Critique Ciné : The Union (2024, Netflix)

The Union // De Julian Farino. Avec Mark Wahlberg, Halle Berry et J.K Simmons.

Si vous cherchiez un film mêlant action et comédie qui puisse vous captiver du début à la fin, The Union ne répondra pas à vos attentes. En me lançant dans le visionnage de ce long-métrage, mes attentes étaient extrêmement basses, et je dois admettre que j'avais probablement sous-estimé le film. Dès les premières minutes, j'ai eu l'impression que le film démarrait correctement, mais il a rapidement pris une direction décevante (même si la scène d’ouverture avec Halle Berry à Trieste en Italie en veste Palm Angels, ça m’a réellement donné le ton), plongeant dans une série de scènes peu convaincantes et un manque de profondeur dramatique. Le concept de The Union semble intéressant sur le papier. Réalisé par Julian Farino, ce film se déroule dans un univers où l'action se mêle à la comédie, avec une touche de romance. 

Mike, ouvrier du bâtiment originaire du New Jersey et garçon pragmatique, se retrouve plongé dans le monde des espions lorsque son ex-petite amie du lycée Roxanne l’engage pour une mission à hauts risques... pour le compte des services secrets américains.

Le scénario présente une intrigue où des anciens amoureux, Roxanne (interprétée par Halle Berry) et Mike (joué par Mark Wahlberg), sont réunis pour une mission secrète. Malheureusement, cette idée novatrice est mal exploitée. Les scénaristes, Joe Barton et David Guggenheim, semblent avoir mis peu d'efforts dans l'élaboration des dialogues et des moments comiques, laissant les spectateurs sur leur faim. Le film tente de combiner des éléments typiques des films d'espionnage, comme les agents secrets et les lieux exotiques, avec une twist qui aurait pu être rafraîchissante : et si les opérateurs principaux étaient d'anciens amoureux du lycée ? Cependant, cette idée est loin d'être suffisamment développée pour offrir quelque chose de réellement novateur. Au lieu de cela, The Union emprunte des clichés éculés et des scènes d'action prévisibles, faisant éclipser toute notion de suspense ou d'originalité.

L'ouverture du film à Trieste, en Italie, commence par une mission de récupération d'un traître, mais tourne rapidement au désastre avec une série d'événements violents et la perte presque totale de l'équipe. Roxanne, en quête d'aide, se tourne vers son ancien petit ami, Mike, devenu ouvrier du bâtiment dans le New Jersey. Le film aurait pu se démarquer par une dynamique intéressante entre les personnages, mais le manque d'alchimie entre les acteurs et un script peu inspiré nuisent à la crédibilité de leur relation. Le film bénéficie d'une distribution de choix avec des talents comme Halle Berry, Mark Wahlberg et J.K. Simmons, mais malheureusement, leur potentiel est sous-exploité. Halle Berry, bien qu'ayant une présence scénique indéniable, se retrouve avec des dialogues plats qui ne lui rendent pas justice. Mark Wahlberg joue essentiellement un rôle de réactif, ce qui est loin de mettre en valeur ses compétences d'acteur. Quant à J.K. Simmons, il semble être le seul à tirer son épingle du jeu, offrant des performances légèrement plus mémorables malgré le script peu inspiré. 

Les scènes d'action, bien qu'occasionnellement visuellement intéressantes, manquent de créativité et d'impact. Les séquences de poursuites et de combats, pourtant prometteuses, laissent souvent le spectateur indifférent. Le film aurait pu bénéficier de plus d'originalité et d'une meilleure chorégraphie pour rendre ces moments réellement palpitants. Au lieu de cela, on se retrouve avec des cascades qui semblent déconnectées du reste du récit, comme si elles avaient été ajoutées pour combler un vide. En fin de compte, The Union est un exemple clair de ce qui arrive lorsque de grands talents sont gaspillés sur un projet mal écrit et mal conçu. Le film n'apporte rien de nouveau au genre et se contente de recycler des éléments déjà vus et mieux réalisés ailleurs. Si vous cherchez un divertissement de qualité, je vous recommande de passer votre chemin. The Union est un film que l'on pourrait qualifier de « papier peint » : quelque chose à regarder distraitement en consultant son téléphone, mais qui ne laisse pas de trace durable. 

Note : 3/10. En bref, jamais vraiment comédie, jamais vraiment action. Un film qui part rapidement à vau-l’eau. 

Sorti le 16 août 2024 directement sur Netflix