The Asunta Case (Mini-series, 6 épisodes) : meurtre qui tire sur le fil

The Asunta Case (Mini-series, 6 épisodes) : meurtre qui tire sur le fil

La mini-série The Asunta Case, disponible sur Netflix, m’a laissé un peu sur le côté de la route en plus de m’intriguer. En six épisodes, elle tente de retracer l'affaire troublante d'Asunta Basterra Porto, une jeune fille adoptée retrouvée morte dans des circonstances mystérieuses. Malgré un sujet poignant et un casting prometteur, la série ne parvient pas à tenir ses promesses, laissant les spectateurs avec un sentiment de frustration et d'inachevé. Le point fort de The Asunta Case réside indéniablement dans les performances de ses acteurs. Candela Peña, incarnant la mère adoptive d'Asunta, livre une prestation exceptionnelle. Son interprétation est si poignante et authentique qu'elle mérite à elle seule des éloges. Malheureusement, cette excellence n'est pas uniformément partagée par l'ensemble du casting. Alors que certains acteurs brillent, d'autres peinent à se hisser à la hauteur, créant un déséquilibre notable.

 

L’histoire du meurtre, en 2013, d'Asunta Basterra, l'une des affaires les plus atroces survenues en Espagne.

 

L'inclusion de récits secondaires sur la vie personnelle des enquêteurs et des personnages impliqués dans l'affaire se révèle être un choix discutable. Par exemple, les problèmes de fertilité de Christina et la situation familiale du juge n'apportent rien de substantiel à l'intrigue principale. Ces digressions alourdissent le récit et donnent une impression de rendu créé de toute pièce excessif, éloignant la série de la rigueur attendue d'un documentaire basé sur des faits réels. En termes de réalisation, The Asunta Case déçoit. La qualité de la caméra et des lieux de tournage est loin de rivaliser avec d'autres productions Netflix de haut calibre. Les décors sont ordinaires, manquant de l'impact visuel nécessaire pour immerger pleinement le spectateur dans l'ambiance tragique de l'affaire. La narration souffre d'un étirement excessif. Certains épisodes semblent interminables, s'attardant sur des détails superflus au lieu de se concentrer sur l'essentiel. Plusieurs chapitres auraient pu être supprimés sans nuire à la compréhension de l'affaire. 

 

Cette lenteur narrative finit par émousser l'intérêt du spectateur, transformant une histoire potentiellement captivante en un récit parfois ennuyeux et laborieux. L'un des aspects les plus décevants de The Asunta Case est son incapacité à fournir une conclusion satisfaisante. Après six épisodes, le spectateur reste dans l'incertitude quant à la véritable culpabilité des parents et au sort final d'Asunta. Cette absence de résolution laisse un goût amer, surtout pour ceux qui espéraient une clarification des événements. L'impression de perdre du temps sur une affaire non élucidée est difficile à ignorer. The Asunta Case avait tous les ingrédients pour devenir une mini-série mémorable : une histoire tragique et intrigante, un casting talentueux, et un sujet réel de nature à captiver les amateurs de true crime. Cependant, des choix narratifs discutables, une réalisation médiocre et une fin insatisfaisante ternissent le tableau. 

 

Bien que certaines performances, notamment celle de Candela Peña, méritent d'être saluées, la série dans son ensemble échoue à exploiter pleinement son potentiel. Pour ceux qui s'attendent à une immersion complète dans une affaire criminelle bouleversante, The Asunta Case risque fort de décevoir. Surtout quand l’on a déjà eu tout un tas de séries façon true crime qui adaptent des histoires vraies en mini-série et qui ont fait bien mieux sur le petit écran que celle-ci.

 

Note : 5/10. En bref, un meurtre horrible mais une histoire qui a tendance à tirer en longueur pour peu de résultats. Reste la performance de la mère, excellente. 

Disponible sur Netflix

 

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