Critiques Séries : Chicago Med (Saison 10, épisode 15), Chicago Fire (Saison 13, épisode 15), Chicago PD (Saison 12, épisode 15)

Critiques Séries : Chicago Med (Saison 10, épisode 15), Chicago Fire (Saison 13, épisode 15), Chicago PD (Saison 12, épisode 15)

Chicago Med // Saison 10. Episode 15. Down in a Hole.

 

L’épisode 15 de la saison 10 de Chicago Med s’articule largement autour de Mitch Ripley, et plus précisément autour de sa tentative de rédemption après une descente aux enfers amorcée plusieurs épisodes auparavant. Pourtant, plutôt que d’offrir une reconstruction progressive et crédible du personnage, la série choisit un raccourci scénaristique qui laisse un goût d’inachevé. Entre un accident opportuniste, une opération de sauvetage dramatique et un réveil miraculeux, l’épisode repose sur des ressorts narratifs vus et revus.

 

Si certaines séquences fonctionnent, d’autres laissent perplexe et donnent l’impression d’un développement précipité. L’épisode s’ouvre sur un accident de voiture impliquant Ripley, qui se retrouve par hasard sur le site d’un puits où une mère et sa fille sont coincées. Très vite, on comprend que cette situation va servir de catalyseur à sa réhabilitation. Le problème, ce n’est pas tant l’idée d’une rédemption pour Ripley que la manière dont elle est amenée. En quelques scènes, il passe du statut de médecin mis en suspens à celui de héros dont tout Chicago salue l’acte de bravoure. Ce schéma narratif est trop simpliste pour être réellement satisfaisant.

Ripley a enchaîné les erreurs ces dernières semaines, notamment en ce qui concerne sa relation toxique avec Hannah. Son comportement destructeur a mené à leur rupture, et il était important que la série prenne le temps d’explorer les conséquences de ses actions. Pourtant, cet épisode balaie tout cela d’un revers de main en lui offrant une réhabilitation presque instantanée. Certes, les expériences de mort imminente peuvent déclencher une remise en question, mais ici, cela semble surtout être un prétexte pour précipiter une réconciliation avec Hannah, ce qui affaiblit l’ensemble.

 

Le sauvetage de la mère et de sa fille est sans doute la partie la plus efficace de l’épisode, même si elle repose sur des mécaniques déjà exploitées dans l’univers One Chicago. Le fait que Ripley ignore les consignes de prudence et décide de descendre dans le puits rappelle des intrigues similaires de Chicago Fire et des précédents crossovers. Ce type de mise en danger volontaire pour renforcer le suspense devient répétitif et perd de son impact. Cependant, la présence de Mouch, figure emblématique de Chicago Fire, apporte un peu de fraîcheur. 

Son rôle dans l’élaboration du plan de sauvetage est pertinent et bien intégré à l’épisode, même si la séquence traîne un peu en longueur. Le principal problème de cette intrigue, c’est qu’elle monopolise presque tout l’épisode, reléguant au second plan les autres patients du Gaffney Chicago Medical Center. Une fois la mère et sa fille sorties du puits, elles sont rapidement oubliées, ce qui empêche de donner plus de profondeur à leur histoire. Le retour en arrière dans la relation entre Ripley et Hannah est l’un des aspects les plus discutables de cet épisode. 

 

Hannah avait pris la décision de s’éloigner de lui pour de bonnes raisons : leur dynamique était toxique, et Ripley attendait d’elle qu’elle le sauve de ses propres démons. Le voir frôler la mort la pousse à reconsidérer ses sentiments, mais cette évolution manque de progression. Le fait qu’elle se précipite vers lui en larmes pour lui déclarer son amour ressemble davantage à une manipulation émotionnelle du scénario qu’à une vraie réflexion sur leur relation. On pouvait espérer que la série prenne une direction plus nuancée, où Hannah reste ferme dans sa décision tout en éprouvant des sentiments contradictoires. 

Au lieu de cela, tout semble indiquer que Ripley obtiendra une seconde chance qu’il n’a pas vraiment méritée. Malgré le focus excessif sur Ripley, cet épisode propose quelques sous-intrigues intéressantes qui mériteraient d’être davantage développées. La relation entre Hannah et sa sœur, qui est enceinte, offre une dynamique familiale plus authentique et crédible. Leur complicité naissante apporte un contraste bienvenu avec le reste de l’épisode. De son côté, le Dr. Frost se retrouve face à une ancienne collègue avec qui il partage une tension non résolue. 

