22 Juin 2022
Spiderhead // De Joseph Kosinski. Avec Chris Hemsworth, Miles Teller et Jurnee Smollett.
Joseph Kosinski aura été capable du meilleur comme du pire cette année. Top Gun: Maverick est probablement le meilleur blockbuster de l’année (en tout cas pour le moment) mais Spiderhead vient rappeler que Netflix produit énormément de navets chaque année. Le film avait le potentiel d’être une sorte d’épisode de Black Mirror en version longue mais Spiderhead ne fait rien de son point de départ pourtant intéressant. Il ne se passe pas grand chose dans la première partie du film et l’ennui s’installe malheureusement rapidement. La dystopie du film est réduite à peau de chagrin, probablement car Netflix n’a peut-être pas sorti tout son chéquier pour produire ce film, le rendant anecdotique. Pourtant le synopsis me rendait particulièrement curieux et au bout d’une demi-heure tout s’évapore rapidement. Le rythme n’est pas soutenu ou en escalade, laissant le récit avec ses hauts et ses bas. Cela empêche ainsi le suspense de réellement faire sa place et la direction d’acteur est catastrophique. Tout le monde fait ce qu’il veut et Chris Hemsworth cabotine en long et en large.
Dans un futur proche, deux détenus revivent leur passé sous l'effet de drogues altérant les émotions et administrées par un directeur visionnaire.
La bande son rend le rythme parfois artificiel et laisse imaginer que Spiderhead pouvait être bien plus impressionnant. Joseph Kosinski profite alors de façon très maigre des décors australiens qu’il a devant sa caméra et malgré un concept original, il n’insuffle pas au film le panache qu’il a pu donner à Top Gun plus tôt cette année. Le film n’a donc pas vraiment de personnalité et se laisse avoir par cette ambiance particulièrement lisse. Les séquences de tension où les personnages montent en pression sont sympathiques mais cela s’arrête à peu près ici. Le concept de base n’est jamais réellement poussé à son paroxysme alors que c’était tout l’intérêt d’un tel récit. Spiderhead laisse alors son histoire se trimbaler dans les couloirs de cette prison dorée. Miles Teller méritait lui aussi bien plus que ce personnage de gentil de DTV ridicule. Une fois que les mystères sont levés, Spiderhead n’a plus rien à raconter si ce n’est le vide. Le final aurait pu rattraper le récit mais il n’en est rien et cela devient ainsi ridicule.
Note : 3/10. En bref, un échec cuisant où l’on s’ennui fermement et où le casting cabotine. Dommage car l’idée de départ était alléchante.
Disponible sur Netflix
Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog