Critiques Séries : Tulsa King. Saison 2. Episode 7.

Critiques Séries : Tulsa King. Saison 2. Episode 7.

Tulsa King // Saison 2. Episode 7. Life Support.

 

Depuis le début de la saison 2 de Tulsa King, je me suis senti un peu perdu. Entre des intrigues qui tournaient en rond et un Dwight Manfredi qui, malgré l'humour indéniable apporté par Sylvester Stallone, semblait plus clownesque que menaçant, l’attente d’un véritable rebond dramatique était palpable. Cependant, cet épisode 7, intitulé "Life Support", marque un tournant. Enfin, la série prend de l’ampleur, redonne du souffle à son intrigue et promet une intensité à venir. Ce qui frappe immédiatement dans cet épisode, c’est la densité et la qualité du scénario. L’écriture de David Flebotte est brillante, offrant des dialogues incisifs et une intrigue bien ficelée. Le titre de l'épisode, "Life Support", est d'ailleurs révélateur de ce moment de réanimation pour la série. Les événements reprennent là où l’épisode précédent s'était arrêté, avec l’attentat à la voiture piégée qui a blessé gravement Mark, le père de Tyson. 

 

Cet acte terroriste secoue les quatre factions criminelles en présence, et chaque groupe doit maintenant se demander s’il est en sécurité. Dwight, fidèle à lui-même, décide de ne pas laisser cette agression impunie. Avec un aplomb retrouvé, il prend les choses en main, laissant derrière lui son rôle de parrain amusant pour redevenir le chef intrépide qu'on aime voir. Ce choix de donner plus de profondeur et de gravité au personnage est rafraîchissant. Bien que son humour reste intact, on retrouve ici un Dwight plus humain et stratège, en quête de vengeance et de réponses. L’épisode met également en lumière Tyson, qui souffre de culpabilité. Sa mère l’accuse, non sans raison, d’être responsable de la situation de son père. En réponse, Tyson, que l'on voyait jusque-là comme un personnage secondaire, gagne en profondeur. Son désir de vengeance se mêle à une vulnérabilité touchante, renforçant son évolution au sein de la série. 

Sa conversation avec Mitch, qui tente de le raisonner en lui partageant sa propre expérience de la violence et du crime, est l’une des meilleures scènes de cet épisode. C’est aussi un rappel poignant que derrière chaque acte criminel se cache une douleur, une perte d’humanité que certains, comme Mitch, ont déjà expérimentée. L’autre grande force de cet épisode réside dans la gestion des conflits entre les différentes familles mafieuses. Entre Kansas City, New York, et les intérêts locaux de Dwight, la série explore enfin les subtilités et complexités des alliances criminelles. Bill Bevilaqua de Kansas City reste hésitant à rompre son accord avec Dwight malgré l'attaque, sachant que ce dernier est un partenaire rentable. En revanche, New York est en pleine tourmente. Chickie, le boss actuel, perd peu à peu l’autorité, et Vince, son bras droit, commence à remettre en question sa place. Ce conflit interne laisse entrevoir de possibles trahisons et des changements de pouvoir. 

 

L'interaction entre Vince et Chickie est révélatrice d’un leadership défaillant. Chickie, embourbé dans une attitude passive-agressive, est de plus en plus isolé, tandis que Vince, lassé de cette gestion chaotique, envisage sérieusement de le destituer. Ce jeu d’alliance entre capos et rivaux rappelle l'âge d'or des drames mafieux, et il est réjouissant de voir Tulsa King puiser dans cette richesse narrative. Quant à Cal Thresher, le propriétaire du dispensaire de cannabis et partenaire de Dwight, il devient lui aussi un suspect potentiel. Dwight le soupçonne d'être impliqué dans l'attentat, bien que Cal nie fermement toute participation. Cette suspicion tourne autour de Jackie, partenaire Triad de Cal, qui semble moins scrupuleux et pourrait bien être le cerveau derrière cette tentative de meurtre. Leur dynamique ajoute une touche de tension supplémentaire, chaque personnage cherchant à tirer son épingle du jeu dans un milieu où la loyauté n’est jamais garantie.

La scène où Jackie élimine son propre complice pour éviter toute compromission est frappante. C’est une preuve de l’impitoyable mécanique de survie qui régit ces personnages, tous prêts à sacrifier leur entourage pour leur propre sécurité. La mise en scène de cet épisode est impeccable, alternant entre des moments de violence brute et des scènes plus introspectives. Le travail sur la lumière, notamment dans le casino où Mitch et Tyson discutent, crée une ambiance à la fois chaleureuse et mélancolique. Ce choix artistique renforce le caractère intense et complexe de l’épisode. Côté performances, Sylvester Stallone brille une fois de plus dans son rôle de Dwight, injectant une véritable colère sous-jacente à son habituel sourire narquois. Garrett Hedlund, en Mitch, est un mentor charismatique et résigné, apportant une sagesse sombre à son personnage. Jay Will, quant à lui, traduit parfaitement la détermination parfois immature de Tyson, rendant le personnage attachant et tragique à la fois. 

 

Cet épisode marque un véritable retour en force pour Tulsa King, donnant enfin aux fans ce qu'ils attendaient : des conflits tangibles, des alliances précaires et une tension omniprésente. La série semble prête à offrir une montée en puissance vers une fin de saison potentiellement explosive. L’épisode 7 n’est pas parfait, mais il nous rappelle pourquoi nous avons été attirés par cet univers. En se concentrant sur ses personnages et en approfondissant les conflits mafieux, la série gagne en maturité et en richesse narrative. Si cette dynamique se maintient, la suite de la saison 2 pourrait bien surpasser nos attentes et confirmer Tulsa King comme un incontournable dans le genre des drames criminels.

 

Note : 8/10. En bref, la série s’est enfin réveillée et délivre quelque chose qui donne envie de revenir. Il était temps que la saison démarre !

Disponible sur Paramount+

 

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