13 Avril 2024
Damaged // De Terry McDonough. Avec Samuel L. Jackson, Vincent Cassel et Gianni Capaldi.
Avec un joli casting, je dois avouer que je m’attendais à quelque chose d’autre que ça. Le film de Terry McDonough (The Expanse, The Street) n’a pas grand chose à nous délivrer. Le point de départ de Damaged est lui-même assez surréaliste mais ce qu’il y a de pire dans ce film c’est sa fin. Téléphonée et prévisible. Si un tel film ne parvient pas à créer une affaire qui vaut réellement le détour, il aurait pu se sauver sur le reste mais la conclusion est tellement prévisible que finalement on ne peut qu’être déçus. L’histoire en elle-même est assez maigre, les dialogues pas franchement engageants et les personnages incarnent un peu tous les poncifs du genre. Gianni Capaldi, qui a co-scénarisé de bazar, est le vrai héros de Damaged (pas Samuel L. Jackson qui vient clairement cachetonner ici, sans se forcer dans son jeu).
Un détective de Chicago part rejoindre le détective Glen Boyd en Ecosse pour suivre la résurgence d’un tueur en série dont les crimes correspondent à une affaire non résolue. Cinq ans plus tôt, il avait entamé des recherches correspondant à cet assassin, qui avait donné la mort à la petite amie du détective.
Damaged tente plein de choses. Dans son visuel on nous offre un filtre vert crado, espérant en vain de créer une ambiance proche de Seven, Bone Collector et ses pairs. Mais ce n’est jamais suffisamment palpitant pour engager le spectateur. L’histoire de départ avait du potentiel mais avec un manque cruel d’idées, le film finit par ressembler à tous les Direct to DVD du même genre que l’on voit chaque année. Terry McDonough aurait pu apporter quelque chose de plus intéressant dans son visuel afin de créer de la tension. Je comprends l’idée du slow burn et j’aime beaucoup le genre mais ici cela ne fonctionne pas. Le twist final est assez prévisible car on le voit venir au beau milieu du film comme le nez au milieu de la figure. J’ai donc passé une bonne sieste en regardant des acteurs qui cabotinent sans chercher à améliorer le peu de choses qui auraient pu l’être par le simple jeu des acteurs.
Vincent Cassel (La Haine, Les Trois Mousquetaires) est lui aussi capable du bon comme du pire. En l’occurence ici du pire. La beauté de l’Ecosse est plutôt bien mise en valeur (et encore je suis gentil). La lenteur de l’intrigue aurait pu créer une certaine surprise mais le détective écossais, incarné par Gianni Capaldi, erre et entraîne le spectateur avec lui dans un long concours de bâillements. La résolution est aussi mauvaise que la logique et les indices manqués qui accompagnent le film. Samuel L. Jackson est de son côté en petite forme, délivrant une performance tellement fainéante qu’il mériterait de finir sa carrière dans ce genre de navets. J’étais plutôt excité par l’idée même de ce film en espérant au minimum passer un bon moment. Finalement, je ne suis profondément ennuyé.
Note : 3/10. En bref, rien ne tient vraiment la route dans cette histoire prévisible.
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