1 Août 2024
Boneyard // De Asif Akbar. Avec Mel Gibson, Brian Van Holt et Curtis 50 Cent Jackson.
Boneyard est un film qui promettait quelque chose d’a minima divertissant mais qui, malheureusement, a déçu sur presque tous les fronts. À la base, l'idée de dramatiser l'histoire vraie d'un tueur en série semblait intéressante et potentiellement captivante. Cependant, le résultat final est loin de ce qu'on pouvait espérer. Le film souffre d'une exécution amateur et d'une direction inefficace qui le rendent difficile à apprécier. Malgré les défauts évidents du film, Mel Gibson et 50 Cent restent les seuls éléments quelque peu salvateurs de cette production. Gibson, bien que paraissant avoir erré sur le plateau après une matinée passée dans un bar miteux, réussit à apporter un semblant de professionnalisme. Quant à 50 Cent, bien qu'il marmonne ses répliques à une vitesse déconcertante, il parvient néanmoins à se démarquer par son charisme naturel. Malheureusement, leur présence ne suffit pas à sauver le film de la médiocrité.
Un agent spécial du FBI, en collaboration avec la police d'Albuquerque, traque un tueur en série surnommé " The Bone Collector ".
Le scénario de Boneyard est sans doute l'un des pires aspects du film. Mal écrit, il manque cruellement de profondeur et de cohérence. Les dialogues sont plats et souvent inappropriés, rendant les interactions entre les personnages peu convaincantes. De plus, la réalisation d'Asif Akbar, déjà connu pour le médiocre MR-9: Do or Die, est tout aussi décevante. La mise en scène est maladroite et sans ambition, donnant l'impression que le film a été réalisé à la va-vite. L'un des éléments les plus frustrants de Boneyard est sans doute l'absence totale de suspense. Pour un film censé être un thriller, il ne parvient jamais à instaurer une véritable tension. Les scènes qui devraient être palpitantes tombent à plat, et le rythme du film est tellement lent qu'il donne l'impression de regarder un épisode ennuyeux de "CSI" plutôt qu'un long-métrage captivant. De plus, la musique, souvent inappropriée, ne fait qu'ajouter à la confusion et détourne l'attention du spectateur des moments clés.
Outre Gibson et 50 Cent, le reste de la distribution est composé d'acteurs de série B qui peinent à convaincre. Leur jeu est souvent surjoué ou au contraire, totalement plat, ce qui rend difficile de s'attacher aux personnages ou de s'investir dans l'intrigue. Un autre choix de casting discutable est celui de Kesia, une actrice portoricaine, pour jouer la sœur d'un personnage blanc américain, ce qui manque de crédibilité et ajoute à l'impression générale de négligence dans la production du film. En fin de compte, on se demande comment un projet aussi mal conçu a pu obtenir un financement. Boneyard est un exemple flagrant de potentiel gaspillé dans le domaine du cinéma. Il aurait pu être un film captivant et poignant, mais il finit par servir de leçon sur ce qu'il ne faut pas faire lors de la création d'un film. Les standards de production semblent avoir été particulièrement bas pour ce projet, et les décisions prises tout au long de la réalisation sont difficilement compréhensibles.
Si vous cherchez un thriller captivant et bien réalisé, Boneyard n'est définitivement pas le film à regarder. Avec un scénario faible, une réalisation médiocre et une distribution inégale, ce film ne parvient jamais à atteindre son potentiel. En résumé, si vous tenez à votre temps, passez votre chemin et optez pour un autre film plus digne d'intérêt. Comme Bone Collector avec Angelina Jolie par exemple ?
Note : 2/10. En bref, d’une nullité abyssale.
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