23 Octobre 2025
Chicago Med // Saison 11. Episode 4. Found Family.
Après l’intensité des épisodes précédents, Chicago Med revient avec un quatrième épisode qui mélange drame humain et enjeux médicaux complexes. Intitulé “Found Family”, cet épisode explore surtout la notion de famille, de loyauté et de responsabilité, à travers les histoires de Frost, Lenox et Dr. Charles. L’histoire la plus marquante de cet épisode concerne Frost et Cora, une fillette atteinte d’un trouble sévère du système immunitaire. Placée dans une sorte de « bulle » pour éviter toute infection, Cora vit sous surveillance constante, mais son état se détériore et nécessite rapidement une transplantation de cellules souches.
Ce qui rend ce récit particulièrement touchant, ce n’est pas seulement la gravité médicale, mais aussi les implications émotionnelles. La mère supposée de Cora, Vivienne, n’est pas compatible pour la greffe, et un doute surgit sur l’identité biologique de l’enfant. Frost doit gérer non seulement la santé de Cora, mais aussi la révélation bouleversante pour celle qui pourrait être sa vraie mère, Billie. La rencontre entre Billie et Cora, bien que rapide et dramatique, met en lumière le dilemme de nombreux parents dans ces situations : comment concilier vérité biologique et relation affective ? Frost, par ses conseils et sa présence rassurante, guide Cora et Billie, rappelant subtilement que la famille ne se résume pas au sang, mais aux gestes d’amour et de soutien au quotidien.
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L’épisode explore également la dimension éthique des soins. Frost doit naviguer entre urgence médicale et implications légales ou personnelles, notamment quand il introduit Billie à Cora sans tout dévoiler immédiatement. Cette approche, certes un peu artificielle à l’écran, reflète le dilemme que rencontrent les professionnels de santé : protéger le patient tout en respectant les liens familiaux. On retrouve ici la force de Chicago Med lorsqu’elle équilibre tension dramatique et réalité médicale. Le spectateur est confronté à la complexité des décisions hospitalières : chaque choix peut sauver une vie mais en bouleverser une autre. Parallèlement, Lenox s’implique auprès d’une patiente victime de violences domestiques.
La série rappelle subtilement l’importance des signaux et des dispositifs mis en place dans les hôpitaux pour protéger les patients en danger. L’épisode illustre la difficulté de trouver le juste équilibre entre intervention et respect du choix de la victime. L’approche de Lenox est directe et parfois perçue comme intrusive, ce qui soulève un point intéressant : même avec les meilleures intentions, la manière dont l’aide est proposée influence son acceptation. Ce passage permet au spectateur de réfléchir sur la responsabilité morale des soignants face à des situations complexes, un thème souvent exploré dans les séries médicales mais rarement traité avec autant de nuance.
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Le récit de Dr. Charles introduit quant à lui un aspect plus technique, mais tout aussi humain. L’arrivée de Dr. Theo Rabari et de sa technologie FMRI pour les troubles psychiatriques suscite des interrogations légitimes : jusqu’où la technologie peut-elle remplacer l’intuition médicale et l’écoute du patient ? Le cas du patient ayant amputé sa propre main illustre parfaitement cette tension. L’utilisation de la FMRI permet de comprendre le comportement du patient et de rétablir son membre, mais c’est le dialogue et l’empathie de Charles qui établissent la confiance nécessaire au succès du traitement. L’épisode montre ainsi que technologie et humanité ne sont pas incompatibles, mais doivent coexister intelligemment.
Enfin, l’épisode permet d’éclairer Frost sous un angle plus personnel. Ses difficultés à se loger, ses dettes et sa vulnérabilité se mêlent aux responsabilités qu’il assume envers ses patients. La proposition de Ripley de l’héberger illustre la solidarité entre collègues et renforce le thème central de l’épisode : la famille se construit aussi dans le milieu professionnel, par le soutien et l’attention mutuels. Cette dimension humaine, souvent oubliée dans les intrigues médicales, confère à l’épisode une profondeur qui dépasse la simple succession de cas médicaux. Dans l’ensemble, l’épisode 4 de la saison 11 réussit à combiner les intrigues médicales avec les enjeux émotionnels.
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Entre la lutte pour la vie de Cora, l’accompagnement d’une victime de violences et l’exploration des technologies médicales, chaque intrigue se complète pour offrir un tableau riche et nuancé de ce que peut être le travail dans un hôpital moderne. Même si certaines scènes paraissent un peu rapides ou théâtrales, comme la révélation de l’identité biologique de Cora, elles servent à souligner l’urgence et l’impact émotionnel des décisions médicales. C’est ce mélange de réalisme et d’émotion qui continue de donner à Chicago Med sa place unique parmi les séries médicales actuelles.
Note : 6.5/10. En bref, cet épisode démontre que, malgré les intrigues parfois « soap » ou rapides, la série sait encore parler au spectateur en profondeur, en mettant en avant les relations humaines et les dilemmes moraux au cœur de la médecine.
Chicago Fire // Saison 14. Episode 4. Mercy.
Après un épisode 3 qui avait enfin redonné un peu de souffle à la saison, Chicago Fire poursuit sa route avec l’épisode 4, intitulé “Mercy”. Un épisode plus intimiste, centré sur Herrmann et sa famille, mais aussi sur Severide, Stella et Isaiah, dont la dynamique continue de se préciser. Rien de spectaculaire ici, mais un récit plus humain, plus ancré dans la douleur et la solidarité. Ce n’est pas un grand tournant narratif, mais c’est peut-être l’un des épisodes les plus justes de cette saison 14. Depuis le temps que l’on suit Herrmann, on sait que c’est un homme de principes, de devoir et de famille. Alors quand son propre foyer part en fumée, c’est toute la série qui semble s’arrêter un instant.
Ce n’est pas seulement une intrigue dramatique : c’est un rappel de ce que représente Chicago Fire depuis ses débuts — la fragilité du quotidien et l’importance des liens humains. La scène de l’incendie, particulièrement bien menée, évite l’effet de surenchère. Le feu n’est pas traité comme un spectacle, mais comme une perte intime. Les cendres ne sont pas seulement celles des murs, mais aussi des souvenirs — les marques de taille sur le cadre d’une porte, les photos de famille, la bague de la mère de Cindy. Des détails simples, mais qui donnent du poids à la douleur. Herrmann, toujours dans l’action, se retrouve cette fois impuissant. Il ne peut pas “réparer” ce qui est détruit.
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Et c’est précisément là que réside la force de cet épisode : dans cette incapacité à sauver ce qui n’a pas de prix. Mouch tente de le consoler en lui rappelant que “ce ne sont que des choses”, mais la réplique sonne creux, même pour lui. On sent que la série veut explorer la différence entre ce qui compte et ce qui reste, sans jamais la trancher brutalement. Parallèlement à ce drame, Kelly Severide poursuit sa transition vers un rôle de chef qu’il n’avait jamais vraiment désiré. Depuis le départ de Pascal, il assume plus de responsabilités, parfois à contrecœur, mais avec une lucidité nouvelle. Là où d’autres auraient cédé à la panique, Severide garde le cap. Lors de l’incendie de la maison d’Herrmann, il agit avec calme, même quand la situation devient personnelle.
On retrouve un personnage plus posé, plus conscient de ses décisions. Lui qui fut longtemps le symbole de l’impulsivité devient peu à peu celui de la stabilité. Et sans faire de grand discours, la série le montre à travers des gestes simples : une main posée sur l’épaule d’un collègue, un ordre ferme donné sans hausser le ton, un regard qui remplace mille mots. Il reste encore un peu de distance dans sa relation avec Isaiah, mais cette retenue fonctionne. Severide n’essaie pas de forcer la proximité, il laisse la confiance s’installer lentement. Et dans un épisode aussi centré sur la perte, cette pudeur sonne juste. Isaiah continue de s’imposer comme une présence importante dans cette saison.
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Son attitude vis-à-vis du drame de Herrmann apporte une lecture parallèle : celle d’un adolescent confronté à la perte, directe ou indirecte. En voyant les enfants d’Herrmann dévastés, il ressent leur douleur comme la sienne. C’est une belle idée de la part des scénaristes, qui utilisent ce jeune personnage pour rappeler à quel point la peur de perdre — un parent, une maison, une stabilité — traverse toute la série. Isaiah n’est pas seulement un “fils de substitution” pour Severide et Stella : il est aussi un révélateur émotionnel. Il dit tout haut ce que les adultes n’osent pas toujours exprimer. Sa décision d’offrir la casquette des Bulls à l’un des enfants d’Herrmann est un geste simple, mais profondément symbolique.
Une manière de dire que la perte peut aussi créer du lien. Et c’est dans cette sincérité que l’épisode trouve sa force. L’épisode continue aussi de suivre Vasquez, toujours à la recherche d’indices pour prouver l’innocence de son père. Si cette intrigue reste secondaire, elle commence à prendre un peu plus de sens. Le rapprochement avec Novak, encore discret, semble vouloir ouvrir une porte vers quelque chose de plus personnel. Pour l’instant, tout cela reste en arrière-plan, mais on sent une volonté de donner à Vasquez une épaisseur que ses premières apparitions n’avaient pas. C’est d’ailleurs une constante dans cette saison : la série cherche à rééquilibrer les temps d’écran et à donner à chaque membre du 51 un petit moment de vérité.
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Ce n’est pas toujours fluide, mais c’est une démarche louable. Ce quatrième épisode ne cherche pas à impressionner. Il ne repose pas sur des retournements spectaculaires ni sur des sauvetages improbables. Il préfère la retenue à l’effet, la reconstruction à l’action. Après un début de saison hésitant, Chicago Fire semble peu à peu retrouver son essence : celle d’une série sur des êtres humains avant tout, des pompiers qui vivent, perdent, doutent et se relèvent ensemble. “Mercy” rappelle que la famille du 51 ne se limite pas à une équipe de travail. C’est une communauté qui partage les coups durs et les moments de répit. Unis, même quand le feu s’éteint.
Note : 5.5/10. En bref, après un début de saison hésitant, Chicago Fire semble peu à peu retrouver son essence.
Chicago PD // Saison 13. Episode 4. Root Cause.
Le quatrième épisode de la saison 13 de Chicago PD, intitulé “Root Cause”, reprend les codes classiques de la série : une enquête sombre, un rythme tendu et des visages familiers confrontés à leurs propres démons. Mais derrière cette apparente routine, l’épisode s’attarde sur deux éléments majeurs : le retour du passé de Hank Voight, et l’intégration progressive d’Eva Imani, la nouvelle recrue de l’unité Intelligence. Deux trajectoires qui, mises en parallèle, donnent un souffle particulier à la série et ouvrent de nouvelles perspectives pour la saison. Sur le papier, “Root Cause” est un épisode orienté vers le cas de la semaine.
L’équipe enquête sur une série d’agressions brutales, un scénario classique dans l’univers de Chicago PD. Pourtant, au-delà de l’enquête, ce sont les répercussions personnelles qui retiennent l’attention. Dans les dernières minutes, une mystérieuse photo retrouvée dans la voiture de Voight vient bouleverser l’équilibre. Une simple image, mais un symbole fort : quelqu’un cherche manifestement à remuer un passé que Voight aurait préféré laisser enterré. Ce détail, presque anodin, ramène la série à son essence : un homme façonné par la douleur et la culpabilité. Depuis le début de la saison 13, on sent chez Voight une forme d’usure, une fragilité qu’il peine à dissimuler derrière son autorité naturelle.
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L’arrivée d’Imani semble accentuer ce contraste : elle l’observe, le questionne, et refuse d’adhérer à son silence habituel. Ce face-à-face générationnel apporte une tension nouvelle, mais aussi une certaine humanité. Introduite récemment dans la série, Eva Imani fait déjà beaucoup parler d’elle. Interprétée par Arienne Mandi, elle dégage une assurance qui la distingue immédiatement de ses prédécesseures. Contrairement à d’autres personnages féminins rapidement effacés de la série – on pense à Kiana Cook ou Vanessa Rojas – Imani impose sa présence sans chercher à se fondre dans le décor. Dès ses premières scènes, elle se révèle redoutable en infiltration et dotée d’un instinct aiguisé.
