30 Juin 2010
Dog Pound // De Kim Chapiron. Avec Adam Butcher et Shane Kippel.
C'est la belle surprise de le semaine et certainement de l'année. Ce film teinté d'une histoire pour le moins dramatique arrive finament à devenir, sous la caméra de Kim Chapiron, un petit bijou du cinéma. Pour vous résumez l'histoire : Davis, 16 ans, trafic de stupéfiants. Angel, 15 ans, vol de voiture avec violence. Butch, 17 ans, agression sur un officier de probation. Une même sentence : la prison pour délinquants juvéniles d'Enola Vale. Arrivés au centre de détention, ils devront choisir leur camp, victime ou bourreau (Allociné). C'est un film gustatif du cinéma de ces dernières années, reprennant les codes de l'adolescence et ses problèmes mélanger à l'univers très violent de l'univers carcéral pour mineurs américains.
Ce scénario est tout simplement savoureusement bien monté. Tout est là pour nous satisfaire : des répliques incisives aux moments d'humour que le film peut parfois nous offrir dans une ambiance froide et carcéral, pas très accueillante pourtant. On plonge donc tête baisser dans cette peinture sociale, critique acerbe du monde carcéral américain et ses dérives tout en passant par l'adolescence. Le film ouvre avec Davis, il a 16 ans et c'est un trafiquant de stupéfiant. Rien que la scène d'ouverture nous offre le film, nous le livre comme une caméra embarquée dans la vie de ces adolescents. Une scène de sexe où l'on en montre le moins en en suggérer plus, c'est bien fait. On nous ouvre donc l'appétit pour un film esthétique de genre que les américains doivent pester car peint l'univers carcéral pour mineurs américains comme une vraie "saloperie". Bref, mettant en avant ses 3 personnages principaux dans des moments différents de leur passage dans cette prison, entre violence et bagarre, le film se révèle assez choc pour surprendre.
Rarement un petit film ne m'avait fait autant d'effet, je crois que c'est depuis Boy A (véritable révélation du cinéma brittanique l'an dernier). Bref, ce n'est pas le sujet. Cette histoire noire et froide est mise en avant par un casting d'inconnu qui arrivent finalement à nous montrer ce qu'est cette univers inconnu. La révélation reste sûrement Adam Butcher alias Butch qui au fur et à mesure du film va devenir de plus en plus violent et tout simplement magistral. Si l'acteur fait encore office de petit nouveau dans ce monde, il m'a convaincu. Pour le reste, Shane Kippel apporte la petite touche humour et le côté sympathique. C'est le personnage "bon gars" qui se révèle au fur et à mesure que le film avance sensible et très éloigné du gros caïd qu'il veut être au fond de lui. Face à sa mère et face aux gros bras. L'histoire des chaussures, de la louche, du viol, ... J'ai l'impression que pour lui on a eu droit à une sorte de gradation de scène de plus en plus étouffantes mais bien écrites et filmées. Une vraie révélation pour un acteur découvert dans Degrassi, la série canadienne qui n'est pas vraiment une référence pour sa qualité.
Si le casting et le scénario sont au poil, ce film reste vraiment un "moment" comme rarement on peut en voir au cinéma. En effet, jouant la carte sociétale et noire de l'adolescence et de l'univers carcéral, c'est un film beau et sensible auquel on accroche dès le début.
Note : 10/10. En bref, conquis de bout en bout. Une vraie révélation.
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