Critique Ciné de Noël 🎅 : Dear Santa (2024, Paramount+)

Critique Ciné de Noël 🎅 : Dear Santa (2024, Paramount+)

Cette année, pour Noël, j’ai décidé de faire 28 critiques de films de Noël (nouveaux et anciens) pour les 28 jours qui arrivent avant le jour de Noël. Le film Dear Santa est le vingt-et-unième film de Noël de ce petit rendez-vous de fin d’année. Si vous avez envie de suggérer un film, je vous laisse le faire en commentaire. Retrouvez les films précédents en cliquant ici.

 

🎅 Dear Santa 🎅 // De Bobby Farrelly. Avec Jack Black, Robert Timothy Smith et Keegan-Michael Key.

 

Lorsqu’un film de Noël est annoncé comme une comédie décalée avec des talents reconnus comme Jack Black, mes attentes sont naturellement élevées. J’aime les films qui brisent les codes traditionnels des fêtes, offrant un mélange d’humour irrévérencieux et de moments mémorables. Malheureusement, Dear Santa, malgré ses promesses, s’effondre sous le poids de son ambition mal exécutée. L’idée de base avait de quoi intriguer : un enfant dyslexique écrit par erreur à « Satan » au lieu de « Santa », déclenchant une série d’événements où le diable, interprété par Jack Black, propose trois vœux en échange de son âme. L’idée d’introduire une touche sombre à une comédie de Noël pouvait apporter un vent de fraîcheur au genre.

 

Un jeune garçon qui, en écrivant sa lettre annuelle au Père Noël, mélange les lettres et l'envoie à Satan à la place.

 

Pourtant, le traitement laisse un goût amer, naviguant maladroitement entre satire, comédie noire et clichés convenus des films de fêtes. Le problème majeur réside dans l’incapacité du film à adopter un ton cohérent. On oscille entre des moments d’humour forcé, des scènes sentimentales peu crédibles et des tentatives de comédie noire qui manquent leur cible. Résultat : une expérience cinématographique qui ne sait jamais sur quel pied danser. Là où le bât blesse vraiment, c’est dans la réalisation. Signé par Bobby Farrelly, co-créateur de classiques comme Dumb and Dumber, le film souffre d’une direction maladroite et d’une production qui rappelle plus un téléfilm qu’un long-métrage de cinéma. Le scénario, écrit par Peter Farrelly et Ricky Blitt, semble bricolé, comme si le thème de Noël avait été ajouté en dernière minute pour justifier sa sortie saisonnière.

 

Jack Black, bien que charismatique comme à son habitude, est ici sous-exploité. Son interprétation de Satan a quelques éclairs d’humour, mais il donne l’impression de jouer sur pilote automatique. Si vous espériez une performance mémorable à la hauteur de ses rôles passés, vous risquez d’être déçu. Les autres membres du casting, notamment Keegan-Michael Key et Post Malone, n’apportent pas non plus la touche d’éclat nécessaire pour sauver l’ensemble. Le jeu d’acteur oscille entre l’exagération caricaturale et une platitude totale, rendant les interactions peu naturelles et souvent gênantes à regarder. L’un des aspects les plus frustrants de Dear Santa est l’humour, ou plutôt son absence. Les blagues tombent à plat, manquent d’originalité, et le peu de moments comiques repose uniquement sur la présence de Jack Black. 

 

Le reste du film donne l’impression d’être une série d’improvisations ratées, mal orchestrées et encore moins bien montées. Même les éléments de comédie noire, qui auraient pu donner un caractère audacieux au film, échouent à captiver. Par exemple, utiliser la dyslexie d’un enfant comme ressort comique est non seulement de mauvais goût, mais témoigne également d’un manque flagrant de sensibilité. Ce choix scénaristique, loin d’être drôle, risque de heurter les spectateurs qui connaissent ou vivent avec ce défi. Au-delà de son humour raté, le film fait des choix narratifs difficiles à justifier. L’utilisation d’un deuil familial comme moteur de l’intrigue principale est mal exécutée, rendant certaines scènes carrément inconfortables. 

 

Bien que l’intention soit peut-être de donner de la profondeur au récit, l’effet produit est tout autre : un sentiment de malaise qui alourdit l’ensemble.  Malgré tout, Dear Santa n’est pas complètement dépourvu de qualités. Jack Black, bien que limité par un scénario faible, reste un acteur talentueux qui parvient à offrir quelques moments appréciables. Son interprétation vocale de Satan est l’un des rares points lumineux du film, même si elle est loin de sauver l’ensemble. L’idée de base, aussi mal exploitée soit-elle, témoigne d’une volonté de sortir des sentiers battus. Si le scénario avait été mieux écrit et la réalisation plus soignée, Dear Santa aurait pu être une comédie noire mémorable. Dear Santa avait tout pour plaire : un concept original, un casting prometteur et une opportunité de bousculer les codes des films de Noël. Pourtant, le résultat final est une déception retentissante. 

 

Le film échoue à divertir, à faire rire, ou même à susciter un minimum d’intérêt. Si vous cherchez une comédie festive à ajouter à votre rotation de Noël, je vous recommande de passer votre chemin. Ce film n’est ni assez drôle pour les amateurs d’humour noir, ni assez charmant pour ceux qui aiment les récits de Noël plus traditionnels. En résumé, Dear Santa est un cadeau que je préférerais retourner au magasin. Gardez votre temps et votre énergie pour des classiques qui méritent d’être revus, ou même pour des découvertes plus modestes, mais mieux exécutées.

 

Note : 2/10. En bref, un Noël décevant sous le signe du diable. 

Sorti le 18 décembre 2024 directement sur Paramount+

 

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