2 Avril 2024
Qu’est-ce que c’était mauvais mais alors vraiment mauvais. Si les deux premiers épisodes prenaient leur temps et me laissaient espérer quelque chose de neuf, le résultat est tout autre. Jusqu’au bout, Apples Never Fall tourne autour du pot et me rappellent ces soaps que ABC tentait de lancer derrière Desperate Housewives chaque année en tentant de réitérer le succès de celle-ci. En vain. J’étais excité à l’idée de retrouver Annette Bening ou encore Sam Neill mais on est aux antipodes de ce que l’on aurait pu espérer voir. Au contraire, Apples Never Fall est loin d’être à la hauteur, surtout quand on a eu des séries comme Succession ces dernières années qui pour le coup ont su donner un coup de fouet aux soaps. Même Yellowstone (que je rame à terminer) est elle aussi bien plus séduisante que cette grande mascarade sans saveur.
Cela aurait pu être une bonne idée puisque le roman est plutôt sympathique dans son ensemble mais les scénaristes sont incapables d’en faire ressortir quoi que ce soit. On se retrouve donc avec sept épisodes ennuyeux, sans saveur et aux dialogues particulièrement risibles. Cette impression de voir tout le monde répéter les mêmes choses encore et encore m’a rappelé de mauvaises séries de l’après-midi. Neill et Bening sont parfaits habituellement mais Apples Never Fall n’a pas grand chose à leurs mettre sous la dent ce qui rend le tout particulièrement problématique. On a l’impression de voir des idiots se battre. Le jeu des acteurs est alors juste acceptable tant personne ne cherche à donner de l’envergure à sa prestation. Dans une série comme Apples Never Fall on est sensé s’attacher à un personnage (un minimum !) mais le résultat est tout autre. Tous sont plus détestables les uns les autres ce qui rend difficile la mémorisation.
J’ai eu énormément de mal à aller au bout de la série. Sept épisodes c’était beaucoup trop pour une histoire qui pouvait clairement être contée dans un film d’1h50 (pas plus !). Les personnages prennent tous des décisions stupides à longueur d’épisodes. Cela aurait pu faire un bon running gag mais même pas. Apples Never Fall se prend tellement au sérieux, même quand elle se lance dans la comédie, que rien n’est cohérent. La fin est amenée avec les gros sabots, sans que cela soit réellement prenant. Comme si l’on venait nous coller une climatisation sous le nez après nous avoir bien réchauffé en plein hiver. Malgré le côté prévisible, j’aurais apprécié que le développement des personnages sont le bon mais non, on est accablé par le remplissage constant du récit sans que cela soit particulièrement bon.
Note : 2/10. En bref, les méandres du soap.
Prochainement en France
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