 

Leur presque-baiser annonce probablement une nouvelle intrigue de type will-they-won’t-they, un ressort classique mais qui peut fonctionner s’il est bien exploité. Ces éléments secondaires auraient pu être mis davantage en avant, d’autant plus que l’hôpital lui-même passe au second plan dans cet épisode. En fin de compte, ce quinzième épisode de la saison 10 de Chicago Med laisse une impression mitigée. S’il propose des moments efficaces, notamment autour du sauvetage, il souffre d’une intrigue principale trop prévisible et d’une rédemption trop facile pour Ripley.

Le manque d’équilibre entre les différentes histoires nuit également à l’ensemble, en particulier lorsque les patients de l’hôpital sont relégués à l’arrière-plan au profit du drame personnel d’un seul personnage. Reste à voir si la série poursuivra dans cette direction ou si elle prendra le temps de reconstruire Ripley de manière plus crédible dans les prochains épisodes.

 

Note : 3/10. En bref, un véritable gâchis. 

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Chicago Fire // Saison 13. Episode 15. Too Close.

 

Après un épisode 14 plutôt décevant, Chicago Fire revient avec l’épisode 15 de la saison 13, intitulé « Too Close ». Cette fois, la série propose une approche plus aboutie, centrée sur les relations familiales, qu’elles soient de sang ou de cœur. Il y a une montée en tension progressive qui fonctionne plutôt bien, même si certains éléments restent discutables. Si l’épisode précédent semblait être un simple remplissage, celui-ci s’attache davantage à poser des bases solides pour la suite de la saison. On sent une volonté de faire évoluer certains personnages, notamment Severide et Damon, tout en jouant sur des émotions plus intimes. 

 

Cependant, tout n’est pas parfaitement maîtrisé, et certaines intrigues souffrent d’un manque d’impact. L’épisode joue habilement avec la notion de danger imminent. D’abord avec Jack Damon, dont la mise en danger crée une première alerte. Ensuite avec Stella Kidd, qui se retrouve également dans une situation délicate. Tout est construit pour faire monter la pression, et ça fonctionne plutôt bien. Toutefois, on comprend assez vite où la série veut en venir. Monica Pascal, un personnage encore peu développé, est introduite de manière trop évidente pour que son sort nous surprenne réellement. 

Dès le début, il est clair que quelqu’un doit partir, et ce ne sera ni Stella ni Damon. Le suspense est donc limité. L’impact émotionnel de cette perte est aussi à double tranchant. La série veut nous faire ressentir un choc, mais Monica était trop peu présente pour que son destin nous marque profondément. Il aurait fallu plus de temps pour s’attacher à elle, comprendre son histoire et ressentir une vraie perte. En comparaison avec l’épisode précédent, la gestion des émotions est cependant meilleure. La tension est mieux dosée, et il y a une vraie volonté d’impliquer les spectateurs. Là où « Bar Time » semblait statique, « Too Close » a le mérite de créer du mouvement et de nous plonger davantage dans l’action.

 

Depuis son introduction, Jack Damon a été un personnage entouré d’incertitudes. Son lien avec Severide, en tant que frère, a parfois semblé sous-exploité. Cet épisode corrige en partie cette lacune en mettant en avant leur relation. Ce focus était nécessaire. Il aurait été étrange d’introduire Damon comme un membre de la famille Severide sans jamais approfondir cette dynamique. Ici, on voit enfin une connexion plus naturelle entre les deux. Severide agit comme un grand frère protecteur, même si Damon garde une certaine indépendance. Le développement de cette relation est un bon point pour l’épisode. Il permet de donner un peu plus de profondeur à Damon, qui restait jusque-là un personnage un peu flou. 

Toutefois, il faudra voir si cette dynamique est maintenue dans les prochains épisodes, ou si elle retombe rapidement dans l’oubli. L’un des points les plus réussis de cet épisode est son thème central : la famille. Chicago Fire a toujours joué sur l’idée de la famille trouvée, celle que l’on choisit à travers ses amis et collègues. Mais ici, la série s’intéresse davantage aux liens du sang et à ce qu’ils impliquent. Comme Severide et Damon avec une relation fraternelle qui se construit petit à petit. On encore Dom Pascal et Monica Pascal qui représentent une tragédie qui va forcément influencer Dom pour la suite. Ce traitement est plutôt réussi et donne plus de relief aux personnages. 

