7 Février 2025
Chicago Med // Saison 10. Episode 12. In the Wake.
L’épisode 12 de la saison 10 de Chicago Med, intitulé "In The Wake", s’attarde sur les séquelles laissées par les événements récents. Entre trauma, tensions hospitalières et débordements émotionnels, les intrigues s’entrelacent pour révéler des aspects plus profonds de certains personnages. Si l’évolution de Goodwin est au cœur de cet épisode, d’autres récits viennent enrichir un ensemble où chacun tente, à sa manière, de faire face à ses propres démons. L’attaque dont Goodwin a été victime ne peut être balayée d’un simple revers de main, et cet épisode prend le temps d’explorer les répercussions psychologiques qui en découlent.
Alors que jusqu’ici elle semblait vouloir ignorer son traumatisme, sa confrontation avec Sam change la donne. Son esprit continue de lui jouer des tours, l’image de son agresseur refaisant surface dans son bureau, symbole tangible d’un trouble qu’elle ne peut plus nier. Le choix du Dr Hess pour la diagnostiquer n’est pas anodin. En découvrant que Sam a volontairement orienté Goodwin vers sa tante, on comprend que cette décision est guidée par une volonté sincère de l’aider, et non un simple protocole médical. Ce geste souligne l’importance du lien humain dans la guérison, une notion souvent abordée dans la série.
Pourtant, malgré un diagnostic clair – un trouble de stress post-traumatique – Goodwin refuse d’avancer vers la thérapie. Ce refus de traitement, bien que frustrant, reflète une réalité commune à ceux qui portent des responsabilités importantes. Goodwin, en cheffe solide et résiliente, peine à accepter sa propre vulnérabilité. Cependant, sa décision de rester dans son bureau et d’affronter ses visions montre qu’elle amorce, lentement mais sûrement, un processus d’acceptation. Lenox continue d’être un personnage polarisant. Difficile de savoir si elle est un atout pour le Chicago Medical Center ou une source de conflits supplémentaires.
Cet épisode met en lumière un problème récurrent dans la série : le sous-effectif hospitalier. Doris, une infirmière présente depuis la saison 1, se retrouve acculée par la charge de travail. La solution proposée par Lenox – déléguer davantage – semble d’abord logique, mais elle se révèle être une fausse bonne idée. En suivant cette recommandation, Maggie entraîne involontairement Doris dans une situation délicate, où une erreur médicale aurait pu avoir des conséquences dramatiques. La réaction immédiate des personnages et du spectateur est de pointer du doigt Lenox, dont les conseils ont indirectement mené à cette situation. Pourtant, lorsqu’elle réalise l’ampleur du problème, elle s’engage à confronter la direction de l’hôpital.
Ce retournement adoucit la colère initiale et renforce cette dynamique ambiguë autour de son personnage. Elle est loin d’être parfaite, mais elle est aussi l’une des rares à prendre à bras-le-corps des problèmes systémiques. Ripley et Asher ont toujours eu une relation intéressante, marquée par un vécu douloureux et une volonté de rédemption. Là où Asher assume son passé et en parle ouvertement, Ripley, lui, a toujours tenté d’y échapper. Le fait qu’il commence à s’ouvrir à elle aurait pu être une avancée positive, mais cela déclenche au contraire une spirale inquiétante.
Ses sorties avec ses anciens amis le ramènent à des habitudes destructrices, ce qui ne manque pas d’alerter Asher. Son comportement devient erratique, et son tempérament explosif refait surface. Cette montée en tension culmine lorsqu’il agresse violemment un homme devant un bar. Ce moment charnière pose une question centrale : Ripley a-t-il réellement changé, ou a-t-il simplement contenu ses pulsions jusqu’à ce qu’elles le rattrapent ? Dès son arrivée dans la série, Charles avait exprimé des doutes sur sa capacité à tourner la page. Aujourd’hui, ces inquiétudes semblent plus justifiées que jamais.
