Critique Ciné : Hard Miles (2024, direct to SVOD)

Hard Miles // De R.J Daniel Hanna. Avec Sean Astin, Matthew Modine et Leslie David Baker.

Réalisé par RJ Daniel Hanna et co-écrit avec Christian Sander, ce film nous entraîne dans une aventure palpitante basée sur une histoire vraie, rappelant des œuvres telles que McFarland USA. Alors certes, c’est visuellement très académique et ça suit un schéma déjà vu narrativement parlant mais c’est inspirant. Au cœur de ce récit se trouve Greg Townsend, interprété par Matthew Modine. Greg est un travailleur social à Ridge View Academy, un établissement correctionnel pour jeunes en difficulté. Face à la menace de la fermeture de l'académie par l'État, Greg conçoit un projet audacieux : emmener quatre garçons de sa classe de soudure dans une randonnée à vélo de 762 miles jusqu’au Grand Canyon. Plus qu’une simple aventure, ce voyage est destiné à enseigner des leçons de vie et de coopération aux jeunes, tout en aidant Greg à affronter ses propres démons, notamment un père malade, un frère emprisonné et des problèmes de santé personnels.

L'histoire vraie de l'équipe de cyclisme de la Ridge View Academy du Colorado, qui depuis des décennies donne une seconde chance aux jeunes délinquants via la pratique sportive.

Les jeunes de Ridge View ne sont pas des sportifs d'élite, loin de là. Les garçons — Smink, Rice, Atencia, et Woolbright — sont issus de milieux difficiles et portent chacun leurs propres fardeaux. Greg doit convaincre le propriétaire d'un magasin de vélos, Speedy (joué par Sean Astin), de sponsoriser cette équipe de fortune. Il sollicite également l'aide de sa collègue Haddie (Cynthia McWilliams), qui accepte de conduire le véhicule de soutien (SAG wagon) pour fournir les équipements et les provisions nécessaires. Ce voyage est loin d'être une promenade de santé. Les défis physiques et émotionnels abondent, et chaque membre de l'équipe doit surmonter ses propres obstacles. Le film peut sembler prévisible et suivre une formule typique des récits sportifs inspirants, mais cela ne diminue en rien son impact. 

J'ai trouvé particulièrement touchant de voir comment ces garçons apprennent à travailler ensemble et à se soutenir mutuellement, tout en observant Greg lutter avec ses propres problèmes personnels. Matthew Modine excelle dans le rôle de Greg Townsend. Sa performance rend crédible ce personnage complexe, partagé entre son rôle de mentor pour ces jeunes et ses propres dilemmes. Le film capture également avec brio la beauté des paysages américains et la rigueur du voyage à vélo. On ressent presque la fatigue et les douleurs des personnages, tout en étant transporté par les vues spectaculaires du Grand Canyon. Ce qui m'a le plus touché dans Hard Miles, c'est son message universel sur la persévérance et la réinvention de soi. À travers cette aventure, Greg et les garçons découvrent que malgré les difficultés et les épreuves, il est possible de trouver un sens et une direction dans la vie. Le film rappelle que chacun de nous, peu importe notre passé ou nos erreurs, a la capacité de se réinventer et de surmonter les obstacles.

En conclusion, Hard Miles est plus qu'un simple film de sport inspirant. C'est une célébration de la résilience humaine et de la capacité à trouver un nouveau chemin même dans les moments les plus sombres. Bien que l'histoire suive une trame prévisible, elle n'en est pas moins poignante et motivante. Pour ceux qui cherchent une dose d'inspiration et une belle leçon de vie, ce film est un incontournable.

Note : 6.5/10. En bref, une belle histoire humaine. 

Prochainement en France