Palm Royale (Saison 1, 10 épisodes) : exaspérante aventure pavillonnaire

Comment un tel casting a pu donner une série aussi foireuse que Palm Royale ? Je ne suis demandé tout au long de la saison si j’étais bien face à la bonne version de Palm Royale. Car oui, jusqu’au bout la série a préféré enchaîner les déceptions plutôt que d’être un retour à une belle période de la télévision qui a vu naître des séries comme Desperate Housewives. Il y a un côté Marc Cherry indéniable dans Palm Royale qui peut même faire écho à sa dernière série Why Women Kill (dont la saison 3 déjà commandée avant été annulée l’an dernier). Mais il n’en est rien. Tout est ridicule et devient même malaisant au fil des épisodes. Dix épisodes pour raconter une histoire de visionnage avec ses petits secrets, ses coucheries et j’en passe ça a quelque chose de très excitant sur le papier. Malheureusement, à l’écran le résultat est tout autre. Au delà de ça, ces dix épisodes ne concluent rien (ou pas vraiment). 

Je comprends que Abe Sylvia, la créatrice a probablement cherché à se faire renouveler pour une saison 2 mais une saison doit tout de même avoir un but. Il n’en est rien. Le final donne l’impression que l’on s’est moqué de nous du début à la fin de la saison. Quand on a Carol Burnett, Kristen Wiig, Allison Janney et Laura Dern au casting d’une série on est en droit d’attendre quelque chose. En tout cas, quelque chose d’excitant et de palpitant. Le résultat final est aux antipodes de ce que j’avais envie de voir. C’est certes très joli et l’on sent que Apple a mis les petits plats dans les grands afin que les décors et costumes soient somptueux mais on ne peut pas cacher toute la misère avec le décorum. Il y a des choix narratifs bizarres qui en conduisent à rien de bien intéressant, des personnages mal écrits qui n’évoluent jamais vraiment et des intrigues qui stagnent dans l’attente d’un rebondissement.

Palm Royale en fait aussi souvent des caisses. Ce n’est pas nécessairement un défaut dans le sens où Marc Cherry était connu pour ce style particulier. Je ne peux m’empêcher de penser à Marc Cherry avec Palm Royale car il y a tellement de choses qui me rappellent son style. Sauf que si cela en a l’apparence, ce n’est clairement pas lui derrière. Cela se sent. Chaque épisode qui passe fait de Palm Royale une série encore plus mauvaise. Tout cela jusqu’au final raté. Cela avait tellement de potentiel pour être divertissant, amusant et fun. Ce n’est jamais vraiment le cas. Le début me laissait espérer une série dans la veine de celles que j’ai toujours adoré dans le monde des soaps. Une sorte de GCB nouvelle génération avec un casting cinq étoiles. On se retrouve avec certes le casting réussi mais une écriture qui part en vacances une fois passé l’introduction. Je ne suis pas sûr d’avoir envie d’une suite tant cette saison a été épouvantable. 

Note : 3/10. En bref, joli casting et décor mais un récit qui plonge au fil des épisodes dans les abysses de la nullité. 

Disponible sur Apple TV+