16 Juillet 2024
Avec R.I.P aimons-nous vivants, TF1 investie un terrain un peu plus original que celui des comédies policières qu’elle produit à la pelle depuis deux ans : le monde des pompes funèbres. Varante Soudjian (La Traversée, Walter) et Thomas Pone (La Traversée, Walter) nous concoctent donc une comédie grand public qui se repose malheureusement un peu trop sur l’énergie communicative de Claudia Tagbo. Avec une telle équipe, je dois avouer que je m’attendais à ce que R.I.P aimons-nous vivants soit plus piquante, plus amusante et plus soignée. Malheureusement, après deux épisodes on ne peut pas dire que la série soit pleinement à la hauteur des attentes qu’elle créée. Si j’apprécie l’originalité de la thématique, R.I.P aimons-nous vivants se contente de tous les clichés sur les pompes funèbres. Là où la série aurait pu mélanger un humour cinglant avec quelque chose de touchant proche de Six Feet Under, on se retrouve avec une mixture qui peine à prendre.
La vie d’Anne-Lise bascule lorsque son père lui lègue à son décès la direction de la société de pompes funèbres qu'il a fondée. Elle qui avait tout fait pour s’éloigner de la ville de son enfance et surtout de ce business morbide est comme ramenée par le destin. Alors qu’elle voyait cette responsabilité comme une charge, la mère célibataire va petit à petit se rendre compte que c’est peut-être l’opportunité pour elle de résoudre tous ses problèmes ! À commencer par son besoin maladif de s’immiscer dans la vie des gens. D’autant plus quand ces gens sont des clients endeuillés qui cherchent à résoudre leurs problèmes personnels. Pour cela elle pourra compter sur l’aide de ses fidèles et atypiques employés et ainsi prouver au monde qu’il n’existe pas de mariage sans larmes et pas d’enterrement sans rires !
La première erreur de R.I.P aimons-nous vivants est de se fondre dans la masse. Là où l’on aurait pu se retrouver avec des situations réellement amusantes, elles tombent souvent à plat. Les dialogues, qui parfois peuvent être plus sympathiques, manquent cruellement de surprises et de folie. Les personnages secondaires tentent d’apporter une certaine énergie au récit sans être suffisamment intéressants pour que l’on s’attache à eux. Disons que R.I.P aimons-nous vivants est clairement le genre de fiction qui a du mal à sortir des sentiers battus malgré tout ce qu’elle a entre les mains pour ce faire. Claudia Tagbo est a contrario l’atout charme numéro un de R.I.P aimons-nous vivants. C’est d’ailleurs sur elle que repose toute la série. Elle parvient alors à donner à certaines scènes un peu plus d’ampleur et de folie que le scénario ne pouvait le laisser espérer.
Cela ne veut pas dire que R.I.P aimons-nous vivants ne pourrait pas s’améliorer mais après deux épisodes, difficile de voir comment cela ne va pas finir par tirer en longueur. Après avoir hérité de l’entreprise de son père, Anne-lise doit apprendre sur le tas en plus de faire face aux concurrents féroces qui cherchent à constamment lui mettre des bâtons dans les roues. R.I.P aimons-nous vivants nous offre quelques situations de travail amusantes car les méthodes d’Anne-lise sont plus atypiques mais là aussi on sent que la série n’ose pas suffisamment. Ce n’est pas parce que R.I.P aimons-nous vivants cherche à être séduisante pour le grand public qu’elle ne peut pas être plus ambitieuse dans son écriture. Finalement, R.I.P aimons-nous vivants est une série qui part dans tous les sens en empruntant à tous les genres : comédie, amour, drame familial et policier. Difficile de soigner le rythme tant il est difficile de voir ce que R.I.P aimons-nous vivants veut réellement être.
Note : 3.5/10. En bref, Claudia Tagbo est la seule chose qui vaut réellement le détour dans R.I.P aimons-nous vivants. Le reste, trop convenu, cliché et mal fagoté ne permet pas de s’impliquer pleinement dans le récit.
Disponible sur TF1+ et diffusé sur TF1 le mardi 16 juillet 2024
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