Critique Ciné : Night Swim (2024)

Critique Ciné : Night Swim (2024)

Night Swim // De Bryce McGuire. Avec Wyatt Russell, Kerry Condon et Amélie Hoeferle.

 

Blumhouse est passée maître dans l’air de nous vendre des thrillers fantastiques en films d’horreur. Night Swim est donc avant tout un thriller paranoïaque autour d’une famille. Mais le film est radin en tout : que ce soit en angoisse, en frissons, en drame familial ou encore en dialogues. Pire, Night Swim ne cherche même pas à nous offrir réellement les origines de cette source (au delà du fait que c’était un puit à voeux il y a des centaines d’années de ça). Pour un premier film, Bryce McGuire se repose donc sur le template habituel des films Blumhouse du même genre, sans réellement sortir du cadre. Pourtant, le point de départ aurait pu donner quelque chose de mémorable voire d’effrayant. L’idée qu’une piscine soit hantée est forcément excitant en soi car c’est un pitch assez original pour créer l’engouement. Mais une fois que l’on est au bord de cette piscine, on attend l’excitation qui ne vient pas vraiment nous hanter. 

 

Ray Waller est un ancien joueur de football américain qui a dû abandonner sa carrière en raison d’une maladie dégénérative, lors de son emménagement dans une nouvelle maison, avec sa famille : sa femme Eve, leur fille Izzy et leur plus jeune fils. Ray, contre toute attente, ne désespère pas de reprendre sa carrière et persuade toute la famille que la piscine qui se trouve dans le jardin sera parfaite pour sa rééducation et pour ses enfants. Mais cette maison cache un lourd passé et ils vont sans le vouloir réveiller une force malveillante qui va tous les précipiter aux tréfonds de l’horreur absolue.

 

Night Swim n’est donc pas vraiment un film d’horreur mais en soi ce n’était pas un souci si seulement le côté familial et le drame qui vient les titiller était excitant. Une fois le premier évènement horrifique du film arrivé, on sent que Night Swim tire en longueur quelque chose qui aurait été plus intéressant en court-métrage. L’histoire de Night Swim c’est donc une entité maléfique qui accorde des voeux en échange d’un sacrifice (humain forcément). On a déjà vu ça des dizaines de fois dans d’autres films d’horreur mais en soit je ne suis pas contre la répétition si celle-ci est bien amenée. Mais non, Night Swim n’a de cesse de tirer sur la corde et de jouer avec les nerfs du spectateur. Les moments familiaux manquent de personnalité. A la fois car le casting a du mal à créer une vraie famille à laquelle on s’attache mais également car toute la mythologie même de l’histoire est expédiée en quelques minutes. J’aurais aimé que l’on plonge réellement dans le folklore amérindien (car clairement, cela vient de là même si peu d’informations sont données).

 

C’est forcément frustrant qu’un film d’horreur ne sache pas créer l’angoisse ou les frissons. C’est le minimum que l’on attend mais visuellement Bryce McGuire ne fait rien d’étonnant non plus. C’est trop plat pour réellement créer quoi que ce soit de percutant. Night Swim avait énormément de potentiel mais il reste sur le rebord de la piscine et jamais dans l’eau. On s’ennuie donc rapidement dans l’attente d’une révélation qui va réellement bousculer le récit. Je pense que Blumhouse devrait se concentrer sur des films d’horreur plus amusants, plus délirants, ce qui avait fait un peu leur marque de fabrique fût un temps. Ou des films d’horreur engagé (comme ils ont pu le faire avec Jordan Peele). Je reconnais l’effort de faire quelque chose de différent mais c’est fait avec tellement de trucs vus et revus que l’on ne peut que rester sur notre faim. 

 

Note : 2/10. En bref, un film radin en tout. Même en drame familial et en émotion alors que clairement c’était l’un des buts du récit. 

Sorti le 3 janvier 2024 au cinéma

 

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