Critique Ciné : Twisters (2024)

Critique Ciné : Twisters (2024)

Twisters // De Lee Isaac Chung. Avec Daisy Edgar-Jones, Glen Powell et Anthony Ramos.

 

Twister, le film de 1996 réalisé par Jan de Bons avec Helen Hunt et Bill Paxton m’avait marqué. J’ai toujours aimé les films utilisant des évènements climatiques qui mettent en danger des personnages. Il y avait cette ambiance Amblin qui fonctionnait très bien. Par chance, Twisters parvient à délivrer une ambiance assez similaire. Cette réactualisation du récit des années 90 fonctionne assez bien pour nous offrir un spectacle qui vaut le détour. Twisters est d’ailleurs un peu moins généreux en tornade (même si les VFX sont sublimes) afin de se concentrer sur les personnages. C’est une véritable force car l’on s’attache aux héros du film (Kate, Javi et Tyler) et l’on a envie de les voir réussir leurs aventures. Lee Isaac Chung (Minari) parvient alors à assembler ce qu’il aime dans le cinéma avec des éléments de blockbuster. 

 

Ancienne chasseuse de tornades, Kate est encore traumatisée par sa confrontation avec une tornade lorsqu’elle était étudiante. Désormais, elle préfère étudier le comportement des tempêtes en toute sécurité depuis New York. Mais lorsque son ami Javi lui demande de tester un nouveau détecteur de tornades, elle accepte de retourner au cœur de l’action. Elle rencontre alors le charmant et téméraire Tyler Owens, célèbre pour ses vidéos de chasse aux tornades postées sur les réseaux sociaux. Alors que la saison des tempêtes atteint son paroxysme, des tornades d’une ampleur sans précédent mettent leurs vies en péril.

 

Ce n’était pas facile d’associer tous les ingrédients afin de construire un récit mais Twisters a aussi un avantage : son casting. Daisy Edgar-Jones (Normal People) et Glen Powell (Tout sauf toi) parviennent à nous offrir le duo que l’on attend d’un tel récit à la sauce américaine. Si les personnages gagnent en profondeur, Twisters n’évite pas certains moments plus niais (dont une scène assez niaise chez la mère de Kate). Twisters est donc un divertissement qui témoigne assez bien de son savoir faire. Les effets visuels sont impressionnants et le rythme est soutenu. On sent que Lee Isaac Chung sait ce qu’il fait avec sa caméra. Que ce soit dans les mouvements ou dans les cadres, tout est propre en invite au spectacle. La bande originale aide elle aussi le récit à nous absorber et donne une âme au récit. Car sans tout ça, je dois avouer que Twisters reste imparfait. 

 

Ce que je trouve dommage avec Twisters c’est que Lee Isaac Chung n’ait pas introduit plus de personnalité dans son film. J’aurais aimé retrouver le réalisateur de Minari. Alors c’est joli mais j’en attendais encore un peu plus que ça. Pour un film de divertissement estival, Twisters fonctionne bien. Mais le cahier des charges américain empêche celui-ci de sortir un peu du cadre habituel (je pense notamment au besoin constant des personnages de se racheter de leurs erreurs passées, comme si c’était le but ultime de tout récit américain). Derrière tous ces défauts et le fait que l’ensemble reste prévisible on passe un bon moment. Je ne me suis pas ennuyé. Il y a aussi plusieurs idées qui fonctionnent comme le parallèle entre les tornades et ce qui se passe dans la vie des personnages, comme une sorte de métaphore. Ou encore ce magnifique plan d’écran de cinéma éventré qui donne l’impression de voir un film dans le film. Belle prouesse qui offre un moment de grâce au film. 

 

Note : 6.5/10. En bref, agréable surprise qui respire une ambiance nostalgique des productions Amblin des années 90. 

Sorti le 17 juillet 2024 au cinéma

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article