15 Avril 2024
Ordinary Angels // De Jon Gunn. Avec Hilary Swank, Alan Ritchson et Amy Acker.
Ordinary Angels entre dans la lignée de tous ces films américains gavés à la guimauve avec pour thème la neige. Hilary Swank est une grande habituée du genre (Alaska Daily, La fureur d’une mère, etc.). Elle aime ces films plein de bons sentiments qui s’apparentent à de la comfort food mais qui sont au final bien trop bourratifs. Le plus gros souci d’Ordinary Angels c’est que Jon Gunn (The Week, My Date with Drew) ne propose rien de très original. La mise en scène est ultra convenue, sans grande envergure alors que la thématique (qui est inspirée de faits réels) aurait justement pu donner autre chose au récit de plus ambitieux. Je ne peux cependant pas dire que je n’ai pas été ému mais l’on retrouve tous les poncifs de ce genre de films jusqu’au bout. Que cela soit l’américain qui veut jouer au héros, l’histoire d’une femme qui se bat pour rassembler une communauté et j’en passe.
Avec pour toile de fond la pire tempête de neige de l'histoire du Kentucky, l'histoire vraie d'une coiffeuse en difficulté qui, à elle seule, rassemble toute une communauté pour aider un père veuf à sauver la vie de sa jeune fille gravement malade.
Ordinary Angels a donc ses qualités par son casting plutôt réussi. Hilary Swank est ici comme un poisson dans l’eau. Le sujet et son personnage lui vont très bien. Dommage qu’elle n’ait pas à apporter grand chose de neuf dans son jeu. Le résultat est aux antipodes de ce que j’aurais aimé voir en lisant le pitch de départ. C’est d’ailleurs dans le dernier tiers que Ordinary Angels se réveille réellement et vient nous délivrer ce que l’on pouvait attendre de lui : de l’héroïsme mâtiné à ce pathos américain bienveillant. Tout n’est pas facile dans Ordinary Angels puisque l’on commence l’histoire de Sharon au fond du gouffre. Coiffeuse, seule et alcoolique. Mais c’est justement avec cet évènement qu’elle va se découvrir une nouvelle vocation. Ordinary Angels a un très beau message qui passera très bien lors d’un dimanche pluvieux : la compassion et l’unité d’une communauté. Au fond, tout ce que Ordinary Angels nous vend c’est l’espoir en l’être humain.
Le titre du film colle très bien à ce qu’il nous propose. Nous sommes bien face à des gens ordinaires qui vont faire des choses extraordinaires pour la survie de leurs pairs. Alan Ritchson a bien plus à offrir dans tout Ordinary Angels que dans les sept premiers épisodes de Tracker (CBS). J’aimerais bien qu’il joue le même héros dans la série de CBS, quelqu’un qui a des émotions à délivrer, pas ce glaçon qu’il est dans la série. La bande son est clairement un copier-coller de tous les films de ce genre là. Je me demande même s’il n’y a pas un template sur Logic Pro pour créer des musiques de film bourrés de pathos à l’américaine. Une fois que l’on a vu Ordinary Angels, que l’on a versé quelques larmes alors on passe rapidement à autre chose.
Note : 4.5/10. En bref, une très belle histoire mais la bande son omniprésente, l’histoire gavée à la guimauve et le manque d’idées de mise en scène font finalement de Ordinary Angels un film ordinaire.
Prochainement en France
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