10 Octobre 2025
NCIS: Tony & Ziva // Saison 1. Episode 8. Fire Sale.
Après plusieurs semaines d’attente, j’espérais que ce huitième épisode de NCIS: Tony & Ziva allait enfin redonner un peu d’élan à cette saison qui peine à trouver son rythme. Malheureusement, le résultat laisse une impression de déjà-vu. Derrière quelques scènes d’action efficaces et quelques sursauts d’émotion, l’épisode donne surtout la sensation d’un récit fatigué, sans véritable souffle ni direction claire. L’épisode reprend juste après le chaos du précédent, avec une équipe désorientée, des données effacées et des alliances qui s’effritent. Sur le papier, tout est là pour créer de la tension : trahisons, manipulations, gadgets hors de contrôle… Mais à l’écran, le mélange manque de cohérence.
Le fameux chien robot tueur, censé injecter une dose de folie dans la mission, ressemble davantage à une tentative désespérée d’ajouter du spectaculaire qu’à un élément de tension crédible. Le concept aurait pu être amusant s’il servait réellement le scénario, mais il finit par détourner l’attention de l’essentiel : les personnages. Le rythme aussi reste inégal. L’épisode enchaîne les scènes sans parvenir à installer une vraie montée dramatique. Chaque moment fort est aussitôt désamorcé par un dialogue ou un détour inutile. Ce manque de fluidité renforce cette impression d’un épisode écrit pour cocher des cases — action, émotion, révélation — sans véritable fil conducteur.
/image%2F1199205%2F20251010%2Fob_889345_vlcsnap-2025-10-09-19h00m48s926.png)
Le cœur de la série reste évidemment le duo formé par Tony et Ziva. Depuis le début de la saison, leur relation oscille entre tension, complicité et rancune, mais ici, quelque chose s’essouffle. L’épisode tente de raviver leur lien à travers des flashbacks de mariage avorté, censés réveiller la flamme, mais l’émotion ne prend pas vraiment. Ces retours en arrière, bien qu’esthétiquement réussis, ne font qu’appuyer sur un constat : la série regarde plus vers le passé que vers l’avenir. Ce couple, autrefois magnétique, donne l’impression de rejouer les mêmes scènes sans évolution réelle. Quelques échanges sauvent malgré tout la mise. Le geste furtif d’une main qui frôle, un regard qui trahit la tendresse encore présente — ces détails rappellent que les acteurs ont une alchimie naturelle.
Mais ils ne suffisent pas à compenser l’absence de véritable progression. Tony reste le charmeur désabusé, Ziva la femme en quête de réparation. Leur dynamique n’avance pas, elle tourne sur elle-même. L’un des rares points intéressants de cet épisode concerne la manière dont la série continue d’aborder les séquelles psychologiques de Ziva. Sa réaction pendant la fusillade, marquée par des éclats de mémoire et des tremblements discrets, est sans doute la partie la plus juste du scénario. On sent la volonté d’aborder le stress post-traumatique avec un minimum de respect, sans le transformer en ressort dramatique facile. Ziva reste un personnage fascinant quand la série accepte de la montrer dans sa complexité, mais ici, la finesse du propos est étouffée par la surenchère de l’action.
/image%2F1199205%2F20251010%2Fob_8bf998_vlcsnap-2025-10-09-18h59m39s855.png)
L’épisode tente de relancer la menace principale à travers la trahison de Jonah, qui retourne sa veste face à Martine. Ce retournement aurait pu être un choc, mais il arrive sans véritable préparation émotionnelle. Leur duo, pourtant prometteur, se désagrège dans une scène expédiée, où tout se règle à coup de dialogues hâtifs et de regards appuyés. Martine devient la victime tragique de l’épisode, mais sans nuance, sans le poids dramatique qu’elle méritait. Même constat du côté de Lazar, Claudette et Boris. Leurs scènes apportent un peu de légèreté bienvenue, mais finissent par ressembler à des respirations forcées. L’humour fonctionne par moments, surtout grâce à leur énergie décalée, mais l’écriture semble hésiter entre le ton d’une série d’espionnage et celui d’une comédie d’équipe.
Ce déséquilibre nuit à l’ensemble. Avec seulement deux épisodes restants, NCIS: Tony & Ziva aurait dû resserrer ses enjeux et intensifier la tension. Au lieu de ça, cet épisode 8 donne l’impression d’un passage obligé, une transition entre deux moments plus importants. Les rebondissements manquent d’impact, les émotions peinent à toucher, et même les cliffhangers n’ont plus la même force. Henry disparaît, les données sont effacées, les soupçons se multiplient, mais difficile de ressentir autre chose qu’un léger détachement. Peut-être que la série prépare un final plus ambitieux, mais pour l’instant, cet épisode confirme une tendance : NCIS: Tony & Ziva peine à se définir.
/image%2F1199205%2F20251010%2Fob_db6f68_vlcsnap-2025-10-09-18h58m45s036.png)
Ni vraiment série d’action, ni drame émotionnel abouti, elle reste coincée entre nostalgie et hésitation. L’épisode 8 laisse donc un goût mitigé. Quelques moments sincères rappellent ce que cette série pourrait être quand elle ose explorer la fragilité de ses personnages. Mais l’ensemble manque de rythme, d’âme et d’inspiration. Le duo principal, aussi charismatique soit-il, mérite mieux que ce scénario mécanique et sans relief. En voulant tout faire — suspense, romance, comédie et introspection —, l’épisode finit par ne rien vraiment réussir. Il reste à espérer que la fin de saison saura recentrer l’intrigue et offrir à Tony et Ziva la profondeur qu’ils méritent.
Note : 4.5/10. En bref, NCIS: Tony & Ziva ressemble à un feu qui couve encore, mais dont la flamme a du mal à reprendre.
Prochainement en France
Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog