16 Janvier 2025
The Irrational // Saison 2. Episode 9. Another Man’s Treasure.
Jusqu’ici, The Irrational avait su maintenir un équilibre intéressant entre ses intrigues criminelles et le développement de ses personnages. Mais avec l’épisode 9 de cette deuxième saison, la série trébuche sérieusement. Cet épisode, qui se concentre sur le cambriolage d’un musée, est probablement le moins convaincant de la série à ce jour. Malheureusement, rien ne semble fonctionner, ni l’intrigue principale ni les tentatives de donner du relief aux personnages. Les histoires de cambriolages ont toujours un certain potentiel : tension, mystère, retournements de situation… Mais ici, tout tombe à plat. L’enquête autour du vol d’artefacts culturels aurait pu offrir un cadre captivant, surtout avec les dilemmes éthiques qu’elle soulève.
Cependant, le traitement manque cruellement de profondeur. Le musée et son univers, qui auraient dû être au cœur de l’épisode, semblent presque anecdotiques. L’intrigue avance sans véritable enjeu, et le twist final n’a ni la surprise ni l’impact nécessaires pour relever l’ensemble. Le sujet des artefacts culturels et de leur achat controversé aurait pu donner lieu à un débat fascinant, surtout avec le regard analytique d’Alec. Malheureusement, cette thématique reste en surface, réduite à un prétexte narratif. Plutôt que d’explorer les tensions historiques et les questions morales autour de ces pratiques, l’épisode se contente d’effleurer le sujet, sans jamais s’y engager pleinement.
Ce qui frappe le plus dans cet épisode, c’est son incapacité à trouver un ton cohérent. L’épisode tente maladroitement de jongler entre légèreté, émotion et tension dramatique, mais aucun de ces éléments ne parvient à s’imposer. On sent que les scénaristes ont voulu mêler l’action d’un cambriolage à une dimension plus personnelle pour Marisa et Alec, mais rien ne s’imbrique naturellement. Résultat : on a une succession de scènes déconnectées qui manquent de fluidité. Marisa, par exemple, est confrontée à des souvenirs douloureux liés à son passé, mais cette tentative de profondeur émotionnelle tombe à plat. Les flashbacks ou réflexions personnelles qui auraient pu enrichir son personnage ne font que ralentir le rythme de l’épisode sans apporter de réelle valeur.
Quant à Alec, sa brillante capacité à analyser les comportements humains, habituellement un atout majeur de la série, est ici sous-exploitée. L’un des points forts de The Irrational a toujours été son équilibre entre les intrigues criminelles et l’exploration des personnages. Mais dans cet épisode, le développement des protagonistes semble forcé et hors sujet. Marisa, qui est souvent un personnage fascinant grâce à sa complexité et son passé mystérieux, est ici réduite à des souvenirs qui n’apportent rien de nouveau. On aurait aimé que son histoire personnelle s’intègre mieux à l’enquête, mais ce n’est pas le cas. De son côté, Alec, d’ordinaire le pilier de la série, est relégué au second plan.
Il n’a ni la présence ni l’impact qu’on attend de lui, et ses interactions avec les autres personnages manquent d’authenticité. Même sa dynamique avec Marisa, qui est pourtant l’une des forces de la série, semble ici mécanique et sans saveur. L’enquête autour du cambriolage du musée aurait pu être l’occasion de construire une véritable tension dramatique, mais l’épisode n’y parvient pas. Les suspects, notamment le conservateur et son fils, sont peu intéressants, et leurs motivations ne suscitent aucune empathie ni surprise. Les dilemmes moraux, qui auraient pu être le moteur de l’histoire, sont à peine abordés, ce qui laisse le spectateur frustré. Même les scènes censées apporter de l’action manquent d’impact.
Le cambriolage, au lieu d’être un moment de suspense haletant, est traité de manière tellement mécanique qu’il en devient ennuyeux. On a l’impression que tout est prévisible, sans aucun véritable enjeu pour les personnages ou pour l’intrigue globale. En tant que fan de la série, cet épisode est une véritable déception. Là où The Irrational brille habituellement par sa capacité à mêler réflexion psychologique et intrigues captivantes, cet épisode ne fait qu’aligner des scènes sans réelle cohérence ni émotion. On ressent un manque flagrant d’investissement dans l’écriture, comme si cet épisode n’était qu’une transition sans importance dans la saison.
Le plus frustrant, c’est que l’épisode avait un potentiel. Avec un sujet aussi riche que le trafic d’artefacts culturels et des personnages aussi intéressants que Marisa et Alec, il y avait matière à construire une histoire mémorable. Mais au lieu de cela, on se retrouve avec un épisode fade, qui semble déconnecté non seulement de l’épisode précédent, mais aussi de l’esprit général de la série. L’épisode 9 de la saison 2 de The Irrational est, sans conteste, le point faible de la série jusqu’à présent. Entre une intrigue mal exploitée, des personnages sous-développés et un manque total de tension, il est difficile de trouver quoi que ce soit de positif à retenir. Pour une série qui nous a habitués à des épisodes intelligents et captivants, cette tentative de mélanger cambriolage et drame personnel est un échec.
Espérons que les prochains épisodes sauront redresser la barre et nous rappeler pourquoi nous avons tant aimé cette série au départ. Car pour l’instant, on reste sur une note amère, avec le sentiment que The Irrational a perdu son cap.
Note : 2/10. En bref, quand la série perd son cap.
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