12 Avril 2022
61st Street // Saison 1. Episodes 1 et 2. Pilot / The Hunter and the Hunted.
Nouvelle série policière de AMC, 61st Street est une série avec du potentiel mais qui s’avère finalement trop générique pour réellement impressionner. Peter Moffat (Your Honor, Silk, Criminal Justice) est un nom reconnu chez les britanniques pour ses séries dont certaines ont même été adaptées en France (Une si longue nuit avec Mathilde Seigner) mais là où j’attendais une série à mi-chemin entre plusieurs séries policières, 61st Street veut tout de même dénoncer quelque chose. Moses devient avec la manipulation des médias et du département de police de Chicago l’ennemi numéro un. Cette histoire, aussi dévastatrice est-elle, manque parfois d’un brin de charisme et originalité. 61st Street cherche à dénoncer un véritable problème qu’il y a dans le monde policier actuel et le racisme systémique aux Etats-Unis qui a conjuré des gens à devenir des ennemis publics alors qu’ils ne sont responsables de rien.
Chicago. Moses Johnson est un lycéen et athlète prometteur qui se retrouve pris dans la spirale du système judiciaire archaïque chicagolais. Incorporé finalement au sein de la police, Moses doit infiltrer un gang spécialisé dans le trafic de drogues, responsable de la mort d'un policier.
Il y a pourtant des messages importants et intéressants dans 61st Street. Ces deux épisodes offre des choses intéressantes dans le premier que le second a parfois un peu de mal à suivre. Il y a des dialogues très joliment écrits qui permettent de soutenir le thème principal de la série. Franklin Roberts (incarné par Courtney B. Vance) symbolise assez bien tout ça et apporte une vision presque émotionnelle au récit. Pour autant, il manque un petit truc, quelque chose qui aurait pu élever 61st Street au rang de série à voir absolument. La corruption policière a toujours été un élément fascinant dans le registre policier (The Shield reste un symbole parfait du genre) mais associé aux thématiques actuelles, 61st Street aurait pu devenir réellement un porte drapeau, la parole d’une génération. Visuellement, la série tente de ressembler à ses paires et ses inspirations (très Traffic). Il y a encore de la matière pour que la série puisse s’améliorer et peut-être se révéler bien plus percutante par la suite mais de ce que je vois ici, je trouve dommage que les scénaristes ne se soient pas plus inspirés de ce qui fonctionne réellement.
Note : 5/10. En bref, la série a du potentiel mais devrait muscler un peu plus ses personnages et son récit afin d’éviter les clichés.
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