Ce petit côté meta est amusant au milieu des dilemmes parentaux.  

Note : 6/10. En bref, une seconde saison réussie qui donne envie de retrouver ces quatre amis dans de nouvelles aventures. 

Disponible sur Netflix

Netflix n’a pas encore renouvelé Machos Alfa pour une saison 3 à l’heure où j’écris ces lignes.