The Sympathizer (Mini-series, 7 épisodes) : l'espion qui avait le mal du pays

The Sympathizer (Mini-series, 7 épisodes) : l'espion qui avait le mal du pays

Comment ne pas aimer The Sympathizer ? Cette série de Park Chan-Wook (Old Boy, Decision to Leave) et Don McKellar (Le violon rouge, Blindness) nous plonge dans un univers détonnant. Mais comment ne pas être séduit par Robert Downey Jr (Iron Man) méconnaissable ? Je dois avouer que je ne savais pas du tout à quoi m’attendre avec The Sympathizer mais après sept épisodes, je dois avouer avoir été convaincu par le résultat. C’est rythmé, c’est drôle, c’est délirant et c’est pop. Il faut dire que cette mini-série de HBO a mis les petits plats dans les grands avec un casting plus que soigné. The Sympathizer est avant tout une mini-série élégante et surprenante par son humour. Je ne m’attendais pas du tout à trouver une série aussi amusante mais en prenant l’histoire de la guerre du Vietnam, The Sympathizer parvient à en faire quelque chose de divertissant tout en dénonçant pas mal de choses au passage. Cette saga ambitieuse sur l’identité et l’impérialisme permet notamment à Robert Downey Jr d’incarner plusieurs personnages (et il faut être sacrément attentif pour voir toutes les subtilités). 

 

Il incarne plusieurs rôles, donne à chacun une nuance particulière sans pour autant trop nous en montrer. The Sympathizer permet à l’acteur de dégager un certain magnétisme étonnant et il faut attendre le second épisode avant de réellement comprendre que ce que l’acteur incarne ce n’est pas toujours le même personnage déguisé. Mais plusieurs personnages différents. Adapté du roman de Viet Thanh Nguyen, The Sympathizer a besoin de notre attention constante. Il faut alors suivre l’intrigue, ses thèmes, ses pirouettes narratives, ce qui est passionnant et parfois peut aussi devenir un brin lassant. Il faut constamment être attentif (ce qui m’a parfois conduit à revenir un peu en arrière pour dénouer le récit). La chronologie de The Sympathizer est éclatée dans tous les sens, partant un peu de partout, et commence environ quatre jours avant et quatre mois après la chute de Saigon. 

 

Le jeu des faux semblants, des double agents, etc permet de donner un certain rythme au récit. Le narrateur de The Sympathizer n’est pas très fiable tant il change des éléments au fil des moments où il doit réécrire son récit. The Sympathizer vient aussi convoquer le fait que la mémoire n’est pas toujours faible alors que Downey Jr au début rejoue une scène de façon légèrement différente. Avec Park Chan-Wook à la mise en scène, The Sympathizer est bourrée de tics visuels et d’éléments stylistiques recherchés. C’est ce que l’on attend d’un réalisateur aussi chevronné que lui et ça fait plaisir à voir sur nos petits écrans. Les images se répètent au fil du temps, devant des repères. Les scènes sont parfois coupées de façon abruptes, là aussi dans le but de nous faire réfléchir. The Sympathizer reste assez accessible malgré tout et parle d’un sujet assez fort qui a marqué l’histoire des Etats-Unis. 

 

The Sympathizer ressemble parfois à une sorte de parodie d’Apocalypse Now tout en insufflant au récit une narration dense et ambitieuse. Si vous cherchez une mini-série palpitante, qui donne à réfléchir, avec une mise en scène et un casting travaillé alors The Sympathizer est clairement faite pour vous. Il y a tellement de choses à apprécier malgré certains petits défauts (notamment le côté un brin répétitif de certains trucs). 

 

Note : 8/10. En bref, une excellente surprise. 

Disponible dans le Pass Warner

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article