Sexy Beast (Mini-series, 8 épisodes) : prequel sans (grand) intérêt

Sexy Beast (Mini-series, 8 épisodes) : prequel sans (grand) intérêt

Faire un prequel d’un film que beaucoup ont oublié pourquoi pas. Avec un peu de créativité, on peut même donner envie de découvrir l’oeuvre culte qui a inspiré la série. C’est en tout cas le pari de Michael Caleo avec son lequel du film Sexy Beast sorti en 2000 afin de connaître les origines de Gal Dove, Don Logan et Teddy Bass. Sexy Beast cherche pas vraiment l’originalité. Disons que la mini-série suit les pas du film sans sortir du cadre et proposer quelque chose en plus qui mériterait vraiment le détour. Michael Caleo, qui a travaillé sur les Sopranos, insuffle tout de même des éléments narratifs qui sied bien à sa carrière. Je pense que le créateur aime le Londres post-Thatcher et son crime organisé. Sexy Beast a clairement été construite autour de ça alors qu’il aurait été plus intéressant de faire une série totalement originale à l’instar d’autres séries de gangsters comme Peaky Blinders, Boardwalk Empire ou encore… Les Sopranos. 

 

Malgré les influences notables dans la narration, Sexy Beast a du mal à accrocher avec son histoire. Il y a cette ambiance feutrée de bar à whisky où l’on fume des cigares qui me plaît. J’adore ce genre de décors mais au delà de ça, Sexy Beast a du mal à attiser quoi que ce soit. On se contente bien souvent de séquences vues et revues dans des séries du genre, de personnages sympathiques mais faciles et d’une mise en scène qui sent le canapé feutré qui traine au grenier et les lumières tamisées. Le film original était amusant mais je ne comprends même pas comment il peut être un film culte. Il reste agréable à voir mais il n’est à mon sens pas suffisamment fort pour mériter une telle exploration en série. Par chance, les personnages de Sexy Beast restent plutôt bons. Ils sont incarnés par un casting qui cabotine par moment mais disons que cela colle assez bien avec l’esprit léger de la série et du film de base. 

 

Il y a des idées d’intrigues mais tout traine un peu des pieds. Disons que Sexy Beast a tendance à se reposer un peu trop sur un évènement important par épisode et épiloguer autour avec quelques scènes de sexe, des scènes qui vont forcément faire parler. Mais personne n’a envie de parler de Sexy Beast car la série n’est pas sulfureuse. Dans le dernier épisode, nous avons une scène où une femme est étouffée érotiquement dans le but de la faire jouir devant une assemblée d’hommes libidineux. Ce n’est même pas esthétique. Là où certaines séries parviennent à utiliser le sexe comme une narration en tant que tel, ici c’est ostentatoire et pas vraiment utile. Sexy Beast démontre donc une fois de plus qu’elle ne sait pas trop ce qu’elle veut faire mais elle a tout de même l’intrigue du film original à suivre. C’est donc comme ça que les personnages sont construits, sans que cela soit brillant pour autant. On peut passer un bon moment devant cette série mais je dois avouer que je m’attendais à quelque chose de plus mémorable. 

 

Note : 4/10. En bref, rien de fou-fou.

Disponible sur Paramount+

 

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