 

Là où l’épisode 14 enchaînait des intrigues sans réel fil conducteur, celui-ci a au moins une cohérence thématique. Malgré ces bonnes intentions, tout n’est pas encore parfaitement huilé. Certains éléments manquent toujours d’impact : La mort de Monica Pascal aurait pu être bien plus marquante si son personnage avait été mieux construit. Dom Pascal, censé être touché par cet événement, n’a pas encore une présence assez forte pour que l’on s’investisse pleinement dans son drame personnel. L’absence de Carver, bien que logique d’un point de vue narratif, laisse un vide dans la dynamique habituelle de l’équipe.

La série pose des bases intéressantes, mais elle devra vraiment approfondir ces éléments pour que l’investissement émotionnel du public soit total. Dans l’ensemble, « Too Close » est un épisode mieux construit que « Bar Time ». Il propose une vraie tension, une thématique cohérente et des évolutions de personnages plus intéressantes. Si tout n’est pas encore parfaitement maîtrisé, il y a au moins une volonté de raconter une histoire avec un minimum d’impact. On sent que la série cherche à donner du relief à certains personnages, notamment Damon et Severide, ce qui est une bonne chose.

 

Reste à voir comment ces éléments seront développés par la suite. Chicago Fire a parfois tendance à poser des bases intéressantes sans réellement les exploiter. Espérons que cet épisode ne soit pas une simple parenthèse avant de retomber dans une routine plus fade. Après un épisode 14 très moyen, Chicago Fire relève légèrement la barre avec « Too Close ». Sans être un épisode marquant, il apporte au moins un peu plus de tension et d’émotion que son prédécesseur. Si la série veut vraiment nous impliquer, il faudra maintenant approfondir les personnages et donner plus d’impact aux drames qu’elle met en scène. 

 

Note : 5/10. En bref, cet épisode montre qu’il est possible de créer de la tension et des moments forts, mais il reste encore du travail pour que la saison 13 prenne une vraie direction engageante. Rendez-vous au prochain épisode pour voir si cette dynamique continue ou si la série retombe dans ses travers.

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Chicago PD // Saison 12. Episode 15. Greater Good.

 

Après une saison 12 plutôt équilibrée en termes de rythme et de développement des personnages, l’épisode "Greater Good" marque un net ralentissement. Alors que certaines intrigues avaient réussi à capter l’attention du public ces dernières semaines, cet épisode retombe dans les travers que la série parvient pourtant, parfois, à éviter. On retrouve ici un épisode procédural centré sur un cas qui peine à maintenir l’intérêt. Pourtant, avec le retour d’ADA Chapman et la tension latente entre Voight et le Deputy Chief Reid, il y avait de quoi insuffler du dynamisme au récit. 

 

Malheureusement, tout est sous-exploité, et l’intrigue tourne au pilote automatique. Dès les premières minutes, on comprend que cet épisode ne sera pas mémorable. L’enquête en cours est présentée de manière classique, sans enjeu particulier ni rebondissement marquant. Contrairement aux épisodes précédents, qui avaient su jouer avec l’émotion et l’implication des personnages, ici, tout semble exister pour simplement remplir le temps d’antenne. Le problème n’est pas tant que Chicago PD se concentre sur une enquête – après tout, c’est la base de la série – mais plutôt la manière dont elle est traitée. 

On ne ressent ni urgence, ni véritable implication des protagonistes. Pire encore, cette intrigue semble totalement déconnectée de la dynamique construite au fil des épisodes précédents. Lorsque la série décide de mettre en avant Voight, on s’attend à une tension dramatique plus forte, à un dilemme moral, voire à une confrontation qui fait avancer son personnage. Mais ici, rien de tout cela ne se produit. On assiste simplement à une enquête qui aurait pu être traitée en quelques scènes et dont l’impact sur la suite de la saison semble insignifiant.

 

L’un des seuls éléments réellement intéressants de l’épisode réside dans la relation conflictuelle entre Voight et le Deputy Chief Reid. Ces deux personnages partagent un certain nombre de similarités, et leur opposition aurait pu être un véritable moteur pour l’histoire. Malheureusement, cette dynamique est à peine effleurée. On sent que l’épisode essaie d’installer un affrontement progressif entre les deux hommes, un jeu de pouvoir qui pourrait s’intensifier à mesure que la saison avance. Mais le traitement reste superficiel, comme si l’intrigue n’était qu’une note de bas de page plutôt qu’un élément central du récit.

D’un côté, on comprend que la série veut poser des jalons pour les épisodes à venir, en créant un antagonisme plus prononcé entre Voight et Reid. D’un autre, on a l’impression qu’en retardant trop le développement de cette rivalité, la série risque de perdre son impact. Un fil rouge, aussi intéressant soit-il, ne fonctionne que s’il est entretenu régulièrement et exploité de manière engageante. Le retour d’ADA Chapman aurait pu être l’occasion d’apporter une nouvelle dynamique à l’épisode. Son personnage, qui a su s’imposer au fil de la série, représente un équilibre intéressant entre rigueur juridique et implication émotionnelle. Mais là encore, son rôle dans cet épisode reste en retrait.

 

Chapman a pourtant une bonne alchimie avec Voight. Elle apporte un regard différent sur les affaires traitées et amène souvent une autre approche, plus nuancée. Ici, elle se contente de jouer un rôle secondaire, sans réelle évolution. Ce manque d’exploitation des personnages secondaires est d’autant plus frustrant que, ces derniers temps, Chicago PD semblait avoir trouvé une meilleure balance entre les enquêtes et les développements personnels. Mais cet épisode donne l’impression d’un retour en arrière, où seul le strict minimum est assuré en termes d’écriture.

Ce n’est pas la première fois que Chicago PD tombe dans ce piège. Lorsque la série privilégie les enquêtes au détriment des personnages, elle perd en intensité et en intérêt. Contrairement à Chicago Fire ou Chicago Med, qui parviennent à garder un attachement fort à leurs protagonistes même lors des épisodes plus calmes, Chicago PD donne parfois l’impression de s’égarer. C’est d’autant plus visible dans des épisodes comme "Marie", où malgré une intrigue criminelle classique, l’émotion était présente grâce à l’implication d’Adam Ruzek et la continuité avec Zoe. Ici, en revanche, il n’y a rien qui nous ancre réellement dans l’histoire. 

 

On pourrait sauter cet épisode et reprendre au suivant sans avoir l’impression d’avoir manqué quelque chose d’important. La série fonctionne mieux lorsqu’elle joue sur les liens entre les membres de l’équipe, sur leurs dilemmes moraux et sur l’impact des affaires sur leur quotidien. Ce n’est pas tant le fait qu’un épisode soit « procédural » qui pose problème, mais plutôt qu’il le soit sans apporter de valeur ajoutée. Si cet épisode n’est qu’un faux pas ponctuel, il ne prêtera pas à conséquence. Mais si la série continue dans cette direction, elle risque de perdre ce qui fait son intérêt.

Les intrigues autour de Voight, Reid et Chapman ont du potentiel, mais elles doivent être mieux intégrées aux épisodes. Rester dans une simple logique d’installation, sans progression concrète, peut frustrer les spectateurs et donner l’impression que l’histoire stagne. À l’inverse, Chicago PD a prouvé récemment qu’elle savait captiver son public en équilibrant action et émotion. L’affaire autour de Thomas Cronin, l’évolution de Ruzek, ou encore les difficultés de Bob Ruzek ont offert de vrais moments forts. Il serait dommage de voir cette dynamique se diluer dans des épisodes sans relief.

 

"Greater Good" n’est pas un épisode catastrophique, mais il illustre bien les moments où Chicago PD peine à se renouveler. L’enquête manque d’impact, les tensions entre Voight et Reid restent en surface, et des personnages intéressants comme Chapman sont sous-exploités. Ce type d’épisode pose un vrai problème de continuité : il donne l’impression que l’on pourrait en sauter plusieurs sans que cela ait la moindre conséquence sur l’histoire globale. Alors que la saison 12 avait jusque-là réussi à maintenir une bonne dynamique, cet épisode marque un creux. Espérons que la suite saura corriger le tir et remettre l’accent sur ce qui rend la série réellement captivante : ses personnages et les choix qu’ils doivent affronter.

 

Note : 3.5/10. En bref, un épisode sans relief qui freine la bonne dynamique de la saison. 

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