23 Juillet 2024
Lorsque j'ai commencé à regarder The Jetty, mes attentes étaient élevées. Le synopsis promettait un drame captivant situé dans le cadre pittoresque du Lancashire, avec une intrigue complexe et des personnages profonds. Cependant, en dépit de ses nobles intentions, la série s'est révélée être une grande déception, truffée de problèmes de production et de scénarisation qui compromettent gravement l'expérience du spectateur. Voici mon analyse détaillée de ce qui n'a pas fonctionné dans The Jetty. L'un des premiers obstacles majeurs rencontrés dans The Jetty est sa qualité sonore médiocre. Le dialogue, souvent marmonné et étouffé par une bande-son envahissante, est à peine intelligible. Ce problème récurrent dans certaines productions télévisées mérite d'être souligné.
L'inspectrice, Ember Manning, doit découvrir comment l'incendie d'une maison de vacances est lié à une journaliste de podcast enquêtant sur une affaire de personnes disparues ainsi que de moeurs.
En effet, si l'on ne peut comprendre ce que disent les personnages, comment peut-on réellement apprécier l'histoire ? Cette série en souffre particulièrement, rendant les comparaisons avec des drames de qualité comme Happy Valley injustes, même si elles partagent le même cadre géographique. The Jetty tente d'utiliser des séquences en flashback pour enrichir son intrigue, mais celles-ci sont souvent obscures et mal exécutées. Bien que ce procédé narratif puisse ajouter de la profondeur, ici, il ne fait qu'embrouiller davantage le spectateur. L'intrigue et les personnages, bien que potentiellement intéressants, sont desservis par des dialogues mal écrits et des scènes inauthentiques. Ember, le personnage principal, est particulièrement mal servie par un dialogue précipité et souvent chuchoté, ce qui la rend difficile à comprendre et à apprécier.
Une autre faiblesse de la série réside dans ses dialogues artificiels et ses interactions humaines irréalistes. Les personnages semblent souvent réciter des répliques spirituelles et concises au détriment de toute crédibilité. Les dialogues peuvent être maladroits et certains échanges, qui aurait pu sembler anodin, se répète tout au long de la série, rendant les interactions forcées et peu naturelles. Ember, censée être une mère cool et une flic dure, est un autre exemple de ces contradictions. Ses actions, comme insulter un homme dont le bâtiment vient de brûler ou ouvrir une bière pour sa fille adolescente, semblent plus destinées à choquer qu'à développer son personnage de manière cohérente. Ces moments, plutôt que de renforcer son caractère, le rendent artificiel et forcé. De plus, les habitants de la ville, censés se connaître depuis des années, interagissent souvent comme s'ils venaient de se rencontrer, ce qui nuit encore à l'authenticité de la série.
L'intention de la série de dénoncer la masculinité toxique et ses effets dans les petites villes isolées est louable. Cependant, le message est transmis de manière trop lourde et prêcheuse. Les scénaristes semblent incapables de s'écarter de leur agenda moral pour raconter une histoire captivante. Résultat : des points de l'intrigue absurdes et forcés, censés susciter de l'excitation mais échouant lamentablement à cause de leur manque de logique. La série tente également d'utiliser une narration non linéaire pour dévoiler progressivement le passé des personnages. Si cette technique peut être efficace, dans The Jetty, elle ne fait que rendre l'intrigue plus confuse. Par exemple, j'ai mis du temps à réaliser que certains personnages avaient des versions plus jeunes d'eux-mêmes dans les flashbacks, ce qui m'a laissé perplexe et a nui à mon immersion dans l'histoire.
En conclusion, The Jetty est une série qui avait beaucoup de potentiel mais qui a échoué à le réaliser. Les problèmes de production sonore, les dialogues maladroits, les personnages peu crédibles et une narration confuse sont autant de facteurs qui ont contribué à cette déception. Bien que la série ait eu quelques bonnes idées et des moments d'originalité, ceux-ci sont noyés dans un océan de défauts. Si vous aimez les intrigues complexes, The Jetty pourrait vous plaire, mais pour ma part, j'ai trouvé la série trop difficile à suivre et à apprécier. En fin de compte, The Jetty est un exemple de ce qui peut arriver lorsque de nobles intentions et des messages importants ne sont pas soutenus par une exécution de qualité. Espérons que les futures productions apprendront de ces erreurs pour offrir des drames plus cohérents et immersifs.
Note : 4/10. En bref, la série s’embourbe rapidement dans ses propres défauts et ce même si Jenna Coleman tente de faire de son mieux. On est loin d’Happy Valley, qui se déroule dans le même coin du Royaume-Uni.
Prochainement en France
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