24 Mai 2022
Sneakerella // De Elizabeth Allen Rosenbaum. Avec Lexi Underwood, Kolton Stewart et John Salley.
Sneakerella n’est pas un bon film mais il fonctionne étrangement bien dans le monde qu’il s’est construit. C’est exactement le film qu’il veut être et c’est probablement la plus belle qualité que l’on peut trouver à ce genre de petits productions. Réadapté de Cendrillon, Sneakerella est une sorte de lettre d’amour aux anciens téléfilms Disney Channel qui faisaient le bonheur de l’ado que j’étais. Il y a donc une sorte de nostalgie qui fonctionne là aussi et apporte à Sneakerella son intérêt. Elizabeth Allen Rosenbaum (Dead to Me, L’exorciste) ne fait rien de neuf avec sa caméra et se contente de laisser son film ressembler à toutes les productions pour lesquelles elle a travaillé (de All American à Empire) mais au delà de ça, le récit est suffisamment agréable à suivre pour ne pas trop décevoir le téléspectateur. Il n’y a aucun intérêt à refaire Cendrillon en changeant le point de vue et en modernisant le récit car cela m’a aussi donné l’impression de voir un film qui a été produit sans grande originalité.
Ce film, qui se déroule dans le petit monde du streetwear newyorkais, raconte les aventures d’El, un jeune styliste talentueux. L’adolescent, magasinier dans la boutique de chaussures qui appartenait autrefois à sa mère décédée, prend soin de cacher son talent à son beau-père débordé et à ses deux horribles demi-frères qui prennent un malin plaisir à l’empêcher de s’épanouir. Quand il rencontre Kira King, la fille farouchement indépendante de Darius King - légende du basket et roi de la chaussure de sport - le courant passe immédiatement. Encouragé par sa meilleure amie, et avec un petit coup de pouce de son parrain, El décide de réaliser son rêve, celui de devenir un styliste reconnu dans le monde très fermé de la sneaker.
Plonger dans la culture de la sneakers et du streetwear pouvait être une bonne chose mais avec un script un peu plus travaillé. Les personnages sont parfois trop fades pour réellement faire bonne impression, l’humour manque cruellement et l’histoire est prévisible. Le côté prévisible est aussi dû au fait que l’on nous offre une réécriture de l’histoire de Cendrillon que tout le monde a déjà vu des dizaines de fois auparavant. Sneakerella a cependant quelques qualités ici et là qui permettent de temps en temps de passer un bon moment mais même la musique, qui était une bonne idée, n’apporte rien. J’ai parfois l’impression qu’elle est uniquement là pour justifier d’un quota. Il aurait été bien de faire de ce film quelque chose d’inspirant pour la jeune génération et toute cette culture qui reste emblématique de New York. Sneakerella saura séduire le public pour lequel il a été fait et bien que je n’ai pas envie de tout jeter, je n’en garde pas un souvenir impérissable. Sneakerella c’est clairement le genre de petits films Disney+ que l’on regarde et que l’on oublie tout aussi rapidement.
Note : 4/10. En bref, honorable par moment mais pas mémorable.
Disponible sur Disney+
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