Critiques Séries : Elsbeth. Saison 2. Episode 3.

Elsbeth // Saison 2. Episode 3. Devil’s Night.

Le troisième épisode de la saison 2 d'Elsbeth nous plonge dans une intrigue captivante et pleine de rebondissements. Dans ce récit aux allures d’enquête policière, notre héroïne et son alliée Kaya naviguent entre mystères et indices surprenants pour résoudre une affaire qui dépasse le cadre habituel des crimes banals. Cet épisode, teinté de l'atmosphère envoûtante d'Halloween, oscille entre humour noir et suspense, tout en explorant plus en profondeur les relations entre les personnages principaux, et en apportant de nouvelles couches à leur développement. L'intrigue principale se déroule autour de Mackenzie Altman, une ancienne star de la télévision pour enfants, aujourd'hui en proie à une série d'événements troublants. Mackenzie est arrêtée après une soirée mystérieuse, avec un souvenir brumeux et plusieurs indices inquiétants qui laissent penser qu’elle a pu commettre un crime. 

Une robe tachée de sang, une coupe de cheveux inattendue et même un tatouage s’ajoutent au tableau confus. C’est là qu’entrent en scène Elsbeth et Kaya, décidées à élucider ce puzzle mental. L'arrestation de Mackenzie par Kaya donne un point de départ idéal pour Elsbeth, qui se retrouve à faire équipe avec Kaya pour décoder les bribes de souvenirs de l'actrice. Ce duo attachant, vu dans les épisodes précédents, continue de briller par son équilibre entre rigueur professionnelle et une touche de fantaisie propre à Elsbeth, et ce cas étrange d’une soirée d'Halloween trop arrosée, semble fait pour elles. L'épisode se déroule en pleine période d’Halloween, et Elsbeth ne rate pas l’occasion de se déguiser en Holly Golightly d'À bout de souffle avec une touche excentrique qui lui va à ravir. Elle est accompagnée par le lieutenant Connor, qui arbore un costume de Winston Churchill. 

Ce contraste entre les deux personnages reflète bien l’ambiance humoristique de la série, et l’absence de costume de Wagner – qui déteste Halloween – ajoute une touche de dérision au sein du poste. À travers cet événement festif, la série met en avant le caractère des personnages tout en allégeant l'intrigue de ce polar surnaturel. Grâce à une enquête minutieuse, Elsbeth et Kaya retracent les mouvements de Mackenzie la nuit de l’incident. L'actrice se souvient de fragments dispersés, entre un club, un tatoueur et un bar, et ces souvenirs permettent de dresser une chronologie qui révèle un détail crucial : la mort d'un certain Sonny Miller, rappeur et ex-compagnon de Mackenzie. La jeune femme, déjà mentalement perturbée par sa célébrité passée, peine à faire face à l'idée qu'elle aurait pu tuer quelqu'un. La perspicacité d'Elsbeth se révèle précieuse pour reconstituer les faits, et les rebondissements continuent de surprendre le spectateur, alors que la culpabilité de Mackenzie est de plus en plus remise en question.

Un personnage intrigant fait son apparition dans cet épisode : Danny Beck, l'agent et manager de Mackenzie. Ambitieux et manipulateur, il est prêt à tout pour contrôler les moindres aspects de la vie de sa cliente, un point qui résonne avec les critiques déjà évoquées dans les épisodes précédents sur les abus de pouvoir et la manipulation au sein de l’industrie du divertissement. Alors qu'il se présente comme le sauveur de Mackenzie, sa maîtrise des affaires louches, comme l’utilisation de substances suggère qu'il pourrait être impliqué dans un complot plus sinistre. Elsbeth, fidèle à sa méthode intuitive, découvre que Danny a déjà eu affaire à des cartels colombiens, et qu’il maîtrise probablement les effets de cette drogue psychotrope. La piste de la scopolamine, souvent utilisée pour manipuler des personnes vulnérables, renforce le soupçon autour de lui et conduit nos héroïnes vers une vérité inconfortable : Mackenzie, loin d’être coupable, est probablement une victime des manipulations de son propre agent.

Alors que la tension monte, Elsbeth et Kaya finissent par prouver que Danny, et non Mackenzie, est responsable de la mort de Sonny. Une ruse ingénieuse lors d'une fête révèle la preuve décisive : un tampon invisible sur le poignet de Danny, preuve irréfutable de sa présence à une soirée où il prétendait ne jamais être allé. Ce retournement final non seulement innocente Mackenzie, mais met en lumière les abus de pouvoir de Danny, un personnage qui incarne les dangers de l’ultra-contrôle et de la toxicité professionnelle. L'épisode se termine sur une note plus douce-amère pour Mackenzie. Bien qu'innocente, elle réalise qu’elle doit redéfinir sa vie, ses amitiés, et ses choix professionnels. Elsbeth et Kaya lui rappellent la valeur des relations authentiques et la nécessité de reprendre le contrôle de son existence loin des griffes de l'industrie.

Cet épisode d'Halloween d'Elsbeth parvient à mélanger avec brio l’humour, le mystère, et la profondeur émotionnelle. Le développement de la dynamique entre Elsbeth, Kaya, et les nouveaux personnages enrichit la série, tout en abordant des thèmes poignants tels que la toxicité des relations professionnelles et l'exploitation dans le monde du show-business. Un épisode à la fois drôle et sombre, qui captive tout en laissant entrevoir de nouvelles possibilités pour les aventures futures d’Elsbeth et Kaya.

Note : 7/10. En bref, un épisode d’Halloween à la saveur de polar et de manipulations psychologiques. 

Prochainement sur Paramount+