Critiques Séries : Tulsa King. Saison 2. Episode 2.

Tulsa King // Saison 2. Episode 2. Kansas City Blues.

Le deuxième épisode de la saison 2 de Tulsa King continue de nous entraîner dans l'univers fascinant de Dwight "The General" Manfredi. Joué par Sylvester Stallone, ce personnage charismatique incarne parfaitement le mafieux au grand cœur, un paradoxe vivant entre la violence de ses actes et la chaleur humaine qu'il dégage. Si l'épisode continue d'approfondir les relations complexes entre Dwight et son entourage, il pose également les bases d'un conflit à grande échelle qui promet de secouer cette nouvelle saison. Ce qui frappe immédiatement dans cet épisode, c'est le sourire constant de Dwight. Peu importe les obstacles qu'il rencontre — qu'il s'agisse de ses 25 ans passés derrière les barreaux, du conflit avec son ancien patron de New York, ou de son procès à venir — Dwight semble toujours voir le bon côté des choses. Ce trait de caractère est dépeint avec humour et tendresse. 

À chaque conversation un tant soit peu agréable, Dwight sourit de toutes ses dents, transformant le visage endurci de Stallone en une expression presque enfantine. Ce contraste est savamment utilisé pour renforcer l'idée que, malgré ses antécédents criminels, Dwight est un personnage fondamentalement sympathique. Cela se voit également dans ses interactions avec les autres personnages. Sa fille Tina, sa sœur Joanne, et même son équipe hétéroclite composée de différentes générations et origines ethniques, tous semblent sous le charme du mafieux au cœur tendre. La mise en scène de Craig Zisk, qui coupe souvent les plans pour montrer les visages rayonnants de l’entourage de Dwight, souligne encore plus cette dynamique. Même lorsque l'épisode accueille un caméo de la star country Jelly Roll, l'attention revient inévitablement à Dwight et à son aura magnétique.

Cependant, derrière ce sourire quasi-permanent, Dwight accumule les adversaires. Sur le plan juridique, Cal Thresher, un baron de la marijuana, ne cesse de lui mettre des bâtons dans les roues. Avec l'aide du procureur fédéral Denny McGrath, Thresher monte un dossier solide contre Dwight, promettant de rendre la situation de plus en plus compliquée pour notre anti-héros. Dwight, fidèle à lui-même, décide de se représenter seul lors de son procès, malgré les protestations de sa sœur Joanne. Ce choix pourrait sembler risqué pour n'importe qui, mais quand il s'agit de Dwight, cela semble presque logique. Après tout, chaque décision qu’il prend semble s’inscrire dans une série de coups de maître inattendus. Mais les enjeux montent encore d’un cran avec l’implication de la mafia de Kansas City. Bill Bevilacqua, patron local, contacte Chickie Invernizzi, un ancien allié de Dwight à New York, pour discuter de l'élimination de l’influence croissante de Dwight à Tulsa. 

Une alliance entre les deux mafieux se dessine, mettant Dwight dans une position encore plus précaire. Chickie, flairant une opportunité de se débarrasser de son ancien associé, n’hésite pas à tendre la main à Bevilacqua. De plus, il tente de rallier Goodie, un ancien lieutenant de Dwight, à sa cause. Ce jeu de trahisons et d'alliances promet de s'intensifier au fil des épisodes, ajoutant une couche de suspense et de danger à l'intrigue. En parallèle, Dwight fait face à des problèmes plus terre-à-terre, comme la perte de son logement de luxe à cause de la pression des médias et des forces de l'ordre. Cela le conduit à une scène hilarante où il se retrouve temporairement dans la chambre de la petite sœur de Tyson, l’un de ses hommes de confiance, entouré de peluches et de posters de Beyoncé et Rihanna. Ce genre de moments de comédie légère est essentiel à l’équilibre du show, offrant des pauses bienvenues dans un univers par ailleurs tendu et violent.

De plus, la relation entre Dwight et Tyson continue d’évoluer. Tyson, malgré les avertissements de son père Mark, semble de plus en plus engagé dans le monde criminel que Dwight incarne. Mark, plombier de profession et père dévoué, s'inquiète pour l'avenir de son fils, ajoutant une dimension familiale et émotive à l'histoire. Malgré les complications légales, Dwight reste à l'affût de nouvelles opportunités. Avec l'aide de son équipe, il orchestre un vol de convertisseurs catalytiques chez un concessionnaire automobile local, Donnie Shore, avant de les lui "revendre" en échange de voitures gratuites et d'une protection. Cette scène met en lumière le génie tactique de Dwight, capable de transformer une situation criminelle en une opportunité d'affaires légale, ou du moins semi-légale. L'idée qu'il puisse même envisager d'acheter la concession automobile ajoute une touche intrigante à son parcours, montrant son ambition sans limite.

Ce deuxième épisode de la saison 2 de Tulsa King continue de nous montrer un Dwight Manfredi complexe, charismatique et imprévisible. Si certaines répliques tombent à plat et que des éléments de vieux briscard peuvent parfois agacer, l'ensemble reste captivant grâce à la performance de Stallone et à la richesse des intrigues secondaires. Dwight est peut-être un criminel, mais c'est un criminel qu'on ne peut s'empêcher d'aimer, et il semble bien que cette saison ne va faire qu'amplifier cette dualité fascinante.

Note : 5/10. En bref, c’est une fois de plus grâce à Sylvester Stallone que cette saison 2 continue de m’intéresser car cela manque un peu de punch.

Disponible sur Paramount+