Paper Dolls (2023) (Saison 1, 8 épisodes) : qui sera la prochaine Popstars ?

Paper Dolls (2023) (Saison 1, 8 épisodes) : qui sera la prochaine Popstars ?

Paper Dolls est inspirée d’une histoire vraie, celle d’un groupe de filles qui a gagné Popstars au début des années 2000 : Bardot. Les similitudes entre Bardot et Harlow (le groupe de Paper Dolls) ne sont pas étonnantes puisque tout est inspiré de la vie de Belinda Chapple, ancienne membre du groupe Bardot. L’idée de nous offrir les coulisses de l’émission, de la construction du groupe, des trahisons, etc a tout pour faire un très bon soap musical. Et les soap musicaux c’est un genre que j’affectionne tout particulièrement (Empire, Nashville, etc.). Pour le coup, Paper Dolls avait tout pour me séduire, même le côté télé-crochet qui ont bercé mon adolescence. Forcément, même si tout cela est inspiré de faits réels, tout a été dramatisé dans le but que cela soit un minimum excitant à l’écran. Paper Dolls n’est pas un raté mais ce n’est cependant pas la série que j’attendais non plus. 

 

Le problème c’est que visuellement on sent que Paramount a donné des moyens intéressants aux créateurs afin de donner à la série une certaine allure. Mais cette allure ne suit pas vraiment avec les personnages et les dialogues. Les intrigues de Paper Dolls sont assez répétitives de tout ce qui a déjà pu se faire ailleurs, mais sans l’énergie et la créativité nécessaire pour sortir du lot. On est alors happés par l’idée de départ et rapidement je me suis rendu compte que la série n’avait pas plus à nous raconter que ce que l’on a déjà vu ailleurs. Notamment dans tout un tas d’autres soaps avec des jeunes filles (ou jeunes hommes) qui tentent de réussir malgré les défis qu’ils vont rencontrer sur leur chemin. La faiblesse des dialogues et des personnages ne permet pas toujours de s’intéresser pleinement au sujet qui a pourtant des tas de choses à nous raconter. 

 

Paper Dolls sait tout de même recréer l’atmosphère pesante qu’il y a dans l’industrie musicale et des télé-crochets où tout le monde est remplaçable. Dès que Paper Dolls décide de ralentir un peu le récit, alors celui-ci ne fonctionne pas vraiment. On sent les faiblesses du casting pour faire passer de vraies émotions et les faiblesses de l’écriture pour offrir des dialogues intéressants et mémorables. Si toute l’histoire qui enrobe le récit est là et que les coulisses restent intéressantes (car tout est inspiré de faits réels), Paper Dolls ne parvient jamais à créer de personnages forts et marquants. On suit donc l’histoire de ces cinq filles sans déplaisir mais sans pour autant être attirés frénétiquement. L’esprit nostalgique de Paper Dolls fait forcément l’une de ses forces et certaines thématiques sont intéressantes comme le sexiste de l’industrie musicale qui met des jeunes filles en petite tenue sur scène pour le business. 

 

Mais là aussi, Paper Dolls n’est pas assez hargneuse pour dénoncer tout cela et finit par tomber dans tous les pièges. En ne cherchant pas vraiment à sortir du lot, on se retrouve rapidement avec des intrigues médiocres, assez peu palpitantes et une exploitation en surface de ce que représente réellement l’industrie de la musique (à l’époque et encore aujourd’hui). Paper Dolls avait toutes les cartes en main pour être une réussite, ce n’est malheureusement pas du tout le cas. 

 

Note : 3/10. En bref, dès que Paper Dolls avance rapidement on oublie les défauts mais ceux-ci sont assez persistants et ont du mal à faire décoller la série. On s’ennuie plus que l’on ne se passionne, la faute à des dialogues rasoirs et des personnages trop fades. 

Disponible sur Paramount+

 

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