Mais ce qui rend son arrivée intéressante, c’est la façon dont elle se positionne face à Voight. Là où la plupart des membres de l’équipe se contentent de suivre ses ordres, Imani ose poser des questions. Elle ne cherche pas la confrontation, mais elle refuse le non-dit. Cela change la dynamique habituelle : pour une fois, Voight n’a pas le monopole du mystère. L’épisode nous laisse aussi entrevoir un pan plus personnel de son histoire : une sœur perdue de vue, un passé flou, et cette impression qu’elle ne reste jamais longtemps au même endroit. On sent que la série prépare quelque chose autour d’elle, sans savoir encore si ce sera une ascension ou une disparition.
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Il est encore trop tôt pour dire si le duo Voight–Imani fonctionnera sur la durée. Leur relation est empreinte de méfiance mutuelle, mais aussi d’un respect implicite. Imani semble fascinée par Voight, non pas en tant que chef, mais en tant qu’homme marqué par la vie. Elle le pousse à parler, à justifier ses choix, là où d’autres se contentaient d’exécuter les ordres. On ne peut s’empêcher de repenser à la dynamique qu’il entretenait autrefois avec Erin Lindsay. Imani n’est pas une remplaçante, mais elle réveille un écho. Là où Lindsay représentait une forme de filiation, Imani agit comme un miroir : elle renvoie à Voight sa propre solitude, son incapacité à lâcher prise. Ce tandem est prometteur, à condition que la série lui laisse le temps de s’installer.
Chicago PD a souvent introduit des personnages féminins intéressants pour les faire disparaître avant d’avoir pu creuser leur histoire. Espérons qu’Imani échappera à ce cycle. En parallèle de cette nouvelle dynamique, “Root Cause” introduit un mystère qui semble destiné à devenir le fil rouge de la saison. Cette fameuse photo de Voight jeune soulève de nombreuses questions : qui cherche à lui envoyer un message ? Et surtout, pourquoi maintenant ? Depuis quelques saisons, Chicago PD cherche à rééquilibrer son ton, entre drame policier et introspection. Ce retour vers le passé de Voight pourrait redonner une profondeur que la série avait parfois perdue au fil du temps.
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On sent aussi une continuité dans la manière dont la série aborde la souffrance et la loyauté. Là où les épisodes précédents exploraient la chute de Torres ou la fragilité de Kim Burgess, cet épisode se concentre sur la mémoire et les secrets. Tout semble indiquer que la saison 13 veut creuser les cicatrices de chacun, en montrant que le plus grand ennemi n’est pas toujours dehors, mais souvent à l’intérieur. Enfin, ce qui ressort de cet épisode, c’est l’importance du collectif. Même si “Root Cause” se concentre sur Voight et Imani, la série prend soin de maintenir le lien entre les membres de l’unité. L’une des réussites récentes de Chicago PD est d’avoir su retrouver cette sensation de famille, longtemps absente.
Les épisodes centrés sur un seul personnage fonctionnent mieux depuis que l’équipe semble unie, même en toile de fond. L’arrivée d’Imani ajoute une nouvelle couleur à cette palette : une voix féminine forte, capable de bousculer sans trahir. L’épisode 4 de la saison 13 de Chicago PD marque un tournant discret, mais essentiel. Derrière une enquête classique, l’épisode tisse une double intrigue : la renaissance du passé de Voight et la promesse d’un nouveau souffle avec Eva Imani. Si la série parvient à équilibrer ces deux axes – le mystère et l’humain – elle pourrait bien entamer l’une de ses saisons les plus cohérentes depuis longtemps. En attendant la suite, on reste avec une question en tête : jusqu’où le passé de Voight peut-il encore influencer le présent ?
Note : 7/10. En bref, l’épisode 4 de la saison 13 de Chicago PD marque un tournant discret, mais essentiel. Derrière une enquête classique, l’épisode tisse une double intrigue : la renaissance du passé de Voight et la promesse d’un nouveau souffle avec Eva Imani.
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