Critique Ciné : Winnie the Pooh: Blood and Honey 2 (2024, direct to SVOD)

Winnie the Pooh: Blood and Honey 2 // De Rhys Frake-Waterfield. Avec Scott Chambers, Tallulah Evans et Ryan Oliva.

Le premier Winnie the Pooh: Blood and Honey était une mascarade. D’un point de départ curieux et quelques morts sympathiques, le film n’avait pas vraiment fait mouche. Disons que cela ressemblait au bricolage de scènes plus longues les unes que les autres. Mais l’on sentait que Rhys Frake-Waterfield est un grand fan de slashers des années 70 et 80 car il y avait une sorte d’ambiance qui n’était pas sans faire écho au premier Vendredi 13. Les deux films sont fauchés comme les blés. Suite au succès du premier volet, le réalisateur a annoncé le Twisted Childhood Universe (avec à venir des films d’horreur de Bambi, Pinocchio, Peter Pan et un film de conclusion attendu l’année prochaine : Poohniverse rassemblant les vilains, tout en les confrontant). Mais avant tout ça, Winnie the Pooh: Blood and Honey connait donc une suite. On sent qu’il y a un peu plus de moyens et que le réalisateur veut tenter tout un tas de choses (dont des références à d’autres films d’horreur). 

Ne voulant plus vivre dans l'ombre, Winnie l'ourson, Porcinet, Hibou et Tigrou mènent leur combat jusqu'à la ville d'Ashdown, laissant une traînée sanglante de mort et de chaos dans leur sillage.

Certains gimmicks sont réussis (comme le garçon qui regarde sur la télé le premier volet de Winnie the Pooh: Blood and Honey) alors que dans la réalité de Winnie the Pooh: Blood and Honey 2, nous avons toujours le vilain Winnie. Mais Winnie the Pooh: Blood and Honey 2 manque tout de même de certaines choses. Même si l’on sent les efforts, les effets digitaux manquent de travail et le film se prend toujours trop au sérieux. Cela me rappelle un peu Vendredi 13 Chapitre 2 qui souffrait des mêmes problèmes : une amélioration de l’histoire et du budget mais un film qui se prenait un peu trop au sérieux. Nous avons tout de même pas mal de morts bien gores et satisfaisantes. C’est un peu ce que l’on vient chercher. Dommage cependant de nous offrir plus de personnages qui viennent gâcher un peu la présence de Pooh, qui reste le vilain titre du film. Je pense au Hibou, transformé en une sorte de Jeepers Creepers qui aurait fait l’amour avec un corbeau (et qui m’a gâché un peu le film). 

Winnie the Pooh: Blood and Honey 2 ne cherche pas non plus la cohérence. Les morts s’enchaînent, Pooh se trimbale dans la ville d’Ashdown, loin de sa forêt, afin de tuer tout le monde. Si c’était excitant sur le papier, l’ensemble manque cruellement d’idées pour se renouveler. La dynamique de décors reste assez maigre et mal utilisée. Dommage que Rhys Frake-Waterfield préfère aussi se concentrer sur tout ce que le premier volet lui a permis de faire avec un meilleur budget ici (notamment les maquillages). On perd alors un peu des idées de mise en scène qui permettaient les apparitions du vilain Pooh et des meurtres originaux. Il y a du sang qui est versé et c’est agréable, des gens brûlés vifs, des visages qui ressemblent à Elephant Man mais la séquence de tuerie finale rattrape un peu tout ce que le film fait d’ennuyeux à côté. Dommage car je m’attendais vraiment à ce que cela soit un peu plus surprenant. 

Note : 4.5/10. En bref, un second volet qui, avec plus de budget, peut faire plus de choses mais qui se prend toujours trop au sérieux. 

Prochainement en France