24 Octobre 2024
NCIS: Origins // Saison 1. Episode 3. Bend, Don’t Break.
Avec l’épisode 3 de la saison 1 de NCIS: Origins, intitulé « Bend, Don’t Break », la série continue de poser les bases de ce prequel ambitieux. Cet épisode marque un tournant dans l’exploration du personnage de Gibbs et des dynamiques d'équipe, tout en maintenant l'ambiance brute et dépouillée qui caractérise cette série. Sans les artifices technologiques des versions contemporaines de NCIS, cet épisode parvient à captiver grâce à une approche plus humaine des enquêtes et des relations, malgré quelques imperfections. L’un des éléments les plus marquants de cet épisode est la performance d’Austin Stowell dans le rôle du jeune Leroy Jethro Gibbs. On a déjà vu ce Gibbs souffrant, brisé par ses pertes passées, mais dans cet épisode, c'est un Gibbs en colère, presque imprudent, que nous découvrons. Cette colère, cependant, n'est pas simplement une explosion de rage ; elle est empreinte d'une tristesse profonde, d’une douleur encore très présente.
Cela rend son personnage d’autant plus attachant. On veut voir ce Gibbs blessé s'en sortir, et cela crée un lien émotionnel fort avec le spectateur. Cet épisode, bien qu’axé sur Gibbs, ne se contente pas de nous montrer un personnage figé dans son deuil. On entrevoit des moments où il forme des connexions, notamment avec Mike Franks et Randy Randolph, deux personnages clés dans son entourage. Toutefois, il est clair que Gibbs est encore loin d'avoir tourné la page de son passé. Sa douleur est palpable et l'empêche de véritablement avancer, et tant qu’il n’aura pas décidé de se reconstruire, il restera prisonnier de ses souffrances. Le thème du deuil est central dans cet épisode, et il est abordé de manière subtile et réaliste. NCIS: Origins montre bien que le deuil ne disparaît jamais vraiment, mais qu’il faut un choix actif pour aller de l’avant. Cet épisode ne fait pas l'impasse sur cette réalité, en rappelant que le processus de guérison ne signifie pas l’oubli ou le pardon, mais simplement la reconnaissance que la vie continue, et qu'il y a encore des choses à vivre, y compris l'amitié et peut-être même l'amour.
Si les deux premiers épisodes de NCIS: Origins posaient principalement les bases de l’intrigue et des relations, cet épisode permet de mieux explorer les dynamiques entre les personnages. C’est notamment le cas de la relation naissante entre Gibbs et Randy. Leur bromance naissante est l'un des aspects les plus rafraîchissants de l'épisode. Randy, interprété par Caleb Foote, s’avère être plus qu’un simple élément comique. Son rôle est de détendre l’atmosphère, mais il apporte également une légèreté bienvenue dans un univers souvent sombre et sérieux. Le personnage de Randy n’est pas une simple copie des figures comiques comme Deeks dans NCIS: Los Angeles ou Tony DiNozzo dans NCIS. Il a une profondeur propre et sa complicité avec Gibbs et Franks ajoute une nouvelle dimension à l’équipe. De plus, la relation entre Randy et Lala Dominguez, qui échangent sur leurs collègues, donne un aperçu des coulisses et des dynamiques de groupe.
Lala elle-même continue de briller par son charisme et son humour, tout en naviguant dans un environnement professionnel qui la sous-estime en raison de son genre. L’épisode permet aussi de développer un peu plus les interactions entre Lala et Vera, un duo qui avait déjà charmé les spectateurs dans le double épisode d’ouverture. Ces interactions montrent que NCIS: Origins a compris qu’une série ne peut pas survivre uniquement sur les épaules d’un seul personnage. Si cette série parvient à étoffer ses personnages secondaires, elle pourra créer un univers riche et durable, capable de captiver les spectateurs sur le long terme. L’épisode 3 explore également la relation entre Gibbs et son père, Jackson Gibbs. Cette relation, que l’on sait déjà tendue dans NCIS, commence ici à se révéler. Il est fascinant de voir comment les tensions familiales se construisent et comment elles influencent la personnalité de Gibbs. Jackson, bien qu’il veuille le meilleur pour son fils, a souvent du mal à laisser Gibbs faire ses propres choix.
C’est un conflit classique entre parents et enfants adultes, mais il est traité de manière nuancée. À l’inverse, Mike Franks se révèle être une meilleure influence pour Gibbs à ce stade de sa vie. Franks n’essaie pas de jouer le rôle de père, mais plutôt celui d’un mentor ou d’un ami, quelqu’un qui soutient Gibbs tout en lui offrant l’espace nécessaire pour faire ses propres erreurs. Ce soutien inconditionnel, bien que parfois énigmatique, montre que Franks croit en Gibbs même lorsque ce dernier doute de lui-même. Cette relation mentor-élève pourrait devenir l’un des fils conducteurs les plus intéressants de la série. L’épisode 3 de NCIS: Origins parvient à faire avancer l’intrigue tout en approfondissant les personnages, en particulier Gibbs. Bien que la série ne soit pas exempte de défauts, notamment avec des intrigues parfois prévisibles, elle compense largement par ses personnages en pleine évolution et ses dynamiques humaines authentiques.
Note : 5/10. En bref, cet épisode montre que NCIS: Origins a encore beaucoup à offrir, à condition de continuer à creuser les relations entre ses protagonistes et à explorer les blessures émotionnelles de manière intelligente. Il reste encore du chemin à parcourir, mais avec des personnages comme Gibbs, Randy et Lala qui commencent à s’affirmer, la série pourrait bien devenir un incontournable pour les fans de la franchise.
Prochainement en France
Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog