MobLand (Saison 1, épisode 1) : Tom Hardy, gangsters, trahisons et tensions au menu

MobLand (Saison 1, épisode 1) : Tom Hardy, gangsters, trahisons et tensions au menu

Dès les premières minutes, MobLand plonge dans une atmosphère sombre et intense, typique des récits de gangsters modernes. L’intrigue s’installe rapidement, présentant un univers où tensions et alliances précaires rythment les interactions entre les protagonistes. Sans chercher à révolutionner le genre, ce premier épisode s’appuie sur une narration efficace et des personnages déjà bien campés pour captiver l’attention. L’ouverture de l’épisode donne immédiatement le ton. On découvre Harry Da Souza, incarné par Tom Hardy, un fixer chargé de maintenir l’ordre entre deux familles criminelles rivales, les Harrigans et les Stevensons. 

 

A la tête du crime organisé, les Harrigan luttent pour conserver le pouvoir au sein d'un syndicat du crime mondial. Quand autant d'argent est en jeu, le danger n'est jamais loin...

Un rôle taillé sur mesure pour l’acteur, qui adopte un jeu sobre mais percutant, oscillant entre maîtrise froide et moments de tension sous-jacente. Autour de lui, un casting solide donne vie à un panel de personnages contrastés, dont les dynamiques promettent des confrontations intéressantes à venir. Pierce Brosnan, en patriarche mafieux au charisme indéniable, apporte une touche singulière, bien que son accent et son approche du rôle puissent nécessiter un certain temps d’adaptation. Helen Mirren, quant à elle, adopte un ton légèrement plus décalé, ajoutant une nuance de cynisme appréciable au récit.

 

Si l’univers de MobLand s’inscrit dans un registre sombre et violent, la série ne tombe pas dans l’excès dramatique. De subtils éléments humoristiques ponctuent l’épisode, souvent sous forme de détails visuels discrets. Une tasse marquée "Ugly Mug" placée devant un personnage, un panneau "No Sharps" en arrière-plan dans un hôpital… Des touches qui, sans casser la tension, permettent d’éviter un basculement vers une surenchère dramatique inutile. Le style de réalisation, marqué par la patte de Guy Ritchie, joue également un rôle clé dans cet équilibre. 

Montage dynamique, dialogues incisifs et choix esthétiques travaillés participent à l’immersion dans cet univers criminel. Derrière ce premier épisode bien rythmé, un élément narratif se distingue particulièrement : la question du traître. Certains indices disséminés laissent entendre qu’un personnage joue un double jeu, notamment Maeve, dont les actions suscitent le doute. Son rôle reste à éclaircir, mais la mise en scène laisse penser qu’elle pourrait être plus impliquée qu’elle ne le laisse paraître. De plus, la disparition de Tommy intrigue. 

 

Ce personnage, mentionné brièvement mais avec insistance, semble avoir un impact non négligeable sur la suite des événements. Une absence qui pourrait devenir un moteur dramatique majeur au fil des épisodes. Si Tom Hardy porte une grande partie de la dynamique de cet épisode, le reste du casting doit encore trouver sa place. Certains personnages manquent pour l’instant de profondeur, ce qui peut limiter l’attachement du spectateur à l’univers de la série. Un développement plus poussé de leurs arcs narratifs serait nécessaire pour enrichir l’ensemble et éviter une dépendance excessive à un seul protagoniste.

Par ailleurs, la série devra veiller à ne pas tomber dans un schéma répétitif où les conflits entre gangs s’enchaînent sans apporter une réelle évolution aux personnages. L’équilibre entre action et développement psychologique sera un facteur clé pour maintenir l’intérêt sur le long terme. Avec ce premier épisode, MobLand réussit à poser les bases d’une intrigue engageante, portée par une ambiance travaillée et un casting solide. Toutefois, l’enjeu des prochains épisodes sera de confirmer cette bonne impression en approfondissant les personnages secondaires et en structurant son intrigue de manière à éviter les écueils classiques du genre.

 

Si la série parvient à maintenir son rythme et à exploiter intelligemment ses différentes pistes narratives, elle pourrait bien s’imposer comme une référence du thriller criminel contemporain. À suivre avec attention.

 

Note : 8/10. En bref, un premier épisode réussi, grandement porté par le charisme de Tom Hardy (mais pas que). 

Disponible sur Paramount+

 

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