En parallèle, l’épisode explore l’évolution de la relation entre Jackie et Charles. Leur proximité croissante soulève des interrogations, notamment sur la pertinence de ce rapprochement après leur passé commun. Leur dynamique semble se transformer en quelque chose de plus personnel, entre gestes bienveillants et regards prolongés. Pourtant, difficile d’oublier que Charles est celui qui l’a fait interner. Une telle relation pourrait vite devenir un terrain glissant, tant sur le plan personnel que professionnel. Avec "In The Wake", Chicago Med continue de développer des arcs narratifs intéressants, tout en laissant des zones d’ombre.
L’évolution de Goodwin est bien menée, mais reste en suspens. Ripley semble replonger dans ses travers, et son avenir devient incertain. Lenox, quant à elle, conserve son statut d’électron libre, capable du pire comme du meilleur. La série joue habilement avec ces incertitudes, maintenant une tension qui incite à suivre la suite avec attention. Si certaines intrigues pourraient gagner en profondeur, l’ensemble reste fidèle à l’esprit de Chicago Med, mêlant drame personnel et enjeux médicaux avec un équilibre parfois instable, mais toujours captivant.
Note : 6/10. En bref, la saison semble sur une belle lancée.
Chicago Fire // Saison 13. Episode 12. Relief Cut.
L’épisode 12 de la saison 13 de Chicago Fire, intitulé « Relief Cut », recentre l’intrigue sur Stella Kidd et Kelly Severide, un duo qui a traversé bien des épreuves au fil des saisons. Cet épisode aborde un sujet qui dépasse la simple routine des interventions de la caserne 51 : la peur du changement et la nécessité de vivre pleinement sa vie, même lorsque cela implique de prendre des décisions difficiles. Dans les épisodes précédents, Stella semblait avancer sans vraiment questionner ses choix. Elle avait trouvé une forme d’équilibre entre son travail, son mariage et son engagement auprès de Girls on Fire.
Mais cet équilibre, bien qu’appréciable, masquait une peur plus profonde : celle de vouloir plus et de ne pas savoir si elle pouvait l’obtenir. Dans « Relief Cut », cette peur refait surface, mais cette fois, au lieu de la repousser, Stella décide de l’affronter. Elle prend conscience d’un désir qu’elle avait longtemps évité d’exprimer : celui de fonder une famille. L’épisode met en lumière un dilemme qui hante Stella depuis longtemps. Elle a toujours été indépendante, investie dans son travail, et préoccupée par son rôle de leader à la caserne. Dans ces conditions, envisager une famille ne lui semblait ni urgent ni même envisageable. Pas parce qu’elle n’en voulait pas, mais parce que l’idée même lui faisait peur.
Cette peur ne vient pas de nulle part. Son métier l’a confrontée à des situations où elle a dû mettre sa vie en danger, où elle a vu des collègues perdre des proches, et où elle a elle-même frôlé la mort. Ajouter à cela la crainte d’être perçue différemment en tant que lieutenant si elle décidait d’avoir un enfant, et il devient plus facile de comprendre pourquoi elle a mis du temps à envisager cette possibilité. Mais ce qui change dans « Relief Cut », c’est que Stella prend enfin le temps d’écouter ce qu’elle veut réellement. Ce n’est pas un caprice soudain, ni une décision impulsive. C’est une réflexion qui a mûri avec le temps, alimentée par ses expériences passées et par la confrontation avec son cousin Cole.
L’arrivée de Cole dans cet épisode joue un rôle clé. Il apporte une perspective extérieure sur Stella, lui rappelant des aspects de son passé qu’elle avait peut-être minimisés. Lorsque Cole exprime ses doutes sur Kelly, supposant qu’il l’éloigne de sa famille, il ne comprend pas à quel point Stella a toujours pris ses propres décisions. Si elle a mis de la distance avec certains membres de sa famille, ce n’est pas parce que Severide l’a influencée, mais bien parce que son métier et sa propre vision de la vie l’ont menée ailleurs. Pourtant, cette confrontation lui fait réaliser quelque chose d’essentiel : elle a toujours su prendre soin des autres.
