30 Juin 2013
No One Lives // De Ryûhei Kitamura. Avec Luke Evans, Adelaide Clemens et Derek Magyar.
Après m'avoir laissé au fond de mon canapé avec Midnight Meat Train (2008), Ryûhei Kitamura était de retour au cinéma avec quelque chose d'assez similaire : un sadique compulsif trouve comme passe temps préféré de tuer les gens alors qu'il était au premier abord entre les mains d'un jeune couple innocent. No One Lives fonctionne dans un premier temps grâce à un enchainement assez rapide de twists. Durant les premières minutes du film on se rend compte qu'il se passe tellement de choses. Du coup, rapidement le film nous montre sa vacuité afin de se concentrer sur de l'action pure et de la démonstration gore. Alors certes, c'était aussi le but de Midnight Meat Train, sauf que dans ce dernier il y avait un mystère bien plus intéressant qui était celui de ce métro et de cet homme étrange dont on ne savait rien. Sans compter qu'il y avait un très joli casting incarné par Bradley Cooper et le terrifiant Vinnie Jones. No One Lives a été écrit par un petit jeunot de la scénarisation : David Cohen.
Une bande de tueurs sans merci kidnappe un riche couple en voyage à travers le pays et découvre que les choses ne sont pas telles qu'elles paraissent.
Le scénario ne manque pas de nous tenir en haleine lors de ses premières minutes. En effet, on ne sait pas qui est qui, et surtout le pourquoi du comment. Le film nous embrouille alors et nous laisse à penser tout un tas de choses. J'ai cru que l'on aurait droit à un film d'horreur classique qui reprendrait les codes du genre sans trop prendre de risques. Et puis rapidement tout s'enchaine et la bête est libérée. C'est là que No One Lives démarre réellement au fond. C'est aussi là que Luke Evans (Le choc des Titans, Les Trois Mousquetaires, Les Immortels) montre à quel point il est bon pour incarner des personnages de navets. L'acteur est plutôt convaincant dans le rôle du sadique tueur qui n'a pas froid aux yeux. Cependant, je trouve assez dommage que l'on nous offre un personnage aussi vide de sens. Disons qu'il est difficile de le cerner et encore plus à la fin quand l'on se rend compte que l'histoire va presque nulle part finalement. Bien que quelques ingrédients viennent pimenter le jeu comme la présence du personnage de Adelaide Clemens (Rectify) qui manquait de profondeur.
Enfin, je me demande si Derek Magyar (qui incarne le méchant-gentil du film) n'a pas pris un abonnement pour les slashers gore. Il incarnait l'un des personnages de Train il n'y a pas si longtemps que ça. Ryûhei Kitamura n'a pas non plus fait d'efforts de mise en scène. Mis à part sa fascination morbide pour les scènes de déchiquetages de corps, et de sang à profusion, le tout reste assez efficace. Disons que No One Lives ne cherche pas à y aller par quatre chemins et ne s'en sort pas trop mal finalement. Et comme l'indique son titre, tout le monde doit y passer alors il y aura forcément de quoi transformer ce film en grand bordel bien gore, qui se tape dans tous les sens et qui ne prend pas son spectateur avec des gants. Mon sentiment au final est que si l'on a aimé le style de Kitamura ailleurs on l'aimera encore une fois ici. J'ai passé un agréable moment, sans pour autant le trouver brillant.
Note : 5/10. En bref, un slasher assez efficace qui malgré quelques trous d'air parvient à enchainer les twists et à nous surprendre. Âmes sensibles s'abstenir : c'est très sanglant.
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