Critiques Séries : NCIS: Origins. Saison 1. Episode 12.

Critiques Séries : NCIS: Origins. Saison 1. Episode 12.

NCIS: Origins // Saison 1. Episode 12. Touchstones.

 

Avec « Touchstones », le douzième épisode de NCIS: Origins, la série continue d’explorer ses personnages au-delà de Gibbs, en mettant cette fois en avant Kowalski. Ce choix peut sembler étonnant, car il ne s’agit pas d’un personnage central, mais l’épisode prouve une nouvelle fois que la série est capable d’intéresser son public en développant des figures secondaires avec justesse. Après un épisode centré sur Mike Franks, il est intéressant de voir que NCIS: Origins ne se contente pas de suivre une seule trajectoire et s’autorise à explorer d’autres histoires, toujours avec cette volonté de donner du relief à son univers.

 

L’une des réussites de cet épisode réside dans le fait qu’il parvient à capter l’attention sans se reposer sur Gibbs. Habituellement, dans un prequel comme NCIS: Origins, on pourrait s’attendre à ce que tout tourne autour du personnage principal. Pourtant, ici, Kowalski est au centre du récit, et son duo avec Herm apporte une dimension plus intime à l’intrigue. Leur échange, sincère et bien mené, permet d’aborder des thèmes qui dépassent le cadre d’une simple enquête. Ce choix narratif rappelle ce qui avait été fait avec Franks dans l’épisode précédent : montrer que chaque personnage a son importance et que chacun d’eux a une histoire à raconter. 

Franks avait déjà un lien établi avec l’univers de NCIS, ce qui facilitait l’investissement des spectateurs dans son parcours. Kowalski, en revanche, est moins familier. Pourtant, en l’espace d’un épisode, la série réussit à rendre son histoire engageante, preuve qu’elle sait donner de la profondeur à ses personnages secondaires. En parallèle de l’histoire de Kowalski et Herm, Touchstones continue d’explorer la relation entre Lala et Gibbs. Lala, qui avait commencé à s’ouvrir à Gibbs dans les épisodes précédents, semble toujours en pleine hésitation. Elle suit son conseil en appelant Eddie, son ex, mais la décision ne semble pas aussi simple pour elle qu’elle ne l’est pour Gibbs. 

 

Pour lui, une erreur peut être réparée, et si elle a des regrets, il n’y a qu’à essayer. Mais pour Lala, la situation est plus compliquée. Cet aspect de l’épisode est intéressant, car il met en avant une réalité souvent ignorée : vouloir réparer une erreur ne suffit pas toujours. Encore faut-il comprendre pourquoi elle a été commise. Lala, en refusant de s’investir pleinement dans sa relation avec Gibbs, montre qu’elle n’a pas encore trouvé cet équilibre. Elle est consciente de son propre fonctionnement, mais cela ne signifie pas qu’elle est prête à changer. L’une des scènes marquantes de l’épisode est celle où elle suggère qu’ils ne devraient pas arriver tôt au travail en même temps. 

Ce simple détail en dit long. Ce n’est pas seulement une façon d’éviter Gibbs, c’est une tentative de mettre une distance, de contrôler ce qui pourrait devenir trop impliquant. Elle sait que plus elle laisse de place à Gibbs, plus elle risque de s’attacher, et elle préfère se protéger plutôt que de prendre ce risque. Ce qui fonctionne bien dans « Touchstones », c’est cette capacité à raconter une histoire individuelle tout en la liant à l’ensemble de la série. L’épisode n’est pas un simple épisode de remplissage, une parenthèse sans conséquence. Il s’inscrit dans une dynamique plus large qui contribue à étoffer les personnages et leurs interactions.

 

Ce format rappelle que NCIS: Origins ne cherche pas seulement à raconter les débuts de Gibbs, mais aussi à explorer ce qui l’entoure. Ce qui nous fait rester, ce ne sont pas seulement les enquêtes ou la promesse de voir un Gibbs plus jeune, c’est la manière dont la série construit ses personnages, leur donne du relief et les rend intéressants même en dehors du cadre strict de leur fonction dans l’intrigue. À ce stade de la saison, NCIS: Origins a déjà bien établi ses bases. Les relations entre les personnages sont claires, les dynamiques se précisent, et on sent que chaque épisode contribue à enrichir le tableau d’ensemble. 

Ce douzième épisode montre que la série peut se permettre de s’éloigner temporairement de son personnage principal sans perdre son impact. On peut se demander si d’autres épisodes à venir prendront ce même parti, en mettant en avant d’autres figures secondaires. Si c’est le cas, cela pourrait être une bonne manière de rendre l’univers de la série plus vaste et plus dense, tout en évitant de tomber dans une routine centrée uniquement sur Gibbs. « Touchstones » est un épisode qui fonctionne grâce à sa capacité à équilibrer récit individuel et construction d’ensemble. Il met en avant un personnage moins central sans donner l’impression de ralentir l’intrigue principale. 

 

Kowalski et Herm offrent une dynamique intéressante, tandis que la relation entre Lala et Gibbs continue d’évoluer avec subtilité. L’épisode rappelle que la série ne se contente pas de suivre une ligne toute tracée. Elle s’autorise à explorer des chemins secondaires, à prendre le temps de développer ses personnages et à proposer des moments plus intimes, sans pour autant perdre de vue son objectif global. Ce choix narratif permet à NCIS: Origins de rester intéressante sur la durée, en évitant de se reposer uniquement sur Gibbs pour captiver son public. 

 

Note : 6/10. En bref, si la série continue sur cette lancée, elle pourrait bien surprendre encore en proposant des épisodes qui, sans être des moments clés de l’intrigue principale, apportent tout de même une vraie richesse à l’ensemble.

Prochainement en France

 

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