Cole évoque des souvenirs où Stella a été un pilier pour sa famille, particulièrement après que sa tante ait souffert de dépression post-partum. Ce détail est important, car il montre que Stella a déjà eu un rôle maternel sans même s’en rendre compte. Elle a déjà su protéger, guider et soutenir ceux qui comptaient sur elle. Cette révélation agit comme un déclencheur. Loin de renforcer ses doutes, elle lui prouve qu’elle est capable d’être une mère. Ce n’est pas une question de compétence, mais bien de peur. Et si Stella Kidd sait faire une chose mieux que personne, c’est affronter ses peurs.
L’une des forces de Chicago Fire réside dans la manière dont la série construit ses relations. Celle entre Stella et Kelly en est un exemple frappant. Contrairement à certaines intrigues amoureuses où les tensions sont artificiellement créées pour alimenter le drame, leur relation repose sur une confiance mutuelle et un respect profond. Severide a toujours soutenu Stella, mais sans jamais la pousser dans une direction qu’elle ne voulait pas prendre. Dans cet épisode, il continue d’être cet équilibre dont elle a besoin. Il ne dramatise pas ses peurs, ne les minimise pas non plus. Il lui rappelle simplement qu’elle n’a pas à prendre ces décisions seule.
Le dialogue entre eux est un moment fort de l’épisode. Lorsque Stella exprime enfin son envie d’avoir une famille, Kelly ne répond pas avec surprise ou inquiétude. Il est prêt, non pas parce qu’il l’attendait, mais parce qu’il est prêt à suivre ce chemin avec elle, peu importe la forme qu’il prendra. Cela ne signifie pas que tout est réglé, ni que leur parcours sera linéaire. Mais ce qui transparaît ici, c’est la solidité de leur couple. Ils ne cherchent pas à imposer une vision unique de ce que devrait être leur avenir. Ils sont prêts à le construire ensemble, en respectant leurs propres craintes et aspirations.
Au-delà de la dynamique entre Stella et Kelly, cet épisode met en lumière un autre aspect fondamental de la série : l’importance de la famille choisie. Stella a peut-être douté de sa capacité à construire une famille avec Severide, mais elle n’a jamais eu de doutes sur celle qu’elle a trouvée à la caserne 51. Ses collègues ne sont pas simplement des partenaires de travail, ils sont un véritable réseau de soutien. Même si elle avait du mal à l’exprimer auparavant, elle sait désormais qu’elle n’est pas seule. Ce qu’elle redoute dans la parentalité, elle l’a déjà surmonté dans un autre contexte : prendre soin des autres, faire confiance et avancer malgré les incertitudes.
« Relief Cut » n’est pas un épisode où l’action prime. Il se distingue plutôt par sa manière de faire évoluer un personnage central de la série sans renier son passé ni ses valeurs. Stella Kidd a toujours été une femme forte, mais la force ne se mesure pas seulement à la capacité de foncer dans un incendie. Parfois, elle réside dans la capacité d’affronter ses propres peurs et d’oser vouloir plus. Ce que cet épisode réussit, c’est de montrer que le changement ne se fait pas d’un coup. Il s’amorce par une prise de conscience, par une discussion, par un moment où l’on accepte d’envisager une possibilité qu’on repoussait jusqu’ici. Pour Stella, cette possibilité est une famille.
La série a souvent abordé les défis liés au métier de pompier, mais ici, elle s’attarde sur un défi plus intime : comment conjuguer ses ambitions professionnelles avec ses aspirations personnelles. Et si cet épisode est une étape, il laisse présager une évolution intéressante pour la suite de la saison. Il reste à voir comment la série explorera cette nouvelle dynamique et quels obstacles Stella et Kelly devront affronter. Mais une chose est sûre : Chicago Fire continue de creuser ses personnages avec justesse, en leur offrant des arcs narratifs qui résonnent avec les réalités de la vie.
