Critique Ciné de Noël 🎁 : Les Cadeaux (2024)

Cette année, pour Noël, j’ai décidé de faire 28 critiques de films de Noël (nouveaux et anciens) pour les 28 jours qui arrivent avant le jour de Noël. Le film Les Cadeaux est le vingt-huitième et dernier film de Noël de ce petit rendez-vous de fin d’année. Si vous avez envie de suggérer un film, je vous laisse le faire en commentaire. Retrouvez les films précédents en cliquant ici.

🎁 Les Cadeaux 🎁 // De Raphaële Moussafir et Christophe Offenstein. Avec Chantal Lauby, Gérard Darmon et Camille Lellouche.

Lorsqu’un film sort en salles avec un casting aussi séduisant que celui de Les Cadeaux, il est naturel d’espérer une expérience mémorable. Pourtant, cette œuvre laisse une impression mitigée, oscillant entre quelques moments amusants et un sentiment d’inachevé profond. Pour moi, ce film est loin d’être à la hauteur des attentes qu’il avait pu susciter. Le principal problème de Les Cadeaux réside dans son scénario. Plus qu’une histoire cohérente et bien construite, on se retrouve face à une succession de scènes qui rappellent davantage un film à sketches. Ces saynètes, bien que parfois drôles, manquent cruellement de liant. Il est difficile de s’investir émotionnellement dans des personnages ou des situations quand tout semble avoir été assemblé de manière désordonnée, sans véritable fil conducteur.

Les cadeaux… La plupart d’entre nous les attendent avec impatience. D’autres les redoutent, voire les oublient. A deux jours de Noël, chez les Stain, on redouble d'idées mais elles sont loin d'être toutes bonnes. Et si le pire cadeau était encore à venir ?

Le spectateur est ainsi laissé à la dérive, sans savoir où le récit veut l’emmener. Chaque scène semble se suffire à elle-même, mais l’ensemble manque cruellement de cohésion. C’est comme si l’on assistait à une série de petites anecdotes sans que celles-ci ne s’articulent pour former une histoire digne de ce nom. Ce manque de dynamisme narratif rend l’expérience frustrante, voire lassante. Cela dit, il serait injuste de nier que Les Cadeaux parvient parfois à faire sourire. Certaines scènes comiques fonctionnent grâce au talent des acteurs impliqués. Les dialogues et les situations cocasses, bien que rares, apportent un peu de légèreté dans ce film qui, autrement, aurait sombré complètement dans l’oubli.

En particulier, Camille Lellouche et Tom Leeb se distinguent dans leurs prestations. Leur jeu apporte une fraîcheur bienvenue et leur sens de la comédie est indéniable. Ils réussissent à tirer leur épingle du jeu malgré les faiblesses d’un scénario qui ne les sert pas toujours. Grâce à eux, certaines scènes parviennent à capter l’attention et à arracher quelques rires. Malheureusement, ces moments de grâce sont trop éparpillés pour sauver le film dans son ensemble. Ils ressemblent à des pépites d’or égarées dans un vaste désert narratif. L’un des aspects les plus décevants de Les Cadeaux est qu’il avait tout pour réussir. Le casting est indéniablement talentueux, réunissant des comédiens chevronnés capables de porter des projets ambitieux. 

Mais ce talent semble ici sous-exploité, perdu dans un brouhaha scénaristique qui ne leur donne pas les moyens de briller pleinement. Plutôt que de bâtir une véritable intrigue ou d’approfondir les relations entre les personnages, le film s’éparpille dans des situations anecdotiques. Ce choix artistique, s’il en est un, empêche le spectateur de s’attacher aux personnages ou de se sentir investi dans leur parcours. Tout reste en surface, sans réelle profondeur ni émotion. En définitive, Les Cadeaux s’apparente à un divertissement de dimanche après-midi : léger, sans prétention, mais aussi vite oublié qu’il a été visionné. Ce genre de film peut avoir sa place, mais lorsqu’un projet bénéficie d’un casting de cette envergure, on est en droit d’en attendre davantage.

Il est d’autant plus frustrant de constater qu’aucune véritable ambition ne semble avoir guidé ce projet. L’absence de fil narratif solide et la juxtaposition d’anecdotes sans réelle profondeur laissent une impression d’amateurisme. On ressort de la séance avec le sentiment que ce film, malgré son potentiel, n’a pas su trouver sa voie. Les Cadeaux est une œuvre qui déçoit à plusieurs niveaux. Malgré quelques éclats d’humour et le talent indéniable de Camille Lellouche et Tom Leeb, le film ne parvient pas à compenser ses nombreuses lacunes. Sa structure décousue, son absence d’histoire captivante et son incapacité à exploiter pleinement son casting en font une expérience oubliable. Ce n’est pas un film que je recommanderais si vous cherchez quelque chose de marquant ou de profond. 

Cependant, si vous êtes simplement en quête d’un moment léger et sans prise de tête, Les Cadeaux pourrait trouver sa place dans une après-midi pluvieuse. Pour ma part, je ne retiendrai pas grand-chose de ce visionnage, si ce n’est le regret de voir un tel potentiel gâché par une exécution décevante. Ainsi, si ce film avait pour ambition de marquer l’histoire des films de Noël, il échoue clairement dans cette mission. Mais peut-être n’était-ce pas son objectif, après tout.

Note : 3/10. En bref, trop décousu pour réellement marquer les esprits, Les Cadeaux ressemble à un assemblage de sketchs mal foutus et c’est malheureusement ce que la bande annonce me laissait imaginer. 

Sorti le 25 décembre 2024 au cinéma