31 Mai 2024
El Correo // De Daniel Calparsoro. Avec Arón Piper, María Pedraza et Luis Tosar.
Avec El Correo, on peut dire que Arón Piper (Elite) a trouvé un rôle qui lui sied plutôt bien et le sort un peu des sempiternelles séries espagnoles de Netflix. El Correo est inspiré d’une histoire vraie, celle d’un groupe d’escrocs qui a profité du boom de l’immobilier en Espagne pour voler de l’argent public et le faire transiter en Suisse. El Correo ne perd pas de temps à installer ses personnages et l’histoire d’Ivan, un garçon de Vallecas - un quartier pauvre de Madrid -. El Correo est assez rythmé pour ne jamais nous ennuyer. Sans être très surprenant dans sa structure, l’histoire dont est issue le film est suffisamment bonne pour tenir les promesses attendues. La seule erreur de El Correo est de faire trainer en longueur certaines scènes (typiquement les scènes d’excès en tout genre qui sont répétitives et pas forcément intéressantes à chaque fois).
2002, l'Espagne adopte la nouvelle monnaie européenne, l'euro. Iván, un gars de Vallecas, transporte des mallettes à Bruxelles et à Genève pour une organisation internationale spécialisée dans le blanchiment d'argent. Mais Iván veut sa part du gâteau aussi.
Daniel Calparsoro (The Chase) reprend plus ou moins tous les codes de la fiction espagnole. Cela a un côté ultra confortable qui n’est pas déplaisant. C’est aussi ce qui donne au spectacle l’impression que tout va vite sous nos yeux. Au fond, c’est une assez bonne idée. El Correo reste un brin trop évasive sur le fonctionnement du business. Disons que le film n’est clairement pas là pour nous offrir un reportage journalistique mais simplement les éléments les plus importants afin que l’on croit à toute cette histoire. C’est assez pour donner l’illusion que tout ce qui se passe à l’écran fonctionne très bien. El Correo mélange alors à ça la crise économique, la façon dont cela a ruiné l’économie de certains pays, comment les espagnols corrompus n’ont finalement rien à envier aux chypriotes qui ont fait la même chose.
El Correo a suffisamment de twists pour tenir la plupart de ses promesses. Cela permet de rendre le film engageant et divertissant. La fin est un brin trop prévisible pour permettre de sortir du lot mais le suspense reste assez bien mené pour que l’on ne soit pas trop ennuyé. Aron Piper tient ici un rôle à la hauteur de son talent. Le reste du casting est plutôt réussi lui aussi ce qui permet de passer un agréable moment sans se prendre la tête. Avec un assez bon rythme, un solide casting, une mise en scène plutôt correcte et une histoire de départ alléchante, El Correo ne fait finalement pas de grosses erreurs et le résultat est finalement tout ce que l’on pouvait espérer voir d’un film de ce genre là.
Note : 6/10. En bref, divertissant et plutôt correct dans son ensemble.
Prochainement en France
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