Note : 6/10. En bref, avec « Relief Cut », Chicago Fire prouve une fois de plus que son intérêt ne réside pas seulement dans ses scènes d’action, mais aussi dans sa capacité à raconter des histoires humaines et sincères. Stella Kidd ne se contente plus d’exister. Elle choisit de vivre pleinement.
Chicago PD // Saison 12. Episode 12. The Good Shepherd.
L’épisode 12 de la saison 12 de Chicago PD, intitulé "The Good Shepherd", marque un tournant pour Dante Torres. Depuis son arrivée dans l’unité Intelligence, il s’est imposé comme un personnage complexe, dont l’histoire et la méthode de travail apportent une dynamique différente aux enquêtes. Cet épisode le place au cœur d’une mission sous couverture en milieu carcéral, une situation qui met en avant tout ce qui fait la force du personnage : sa capacité d’adaptation, son intelligence et une intensité émotionnelle qui transcende l’écran. Ce retour aux missions sous couverture pour Torres est une réussite.
Le huis clos de la prison ajoute une tension palpable à chaque scène, et le suspense est maintenu tout au long de l’épisode. Dès les premières minutes, on sent que l’affaire ne sera pas simple et que Torres devra se battre autant physiquement que mentalement pour accomplir sa mission. Son infiltration est crédible, et l’épisode joue habilement avec les faux-semblants, nous laissant constamment sur le qui-vive quant aux véritables intentions des autres détenus et des gardiens. Si Chicago PD a parfois eu du mal à donner à Torres des intrigues à la hauteur de son potentiel, cet épisode prouve qu’il est l’un des personnages les plus fascinants de la série.
On en apprend plus sur ses peurs, sur ce qui le pousse à avancer et sur la manière dont son passé influence ses décisions. Contrairement à d’autres épisodes qui se contentaient de souligner son parcours difficile, celui-ci réussit à équilibrer action, tension et profondeur émotionnelle. Là où certains personnages de la série sont parfois enfermés dans des schémas prévisibles, Torres bénéficie ici d’une écriture plus nuancée. Il n’est pas simplement un flic infiltré en difficulté, c’est un homme qui lutte avec ses propres démons tout en restant focalisé sur son objectif. Son parcours personnel ne définit pas seulement qui il est, mais influence directement la manière dont il interagit avec les autres, ce qui rend chacune de ses décisions d’autant plus captivante.
Le décor de la prison apporte une ambiance oppressante qui contraste avec le cadre habituel des enquêtes de Chicago PD. L’épisode joue habilement avec cette atmosphère, rendant chaque scène sous tension, notamment lorsque Torres doit naviguer entre les différents groupes de détenus pour maintenir sa couverture. On sent que chaque regard, chaque mot échangé peut être lourd de conséquences, et cela renforce l’immersion du spectateur. L’une des grandes réussites de cet épisode est aussi sa capacité à maintenir une tension dramatique forte sans tomber dans la surenchère. Les retournements de situation sont bien amenés, et l’écriture prend le temps de construire une progression logique dans l’intrigue.
Torres n’est jamais invincible, et c’est justement cette vulnérabilité qui le rend si intéressant à suivre. Avec cet épisode, Chicago PD montre qu’elle est capable d’exploiter pleinement le potentiel de ses personnages lorsqu’elle leur accorde l’attention qu’ils méritent. Torres n’est pas simplement un membre de l’équipe, il est en train de devenir une figure incontournable de la série. Son évolution laisse entrevoir de nombreuses possibilités pour la suite de la saison, et il sera intéressant de voir comment cette mission influencera ses choix à l’avenir.
En fin de compte, « The Good Shepherd » est un épisode réussi qui prouve que Chicago PD sait encore surprendre. Il s’appuie sur un scénario bien construit, une tension maîtrisée et une mise en avant intelligente de Dante Torres, qui se révèle plus que jamais indispensable à la dynamique de la série.
Note : 7/10. En bref, un épisode centré sur Dante Torres est toujours une réussite.
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